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Lavrov: Le bain de sang continuera en Syrie si l’Occident ne change pas de position

Lavrov: Le bain de sang continuera en Syrie si l’Occident ne change pas de position
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Si les Occidentaux persistent à demander le départ du président syrien Bachar el-Assad, le "bain de sang" en Syrie va continuer, a déclaré mercredi le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, en visite à Paris.

Laurent Fabius et Sergueï Lavrov se sont réunis au Quai d'Orsay à Paris, avec leurs collègues de la Défense, Jean-Yves Le Drian et Anatoli Serdioukov, pour le 11ème Conseil annuel de coopération franco-russe sur la sécurité (CCQS), créé en 2002 par les chefs d'Etat des deux pays.

"Les pays occidentaux persistent à exiger le départ du président syrien Bachar el-Assad, alors que le communiqué final adopté à Genève fin juin lors d'une réunion du Groupe d'action sur la Syrie n'en dit pas un mot", a déclaré mercredi à Paris le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, lors d'une conférence de presse conjointe avec Laurent Fabius, et les deux ministres de la Défense, à l'issue d'une réunion du CCQS.

"Il n'est pas correct d'interpréter le communiqué final de Genève comme la décision sur le sort d'Assad. Le document ne dit pas que les dirigeants syriens doivent partir, c'est le peuple syrien qui décidera du départ de Bachar el-Assad", a-t-il signalé.

"Si la position de nos partenaires de demander le départ de ce dirigeant qu'ils n'aiment pas est maintenue, alors le bain de sang va se poursuivre" en Syrie, a-t-il ajouté.

Lavrov: Le bain de sang continuera en Syrie si l’Occident ne change pas de position

Fabius: une "différence d'appréciation" entre la France et la Russie

"Oui, nous avons une différence d'appréciation sur la présence de Bachar al-Assad dans un organe de gouvernement transitoire", a reconnu Laurent Fabius.

Un accord conclu à Genève le 30 juin, lors d'une réunion du Groupe d'action sur la Syrie en présence des membres permanents du Conseil de sécurité (Etats-Unis, Chine, Russie, France et Grande- Bretagne), prévoit la création d'un "organe de gouvernement transitoire" dans lequel le régime syrien et l'opposition seraient représentés.

Concernant les autres sujets abordés par les ministres, Laurent Fabius a également noté les "convergences de vue" notamment sur le Mali, sur l'Afghanistan et sur la lutte contre la piraterie dans l'Océan indien, qui pourrait se traduire par la présence d'avions de reconnaissance russes sur la base française de Djibouti.

Sur le dossier du nucléaire iranien, "nous avons décidé de préserver l'unité des 6 (les membres permanents du Conseil de sécurité et l'Allemagne). Nos positions sont très proches", a déclaré M. Lavrov.

Lavrov: Le bain de sang continuera en Syrie si l’Occident ne change pas de position

M. Lavrov a toutefois confirmé que Russes et Français étaient d'accord sur le maintien des droits des minorités, de l'équilibre interconfessionnel, sur la nécessité de mettre un terme à la violence en Syrie.

Interrogé sur la possibilité de reprendre les efforts du Groupe d'action de Genève, M. Fabius a indiqué que les discussions se poursuivaient. M. Lavrov a souligné que chaque partie, gouvernement syrien et opposition, était censée désigner des négociateurs pour préparer des élections. "Ce que le gouvernement a fait, mais pas l'opposition, en dépit des efforts de la communauté internationale", a-t-il remarqué.

Sources: agences

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