Syrie: le CNS s’en prend à Washington
ْLa principale coalition de l’opposition syrienne s’en est prise violemment hier aux États-Unis, accusés de chercher à la remodeler pour l’amener à négocier avec le régime.
À deux jours de l’ouverture d’une réunion cruciale des opposants à Doha, le Conseil national syrien (CNS) a vivement réagi aux propos de la secrétaire d’État Hillary Clinton qui a appelé ce mouvement à s’élargir pour représenter « tous les Syriens ». Dans un communiqué, le Conseil a condamné les projets « visant à passer au-dessus du Conseil ou à créer des instances le remplaçant », les qualifiant de « tentative de nuire à la révolution syrienne en semant les germes de la division ». Pour Georges Sabra, membre du Conseil, « si l’union de l’opposition a pour objectif de négocier avec Bachar el-Assad, cela ne se fera pas et le peuple ne l’acceptera pas ». Mohammed Sermini, du bureau de presse du CNS, a, lui, dénoncé l’ingérence de Washington : « Tout amicale et solidaire que soit la partie extérieure, elle n’a pas le droit d’intervenir dans nos affaires. »
La Russie a elle aussi critiqué hier les propos de Mme Clinton, accusant Washington d’encourager les opposants à poursuivre la lutte pour renverser le régime de Bachar el-Assad en Syrie. « Washington fait clairement comprendre qu’il ne voit le règlement de la crise en Syrie qu’à ses conditions », a déclaré un porte-parole de la diplomatie russe, Alexandre Loukachevitch, dans un communiqué. Les États-Unis « donnent des ordres directs à l’opposition syrienne sur ce qu’il faut faire pour former le “gouvernement en exil” et qui doit faire partie de ce gouvernement", a-t-il indiqué. "Ainsi, on encourage pratiquement les opposants à poursuivre leur ligne sans compromis visant à renverser le régime de Damas", a souligné M. Loukachevitch.
Mercredi, Mme Clinton avait estimé que le CNS ne pouvait "plus être considéré comme le dirigeant visible de l’opposition", et plaidé pour qu’il devienne "une partie d’une opposition élargie" comprenant "des gens à l’intérieur de Syrie et d’autres". En réponse, le CNS a affirmé être passé "de 280 à 420 membres, dont 33 % issus du mouvement qui anime sur le terrain la révolution", soulignant une "hausse de la représentation des membres de l’intérieur".
Le régime affirme que seul un dialogue peut régler le conflit, mais l’opposition, surtout les rebelles armés sur le terrain, pose comme condition sine qua non à tout dialogue un départ de M. Assad. Et les États-Unis, qui réclament eux aussi un départ de M. Assad, comptent beaucoup sur la réunion de Doha sous l’égide de la Ligue arabe.
Après la diffusion de la vidéo, les Etats-Unis ont exhorté les rebelles à "respecter les lois internationales régissant les conflits" et la Grande-Bretagne s'est dit "profondément préoccupée".
Un porte-parole du ministère français des Affaires étrangères a déclaré pour sa part que "s'il s'agit de massacres avérés", la France "condamne avec fermeté".
Sources: agences
À deux jours de l’ouverture d’une réunion cruciale des opposants à Doha, le Conseil national syrien (CNS) a vivement réagi aux propos de la secrétaire d’État Hillary Clinton qui a appelé ce mouvement à s’élargir pour représenter « tous les Syriens ». Dans un communiqué, le Conseil a condamné les projets « visant à passer au-dessus du Conseil ou à créer des instances le remplaçant », les qualifiant de « tentative de nuire à la révolution syrienne en semant les germes de la division ». Pour Georges Sabra, membre du Conseil, « si l’union de l’opposition a pour objectif de négocier avec Bachar el-Assad, cela ne se fera pas et le peuple ne l’acceptera pas ». Mohammed Sermini, du bureau de presse du CNS, a, lui, dénoncé l’ingérence de Washington : « Tout amicale et solidaire que soit la partie extérieure, elle n’a pas le droit d’intervenir dans nos affaires. »
La Russie a elle aussi critiqué hier les propos de Mme Clinton, accusant Washington d’encourager les opposants à poursuivre la lutte pour renverser le régime de Bachar el-Assad en Syrie. « Washington fait clairement comprendre qu’il ne voit le règlement de la crise en Syrie qu’à ses conditions », a déclaré un porte-parole de la diplomatie russe, Alexandre Loukachevitch, dans un communiqué. Les États-Unis « donnent des ordres directs à l’opposition syrienne sur ce qu’il faut faire pour former le “gouvernement en exil” et qui doit faire partie de ce gouvernement", a-t-il indiqué. "Ainsi, on encourage pratiquement les opposants à poursuivre leur ligne sans compromis visant à renverser le régime de Damas", a souligné M. Loukachevitch.
Mercredi, Mme Clinton avait estimé que le CNS ne pouvait "plus être considéré comme le dirigeant visible de l’opposition", et plaidé pour qu’il devienne "une partie d’une opposition élargie" comprenant "des gens à l’intérieur de Syrie et d’autres". En réponse, le CNS a affirmé être passé "de 280 à 420 membres, dont 33 % issus du mouvement qui anime sur le terrain la révolution", soulignant une "hausse de la représentation des membres de l’intérieur".
Le régime affirme que seul un dialogue peut régler le conflit, mais l’opposition, surtout les rebelles armés sur le terrain, pose comme condition sine qua non à tout dialogue un départ de M. Assad. Et les États-Unis, qui réclament eux aussi un départ de M. Assad, comptent beaucoup sur la réunion de Doha sous l’égide de la Ligue arabe.
Après la diffusion de la vidéo, les Etats-Unis ont exhorté les rebelles à "respecter les lois internationales régissant les conflits" et la Grande-Bretagne s'est dit "profondément préoccupée".
Un porte-parole du ministère français des Affaires étrangères a déclaré pour sa part que "s'il s'agit de massacres avérés", la France "condamne avec fermeté".
Sources: agences