La Russie accuse les pays occidentaux d’empêcher une action unifiée de l’ONU en Syrie
La Russie a violemment critiqué les pays occidentaux vendredi, les accusant d'empêcher le Conseil de sécurité de l'ONU d'agir de manière concertée pour mettre fin à la crise syrienne.
Le ministre russe des Affaires étrangères Serguei Lavrov a tenu ces propos dans le discours qu'il a prononcé lors de la 67ème session de l'Assemblée générale des Nations Unies, une réunion qui dure une semaine et doit se terminer lundi.
Le ministre russe des Affaires étrangères Serguei Lavrov a tenu ces propos dans le discours qu'il a prononcé lors de la 67ème session de l'Assemblée générale des Nations Unies, une réunion qui dure une semaine et doit se terminer lundi.
"Nous avons à plusieurs reprises appelé à un effort concerté de la communauté internationale pour contraindre le gouvernement syrien et ses adversaires à cesser immédiatement la violence et à venir à la table des négociations", selon le ministre russe.
Le chef de la diplomatie russe a rappelé devant les 193 membres de l'Assemblée que la Russie avait déjà demandé à ses collègues du Conseil de sécurité de l'ONU de supporter le Communiqué de Genève, rédigé par les partenaires régionaux et internationaux qui composent le Groupe d'action, afin de mettre fin à la crise syrienne le plus rapidement possible. La crise a aggravé la situation humanitaire dans le pays, et a provoqué un afflux de réfugiés dans les pays voisins comme la Turquie, le Liban et la Jordanie. "Nous appelons tous les membres du Groupe d'action à confirmer leur engagement sur ce texte (...). C'est le meilleur moyen de faire cesser l'effusion de sang en Syrie", a-t-il déclaré. "La Russie a proposé au Conseil de sécurité d'adopter une résolution entérinant le Communiqué de Genève comme base pour l'ouverture de négociations devant mener à une période de transition, mais cette proposition a été bloquée", a-t-il affirmé.
"Ceux qui s'opposent à l'application du Communiqué de Genève prennent une énorme responsabilité", a-t-il déclaré. "Ils insistent sur un cessez-le-feu qui serait imposé seulement au gouvernement syrien, et encouragent ainsi l'opposition à intensifier les hostilités. En réalité, ils ne font que pousser la Syrie encore plus loin vers l'abîme, dans le chaos des luttes intestines sanglantes". "La militarisation du conflit continue, sur fond d'appels à une intervention ouverte en Syrie (...) Les organisations extrémistes, dont Al-Qaïda, sont de plus en plus actives en Syrie, où elles commettent des attentats terroristes contre des civils innocents et contre les infrastructures publiques", a-t-il conclu.
Sur le même plan, un haut diplomate russe a déclaré vendredi que les tentatives visant à résoudre la crise en Syrie en dehors de l'ONU auraient des conséquences destructrices pour la Syrie et l'ordre mondial actuel.
"En essayant de mettre en œuvre le modèle libyen, le soutien d'un seul côté dans cette confrontation sera en vain", a déclaré le vice-ministre russe des Affaires étrangères Serguei Ryabkov. La tâche de la communauté internationale est d'éviter de prendre parti dans un conflit interne ou de mener des opérations pour renverser un gouvernement. Il lui revient aussi d'arrêter la violence et de faciliter le dialogue afin de trouver un compromis, a ajouté M. Ryabkov. Et de mettre en garde que "des changements profonds" au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, des changements qui auront des répercussions dans de nombreuses autres régions du monde pendant longtemps.
Sources: agences