Quand le Qatar se mêle du programme des lycées français
Le Qatar, pourtant pas francophone pour un sou, est entré il y a 15 jours dans l'Organisation internationale de la Francophonie comme membre associé. Immobilier, télévision, sport, pétrole et maintenant programme scolaire français de lycéens à Doha... la petite monarchie investit beaucoup en France!
L'émirat s'est intéressé de très près au savoir diffusé par la Mission laïque française. Pour cette dernière, c'est même un comble. Car cette association, qui prodigue un enseignement français aux étrangers dans une centaine d'établissements disséminés à travers le monde, a fait les frais de la manière bien particulière dont le Qatar entend, comme le dit son ambassadeur à Paris, "aider à la sauvegarde et à l'expansion de la langue française".
Sa passion pour la langue de Molière a poussé l'émirat wahhabite à s'intéresser de très près au programme du lycée Voltaire de Doha, géré par la Mission : il a notamment interdit un livre d'histoire religieuse qui parlait de la chrétienté au Moyen Age et remplacé un manuel d'enseignement de l'arabe par un ouvrage mêlant apprentissage de la langue et de la religion. Pour s'être plainte de cette censure auprès des autorités françaises, la Mission va être contrainte de plier bagage fin décembre.
Le Qatar ne compte pas s'arrêter en si bon chemin. Il veut "financer des établissements du type du lycée Voltaire dans le Golfe et en Afrique" avec l'ambition de "devenir le pôle de la francophonie régionale" en concurrence avec la France, alerte un connaisseur du dossier. Avant d'accuser : "Notre diplomatie, qui devrait s'interroger sur cette stratégie d'influence, est prise de court car elle n'a qu'une vision à court terme".
Le Qatar, a racheté en mai 2011 le club de football du Paris Saint-Germain, et a acquis une partie des droits audiovisuels du championnat de France et de la Champions League. A la mi-mars, cet émirat du Golfe, champion du gaz naturel liquéfié, avait pris depuis l'été 2 % du capital de Total, devenant ainsi, l'un des grands actionnaires de la plus grosse société française. L’émirat a décidé en septembre d'aider les banlieues parisiennes pauvres à créer des entreprises en contribuant à un fonds approuvé par le nouveau gouvernement socialiste.
Source: Le Nouvel Observateur
L'émirat s'est intéressé de très près au savoir diffusé par la Mission laïque française. Pour cette dernière, c'est même un comble. Car cette association, qui prodigue un enseignement français aux étrangers dans une centaine d'établissements disséminés à travers le monde, a fait les frais de la manière bien particulière dont le Qatar entend, comme le dit son ambassadeur à Paris, "aider à la sauvegarde et à l'expansion de la langue française".
Sa passion pour la langue de Molière a poussé l'émirat wahhabite à s'intéresser de très près au programme du lycée Voltaire de Doha, géré par la Mission : il a notamment interdit un livre d'histoire religieuse qui parlait de la chrétienté au Moyen Age et remplacé un manuel d'enseignement de l'arabe par un ouvrage mêlant apprentissage de la langue et de la religion. Pour s'être plainte de cette censure auprès des autorités françaises, la Mission va être contrainte de plier bagage fin décembre.
Le Qatar ne compte pas s'arrêter en si bon chemin. Il veut "financer des établissements du type du lycée Voltaire dans le Golfe et en Afrique" avec l'ambition de "devenir le pôle de la francophonie régionale" en concurrence avec la France, alerte un connaisseur du dossier. Avant d'accuser : "Notre diplomatie, qui devrait s'interroger sur cette stratégie d'influence, est prise de court car elle n'a qu'une vision à court terme".
Le Qatar, a racheté en mai 2011 le club de football du Paris Saint-Germain, et a acquis une partie des droits audiovisuels du championnat de France et de la Champions League. A la mi-mars, cet émirat du Golfe, champion du gaz naturel liquéfié, avait pris depuis l'été 2 % du capital de Total, devenant ainsi, l'un des grands actionnaires de la plus grosse société française. L’émirat a décidé en septembre d'aider les banlieues parisiennes pauvres à créer des entreprises en contribuant à un fonds approuvé par le nouveau gouvernement socialiste.
Source: Le Nouvel Observateur