Une trentaine de chef d’Etats attendus à Téhéran pour le sommet des non-alignés
Une trentaine de chefs d’Etat ou de gouvernement sont attendus au sommet des pays non-alignés les 30 et 31 août à Téhéran, selon les dirigeants iraniens qui veulent y voir un échec des efforts visant à isoler l’Iran en raison de son programme nucléaire.
« Jusqu'à présent, une centaine de pays [sur 120, ndlr] ont annoncé leur participation, et une trentaine seront représentés par leur président, Premier ministre ou vice-président », a déclaré le chef de la diplomatie, Ali Akbar Salehi, au site de la télévision d’Etat et à l’agence Isna.
« C’est un très bon chiffre, comparable à celui des sommets précédents des non-alignés », a estimé le ministre en évoquant également la possible présence du secrétaire général l’ONU, Ban Ki-moon, qui a suscité des critiques aux Etats-Unis et en « Israël ».
Pour sa part, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Ramine Mehmanparast, a affirmé à Isna que « ce sommet est le plus grand événement diplomatique de l’histoire de l’Iran».
Le nouveau président égyptien, Mohamed Morsi, qui transmettra à l’Iran la présidence tournante du mouvement, effectuera à cette occasion la première visite en Iran d’un « raïs » depuis la révolution islamique de 1979.
Le Premier ministre indien, Manmohan Singh, l'émir du Qatar, cheikh Hamad ben Khalifa al-Thani, le président libanais, Michel Sleimane, ou le dirigeant cubain, Raul Castro, figurent également parmi les chefs d’Etat ou de gouvernement attendus, selon les médias iraniens.
« Les complots de l'arrogance sont stériles »
Aucune liste officielle précise des participants n’a encore été diffusée par les autorités.
L’Iran compte utiliser ses trois ans de présidence du Mouvement pour le rendre « plus actif », alors que « le monde est actuellement dans une situation où l’intérêt des pays indépendants sera menacé s’ils ne prennent pas des mesures » pour se protéger des grandes puissances, a indiqué Ramine Mehmanparast.
« La tenue de ce sommet [...] va montrer au monde que les complots de l’arrogance contre notre gouvernement sont stériles », a estimé de son côté le vice-président, Ibrahim Azizi, cité par l’agence Mehr, dans une allusion aux efforts occidentaux pour isoler économiquement et politiquement l’Iran.
Source: Agences