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Syrie: Hollande prêt à reconnaître un gouvernement d’opposition et à intervenir en cas d’usage d’armes chimiques

Syrie: Hollande prêt à reconnaître un gouvernement d’opposition et à intervenir en cas d’usage d’armes chimiques
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« Si la Syrie faisait usage de ses armes chimiques, cela constituerait une cause légitime d'intervention directe» de la communauté internationale contre le régime de Bachar al-Assad, a déclaré lundi après-midi le président français François Hollande, lors du discours annuel aux ambassadeurs à l'Elysée. Une semaine après la déclaration de son homologue américain, le chef de l'Etat français s'est rallié à cette option, également approuvée par le Premier ministre britannique David Cameron.

Syrie: Hollande prêt à reconnaître un gouvernement d’opposition et à intervenir en cas d’usage d’armes chimiquesEstimant qu'il fallait «intensifier les efforts pour que la transition politique ait lieu vite», le président de la République a appelé l'opposition syrienne à «constituer un gouvernement provisoire, inclusif et représentatif qui puisse devenir le représentant légitime de la nouvelle Syrie». Il a répété que Bachar Al-Assad devait « partir » et dénoncé la « violence inouïe » du régime de Damas, avant d'énumérer les lignes d'action de la France dans ce dossier. M. Hollande a ainsi confirmé que Paris « travaillait » en concertation avec ses plus proches partenaires à la création de « zones tampon » en Syrie. Il avait encouragé le Conseil national syrien (CNS), principale coalition de l'opposition, qu'il avait reçu la semaine dernière à Paris, « à organiser un large rassemblement de toutes les forces de l'opposition syrienne ».

L'enjeu «concerne en particulier l'indépendance et la stabilité du Liban»

«Je le dis avec la solennité qui convient : nous restons très vigilants avec nos alliés pour prévenir l'emploi d'armes chimiques par le régime syrien, qui serait pour la communauté internationale une cause légitime d'intervention directe», a dit le chef de l'Etat devant quelque 200 ambassadeurs français. «Je sais la difficulté de la tâche, je mesure les risques mais l'enjeu dépasse la Syrie. Il concerne toute la sécurité du Moyen-Orient et en particulier l'indépendance et la stabilité du Liban», a-t-il poursuivi.

« Parmi les incertitudes qui pèsent sur le monde, la plus grave tient à la prolifération nucléaire, mais aussi aux réactions légitimes préventives qu'elle peut provoquer, menaçant directement la paix », a signalé M. Hollande, faisant allusion au programme nucléaire iranien. « Il serait inacceptable que l'Iran se dote de l'arme nucléaire », a martelé M. Hollande.

Mais François Hollande a finalement décidé de s'y rendre avec la volonté de "tout dire partout" en Afrique. Il rencontrera l'opposition, a-t-il prévenu. Sur la crise de l'euro, le président a enfin relancé l'idée d'une « mutualisation des dettes » pourtant fermement écartée par Berlin. Pour parvenir à « l'intégration solidaire » de l'Europe, il a prôné un renforcement du rôle des institutions de l'euro ainsi que des sommets européens plus fréquents.

sources: agences

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