Ce qu’a dit le ministre français des AE aux journalistes après sa visite au Moyen-Orient
Au cours de la deuxième semaine du mois d'août, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, s'est rendu dans trois pays concernés par le conflit en Syrie au Moyen-Orient: la Turquie, l'allié fidèle de l'Occident dans la guerre contre Damas, le Liban qui adopte une politique officielle qui consiste à tenir le pays à l'écart des développements en Syrie, ainsi que le Jordanie qui cherche à être le fer de lance au cas où l'Occident décide de mener une opération militaire contre Damas.
Lors de sa visite aux camps des réfugiés syriens en Turquie, M. Fabius a haussé le ton, appelant la communauté internationale à intervenir militairement en Syrie. Parallèlement, le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères a annoncé que Paris étudie une proposition turque portant sur la création d'une zone tampon au nord de la Syrie.
Cependant, l'un des journalistes qui ont accompagné le chef de la diplomatie française à bord de l'avion lors de sa tournée dans la région, a affirmé à Alintiqad que l'escalade verbale française n'est qu'un jeu de tromperie médiatique.
"Cette escalade verbale vise à hausser le moral des groupes armés de l'opposition syrienne et à exercer une pression morale sur le régime syrien", a affirmé le journaliste Christian Chesnot de la radio internationale de Radio France Internationale (RFI).
Selon le journaliste, M. Fabius a exprimé ses fortes réserves sur la création d'une zone tampon au nord de la Syrie lors d'un échange avec les journalistes lors de son retour en France.
"Une telle action déclenchera une guerre régionale en Moyen-Orient", a-t-il dit.
"Le diplomate français a déclaré que le roi jordanien lui a communiqué que la Jordanie est défavorable à un armement de l'opposition syrienne, susceptible de porter atteinte à la sécurité de la Jordanie et de la région dans sa totalité", poursuit le journaliste.
M. Chesnot rapporte que certaines parties libanaises ont insisté auprès du ministre français des AE sur la nécessité de maintenir les forces de sécurité et l'armée syrienne après la chute du régime.
Source: Alintiqad, traduit par: moqawama.org