Législatives françaises: la gauche en position favorable sur fond de forte abstention
Cinq semaines après s'être massivement mobilisés pour la présidentielle, les Français ont largement boudé dimanche le premier tour des législatives, avec un taux d'abstention de 42,77% au premier tour des législatives sur 46 millions d'électeurs inscrits.
Les Français ont logiquement confirmé leur choix du 6 mai, en votant à 46 % pour la gauche. Dix-neuf candidats de gauche ont été élus dès le premier tour, parmi lesquels le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, et le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, et quatre autres ministres.
Selon les résultats définitifs publiés par le ministère de l'Intérieur, l'ensemble de la gauche (PS, EELV et Front de gauche) totalise pour le premier tour 46,77% des voix, contre 34,07% des voix pour la droite (UMP et alliés) et 13,6% pour le Front national.
A gauche, le PS (avec le PRG et les divers gauche) obtient 34,4%, EELV 5,46% et le Front de gauche 6,91%.
A droite, l'UMP réalise 27,12%, le Parti radical 1,24%, le Nouveau Centre 2,2% et les divers droite 3,51%.
Hors droite et gauche, le Modem réalise 1,76% et les divers 2,83%, tandis que l'extrême gauche fait 0,98%.
En 2007, la gauche n'avait recueilli que 35,5% des voix contre 45,6% à la droite et 4,3% au FN.
Selon les projections en sièges réalisées par les instituts de sondages, le PS et ses alliés (PRG, MRC et divers gauche) recueilleraient de 283 à 329 sièges. Ils pourraient ainsi ne pas dépendre d'EELV et surtout du Front de gauche pour obtenir la majorité absolue (289).
L'UMP et ses alliés (Nouveau centre, Parti radical, divers droite) obtiendraient entre 210 et 263 sièges, le Front national et le MoDem chacun de 0 à 3 sièges.
Chez les socialistes, l'ambition reste la même depuis le début de la campagne électorale, celle de disposer d'une majorité aussi large que possible, après l'élection de François Hollande, pour pouvoir gouverner.
Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a appelé les électeurs à "donner une majorité au président de la République qui soit large, solide et cohérente".
"Sans majorité, aucune loi ne pourra être votée", a-t-il ajouté, en soulignant que "le changement vient de commencer, il doit s'engager dans la durée".
Le PS est néanmoins confronté aussi à plusieurs candidats dissidents qui ont maintenu leur candidature au deuxième tour, rendant d'autant plus délicat un succès de leur candidat dimanche prochain.
Mme Royal a obtenu 32,03% des suffrages contre 28,91% à son challenger.
Source: agences