Morsi: la cause palestinienne restera à la tête de l’ordre du jour du sommet des non-alignés
"La cause palestinienne restera à la tête de l'ordre du jour du sommet du mouvement des pays non-alignés", a affirmé le président égyptien Mohammad Morsi.
S'exprimant lors du 16ème sommet du mouvement des pays non-alignés tenu à Téhéran, le président égyptien a souligné la nécessité de soutenir la réconciliation interpalestinienne, appelant les parties concernées à mettre de côté leurs différends et à s'atteler à leur cause principale".
"Le mouvement des pays non-alignés devra jouer un rôle central dans cette période cruciale. Les pays membres sont engagés à être une partie active dans le régime international. Notre slogan est "vers un monde plus juste" et nous déploierons tous les efforts pour y parvenir", a-t-il déclaré.
Abordant la révolution égyptienne, M. Morsi a souligné que les Egyptiens ont pu, grâce à leur solidarité, changer un régime oppresseur.
"L'Egypte de l'après-révolution cherchera à instaurer un système international juste qui applique la démocratie. La nouvelle Egypte coopérera avec tous les pays membres du mouvement des non alignés afin que tous les peuples vivent en liberté et en dignité", a-t-il ajouté.
Et de poursuivre: "L'Egypte estime qu'aider les pays en voie de développement à participer à la prise des décisions politiques, sociales et économiques est l'un des piliers de ce système juste".
Le président égyptien a appelé également à appliquer des réformes et à permettre à d'autres pays de s'adhérer au Conseil de Sécurité afin qu'il représentera de mieux le système international".
Au sujet de la crise syrienne, M. Morsi a affirmé que "la révolution en Syrie vise le régime oppressif".
Reste à noter qu'à l'issue de ce sommet, l'Iran prendra pour trois ans la présidence du mouvement des non-alignés.
"Notre solidarité avec la lutte que mènent les Syriens contre un régime oppressif qui a perdu sa légitimité est un devoir moral et une nécessité politique et stratégique", a-t-il ajouté, tandis que la délégation syrienne dirigée par le Premier ministre Waël al-Halaqi quittait la salle.
"La délégation syrienne a quitté la salle pour protester contre le discours de Morsi qui (...) est une ingérence dans les affaires syriennes et une incitation à la poursuite du bain de sang en Syrie", a affirmé le chef de la diplomatie syrienne Walid Mouallem, présent à Téhéran, selon la télévision d'Etat syrienne.