A l’ONU, l’opposition syrienne obtient des millions de dollars de Washington
L'opposition syrienne a obtenu vendredi à New York des dizaines de millions de dollars d'aide supplémentaire des Etats-Unis en marge de l'Assemblée générale de l'ONU.
La secrétaire d'Etat Hillary Clinton a piloté une réunion du groupe des "Amis du peuple syrien" aux côtés d'une vingtaine de pays. Neuf opposants, qui ont été exfiltrés de Syrie, y ont participé mais à l'abri des journalistes « pour des raisons de sécurité ».
Mme Clinton a annoncé une « aide humanitaire supplémentaire de 30 millions de dollars pour le peuple syrien qui souffre sous les assauts implacables » de l'armée de Damas et « quinze millions de dollars de plus pour soutenir l'opposition syrienne, qu’elle a qualifiée de « civile et non armée ».
Washington ne cesse de dire qu'elle offre une aide non létale à l'opposition et prétend refuser « toute aide militaire directe et toute intervention armée en Syrie ». Ces aides s'élèvent maintenant à près de 45 millions de dollars. « Quant à l'assistance humanitaire américaine en Syrie et aux réfugiés des pays frontaliers, elle a atteint la barre de 132 millions de dollars », s'est félicitée la secrétaire d'Etat américaine.
Son homologue britannique, William Hague, a lui débloqué huit millions de livres (12,9 millions USD), en plus des 30,5 millions déjà abondés à un « fonds humanitaire ». « Il y a eu trop de vies perdues, trop de sang versé et trop de souffrances pour les Syriens! Nous devons ne pas les laisser perdre tout espoir », a-t-il allégué.
Le Français Laurent Fabius a insisté sur l'aide aux « zones libérées » en Syrie, « manière la plus concrète » d'aider un peuple qui « se sent abandonné ». Il a évoqué une « prochaine réunion » en octobre à Doha pour hâter la formation d'un gouvernement provisoire.
Mme Clinton a profité de la réunion pour se déchaîner contre l'Iran: « L'Iran est la meilleure planche de salut du régime syrien et Téhéran fera tout pour protéger son acolyte à Damas ». Dans le même cadre, un diplomate américain a confié que « rien ne se passe aussi vite que nous le souhaiterions pour que le régime s'en aille, que Bachar al-Assad et sa clique partent afin de permettre une transition politique ».
Le chef de la diplomatie russe Serguei Lavrov quant à lui a accusé les Occidentaux d'aggraver la crise en Syrie, dans son allocution à la tribune de l'ONU.
Source: agences