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Barak: «Israël» et les USA ne doivent pas montrer publiquement leur désaccord sur l’Iran

Barak: «Israël» et les USA ne doivent pas montrer publiquement leur désaccord sur l’Iran
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Le ministre israélien de la Guerre Ehud Barak a appelé mardi Israël et les États-Unis à se garder de montrer publiquement leurs divergences sur l'Iran, car les deux pays sont des alliés de longue date.

« Il y a des différences entre les positions américaines et israéliennes. Mais ces différences doivent être discutées à huis clos », a estimé M. Barak. « Les Etats-Unis sont le principal allié d'Israël, et en dépit de nos divergences, nous devons garder à l'esprit l'importance stratégique de notre partenariat avec les Etats-Unis et nous abstenir de lui porter préjudice », a-t-il déclaré.
Contrairement aux propos  de M. Barak, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a demandé aux États-Unis de fixer une « ligne rouge à Téhéran pour l'empêcher de se doter de l'arme nucléaire ». Ce qui n'a pas manqué d'agacer Washington.

Dans un discours va-t-en-guerre prononcé lors d’une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre bulgare Boïko Borissov ce mardi à l’entité sioniste, le Premier ministre israélien a menacé l’Iran de frappes militaires si son voisin ne mettait pas fin à l’enrichissement de l’uranium et si la communauté internationale ne fixait pas de « ligne rouge» à Téhéran.

Benjamin Netanyahou l’affirme : il est prêt à attaquer son voisin, unilatéralement si nécessaire. Une action militaire s’annonce pourtant délicate pour l’entité sioniste : d’une part, l’opinion publique israélienne reste très divisée sur le sujet, d’autre part, les puissances occidentales multiplient les appels à laisser plus de temps à la diplomatie.

Barak: «Israël» et les USA ne doivent pas montrer publiquement leur désaccord sur l’Iran

« Le monde dit à Israël : attendez, on a encore du temps. Et je dis : Attendre pour quoi ? Attendre jusqu’à quand ? Ceux, dans la communauté internationale, qui refusent de mettre une ligne rouge face à l’Iran n’ont pas le droit moral de mettre un feu rouge devant Israël », a déclaré Benjamin Netanyahou, qui s’exprimait en anglais lors d’une conférence de presse mardi.

« Si l’Iran sait qu’il n’y a pas de ligne rouge, si l’Iran sait qu’il n’y a pas de date limite, que fera-t-il ? Exactement ce qu’il est en train de faire. Il est en train de continuer, sans aucune ingérence, à chercher à obtenir la capacité en matière d’armement nucléaire et, à partir de là, la bombe nucléaire », a poursuivi le chef du gouvernement israélien.

Washington privilégie les négociations
Depuis plusieurs semaines, le Premier ministre israélien exhorte de façon insistante l'administration Obama à durcir le ton à l’égard de Téhéran, en instaurant une « ligne rouge claire» pour l'empêcher de se doter de l'arme nucléaire. Outre-Atlantique, ces injonctions agacent. Barack Obama a d’ailleurs refusé de recevoir Benjamin Netanyahou ce mois-ci, invoquant officiellement une incompatibilité d’agendas. Mais les deux alliés affichent de plus en plus ouvertement leurs divergences sur le dossier du nucléaire iranien, notamment sur le déclenchement d’une éventuelle action militaire.

Washington souhaite privilégier les négociations et attend de voir les résultats des sanctions économiques imposées à l’Iran. Lundi, la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton a irrité les Israéliens en déclarant que les États-Unis ne fixeraient pas de date limite à l’Iran pour qu’il se plie aux injonctions de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). « Ce n’est pas utile d'imposer une date butoir ou une ligne rouge d'une manière ou d'une autre. Il est plus important de nous concentrer sur les pressions exercées sur l'Iran et de donner à ce pays la possibilité de régler la situation », a expliqué Victoria Nuland, porte-parole du ministère des Affaires étrangères.

De nombreux analystes s’accordent à dire que la rhétorique belliqueuse de Benjamin Netanyahou masque avant tout l’impossibilité, pour « Israël », de lancer seul une frappe contre Téhéran. Une position qu'avait soutenue le président Shimon Pérès qui déclarait en août que l’entité sioniste ne peut pas attaquer l'Iran sans les Etats-Unis.


Source: agences

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