"Un bouclier de renseignement" à la frontière turco-syrienne... Washington dirige les opérations de l’"ASL"
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La première réunion du soi-disant « Groupe de coordination opérationnelle conjoint entre la Turquie les États-Unis » a été tenue il y a quelques jours à Ankara. Cette réunion a été organisée lors de la visite effectuée par la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton le 11 août à Istanbul, afin de « coordonner les efforts entre la Turquie et les États-Unis, et mettre des plans pour traiter les derniers développements en Syrie ».
source: Alintiqad, traduit par moqawama.org
En dépit de l'absence d'informations médiatiques sur cette réunion secrète, le quotidien turc « Hurriyet » a déclaré vendredi que le résultat le plus important de cette réunion était la formation d’un « bouclier de renseignement ». De nouvelles bases pour les services de renseignement américains seront établies dans les régions frontalières entre la Turquie et la Syrie. Des agents US expérimentés déjà déployés en Afghanistan et au Pakistan seront chargés de s’infiltrer dans les territoires syriens en cas de besoin, de collecter des informations et de coordonner les opérations des groupes armés en Syrie.
Cet exploit américain dans le domaine de l’espionnage a été qualifié par des sources médiatiques informées comme un accès direct des Etats-Unis à l’une des directions des groupes armés en Syrie.
Lors de La réunion, il a été question de la possibilité de la mise en place d'une zone tampon « pour résoudre le problème des réfugiés syriens en Turquie », dont le nombre a dépassé les 70 000 personnes. Les flux de réfugiés ont commencé à peser sur la Turquie sur le plan financier et sécuritaire, ont estimé les médias. Il est connu que la Turquie est d’accord sur la mise en place de cette zone pour interdire le déploiement des milices kurdes dans les régions nord de la Syrie, surtout les armés du PKK (Parti des Travailleurs de Kurdistan). Des craintes règnent désormais en Turquie quant à la dégradation de la situation sécuritaire après que le PKK ait déclaré l’escalade de ses opérations dans l'est et le sud-est de la Turquie. Les médias ont affirmé que le dossier des Kurdes était à l'ordre du jour de la « réunion sécuritaire conjointe », et que les Turcs ont demandé aux Américains plus de coopération et d'échange d'informations secrètes pour résoudre la question des Kurdes. Des responsables américains et turcs militaires, sécuritaires et politiques ont assisté à cette réunion qui a duré huit heures. La responsable au département d'Etat américain Elizabeth Johns a présidé la délégation américaine et Khaled Tchevic, responsable du Moyen-Orient dans le ministère turc des Affaires étrangères présidait la délégation turque dans la réunion.