France: manifestation de solidarité avec un détenu palestinien en grève de la faim depuis 78 jours
Des militants des droits de l’Homme se sont enchaînés mardi à l’intérieur du siège de la Fédération française de football (FFF) à Paris pour demander la libération du joueur palestinien Mahmoud Sarsak, détenu depuis trois ans sans charge ni jugement dans la prison israélienne de « Ramleh ».
Un groupe de manifestants s’est enchaîné depuis 11 heures dans les locaux situés rue de Grenelle, dans le XVe arrondissement, tandis que d’autres personnes ont déployé des banderoles devant l’entrée de la FFF avec la mention « libérez les prisonniers palestiniens, liberté pour Mahmoud ».
« Mahmoud Sarsak en est à son 78e jour de grève de la faim et peut mourir d’un moment à l’autre », affirment les manifestants dans un communiqué.
Mahmoud Sarsak (25 ans) du camp de réfugiés de Rafah dans la bande de Gaza, a été arrêté le 22 juillet 2009 au check-point d’« Erez » alors qu’il se rendait à Naplouse, en Cisjordanie occupée, pour participer à un match de l'équipe nationale palestinienne de football.
Vu la détérioration de son état de santé, il peut à peine parler avec son avocat. Cependant, l'entité sioniste lui refuse des soins médicaux adéquats hors de la prison de Ramleh, ni la visite de médecins indépendants.
Sarsak est en grève de la faim depuis le 19 mars dernier, après qu’on lui ait signifié que sa détention était prolongée pour la 6ème fois. Lors de la suspension de la grève de la faim des prisonniers palestiniens, le 14 mai dernier, Sarsak a demandé un engagement écrit de la part des autorités israéliennes concernant ses conditions de détention. Ce que les autorités israéliennes lui ont refusé.
Les associations de défense des droits de l'homme palestiniennes (Addameer et Al Haq), israélienne (Physicians for Human rights) et Amnesty international demandent sa libération immédiate.
En effet, en l’absence d’engagements écrits précis, « Israël » n'a pas tenu ses promesses et a renouvelé la détention administrative de plusieurs prisonniers, en a kidnappé d’autres pour les réincarcérer juste après les avoir libérés.
La FFF a estimé ne pas vouloir prendre position sur un sujet de cette nature, « car d’une manière générale elle s’abstient de toute intervention auprès de gouvernements étrangers ».
« Nous avons pris l’engagement de transmettre le dossier présenté par les manifestants au ministère chargé des Sports » français, a ajouté un porte-parole.
Source: Divers