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Paris reconnait avoir favorisé des défections en Syrie

Paris reconnait avoir favorisé des défections en Syrie
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La France a "favorisé un certain nombre d'opérations de défections, nos services sont actifs" en Syrie, a déclaré mardi 11 septembre le ministre des affaires étrangères français, Laurent Fabius, lors d'une audition devant la commission des affaires étrangères de l'Assemblée nationale. Le ministre n'a pas donné davantage de détails, au lendemain de l'annonce par le général Manaf Tlass, plus haut gradé syrien à avoir fait défection, qu'il avait été exfiltré de Syrie par les services secrets français.

Paris reconnait avoir favorisé des défections en Syrie

Le chef de la diplomatie française a confirmé que les services français avaient aidé à exfiltrer en juillet le général Tlass. Celui-ci "a souhaité gagner la France, et nous l'y avons aidé", a déclaré M. Fabius, qui a précisé avoir rencontré le général. "Quand des personnes qui veulent lutter contre Bachar Al-Assad souhaitent quitter la Syrie, nous souhaitons les aider", a-t-il ajouté.

Evoquant l'aide française à l'opposition syrienne, M. Fabius a prétendu que Paris ne livrait pas d'armes. Il a changé de sujet  en disant: "sur la question des armements, soyons tout à fait clairs : il nous a été demandé de livrer des armements qui permettraient de détruire des avions. Nous avons dit que nous respections l'embargo [européen] sur les armes". Il a également mis en avant l'incertitude sur les bénéficiaires de ces armes : "Les choses sont à ce point troublées qu'il est très difficile d'être sûr d'avoir en face de soi quelqu'un à qui on puisse les remettre sans que trois mois ou trois semaines plus tard nous retrouvions un avion français abattu par les mêmes armements."

"En revanche, il y a des instruments de communication cryptée, plus des jumelles qui permettent de voir la nuit, plus telle ou telle série de matériel qui a pu être mise à disposition ou qui pourra l'être", a-t-il dit. Paris a indiqué à plusieurs reprises ces dernières semaines que la France livrait des équipements "non létaux" à l'opposition syrienne, a-t-il prétendu.

Mardi, M. Ban Ki-moon, secrétaire général des Nations unies, a indiqué de son côté que l'émissaire spécial de l'ONU et de la Ligue arabe, Lakhdar Brahimi, allait rencontrer le président Bachar Al-Assad quand il se rendra prochainement à Damas.

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