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Assafir : division entre le courant wahhabite et le régime saoudien

Assafir : division entre le courant wahhabite et le régime saoudien
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Le régime saoudien a commencé à se déchirer de l'intérieur. Des divisions commencent à se manifester à l'intérieur de l'institution religieuse wahhabite d'une part, et avec la famille royale de l'autre part, suite à des pressions américaines exercées par le régime pour faire des réformes. Le prince Nayef a soutenu directement ces réformes, sous le prétexte de défendre la soi-disant "alliance historique entre le wahhabisme original et la famille royale".

En échange, les opposants estiment que les informations évoquant un conflit entre les chefs religieux wahhabites et le roi sont incorrectes. Pour eux, la diffusion de telles informations vise à montrer que le roi a une vraie intention pour mener des réformes. Selon eux, la vérité est que l'alliance entre les deux côtés s'est renforcée après le déclenchement des révolutions arabes.

Assafir : division entre le courant wahhabite et le régime saoudien

Concernant les réformes, un écrivain saoudien opposant a révélé au quotidien libanais Assafir que le président du conseil suprême de la juridiction en Arabie Saoudite cheikh Saleh Ben Hamid a été licencié de son poste en mars dernier, de même que le Cheikh Abdel Aziz Al-Hamine. En outre, Cheikh Abdel Latif Ben Abdel Aziz Ben Abdel Rahman Al-Cheikh, connu pour ses positions ouvertes à l'égard de la femme spécifiquement en comparaison avec son prédécesseur, a été désigné à sa place. Notons qu'Abd El-Latif est de la descendance directe du fondateur du wahabisme Mohamad Ben Abd El-Wahab. Ce n'est qu'un indice sur les divisions à l'intérieur du courant wahhabite. En outre, le roi a ordonné de licencier son conseiller cheikh Abd El-Mohsen Ben Nasser Al-Abeqane de son poste, suite à des déclarations prononcées par ce dernier attaquant la juridiction, et suscitant une large vague de critiques.

Ces accusations portent sur la présence des forces qui outrepassent les pouvoirs du roi saoudien. En effet, ces forces servent le plan du prince saoudien Nayef qui cherche à élargir ses pouvoirs afin d'assiéger le roi, en empêchant ses conseillers de contacter les personnes proches de lui pour ne pas leur divulguer leurs secrets. Al Abeqane avait menacé de publier les noms des personnes impliquées dans un plan similaire.

Le même écrivain a signalé que le courant wahhabite dans le royaume est divisé en 2 fronts : le premier est le front extrémiste qui refuse toute réforme, parce qu'il considère qu'elle sera menée aux dépens de son alliance historique avec le régime. Le deuxième est le front de la modération qui guide la "direction de l'éveil" (Al-Itijah Al-sahaoui), dont les symboles sont Salman El-Awda, auteur du livre "les Questions de la Révolution", qui vient de susciter un débat.

Le magazine Weekly Standard américain a estimé que le roi saoudien est chargé d'une mission difficile aujourd'hui, indépendamment de ses efforts futiles dans la formation d'une alliance dans le Golfe pour "faire face à l'Iran Chiite". Le roi doit coordonner entre son pouvoir absolu et le courant wahhabite d'une part, et les mesures de réformes qu'il est engagé à exécuter, surtout au sein des rumeurs sur des pressions américaines et occidentales en vue pour réaliser ce changement.

Weekly Standard a souligné que les wahhabites ne sont pas les seuls qui craignent un changement. Il y a aussi le courant contraire à la reforme guidé par le prince Nayef, qui défend les avantages wahhabites, bien que les droits de la femme soient l'un des sujets les plus controversés dans le cadre de l'échange et des liens avec le wahhabisme.

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