Nucléaire : accord prochain entre l’AIEA et l’Iran
L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et l'Iran se sont mis d'accord sur une « approche structurelle » visant à « résoudre les questions en suspens sur le programme nucléaire controversé de Téhéran ».
« Nous avons décidé M. Jalili (chef des négociateurs nucléaires avec les grandes puissances) et moi d'un accord concernant une approche structurelle visant à lever les incertitudes sur la nature du programme nucléaire iranien », a annoncé mardi le directeur général de l'AIEA Yukiya Amano.
Amano a souligné depuis l'aéroport de Vienne, à son retour d'une visite d'une journée à Téhéran, que cet accord « serait signé prochainement ».
Le groupe 5+1 (Grande Bretagne, Chine, France, Russie, Etats-Unis et Allemagne), doit reprendre le 23 mai à Bagdad ses négociations avec l'Iran sur son programme nucléaire pacifique.
Une première série de pourparlers s'était tenue le 14 avril à Istanbul.
Netanyahu appelle les grandes puissances à l'intransigeance
Dans ce contexte, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a appelé lundi les grandes puissances à l'intransigeance à propos du programme nucléaire de l'Iran.
« L'Iran cherche toujours à détruire Israël et menace la paix mondiale. Face à cet horrible projet, les grandes puissances mondiales doivent faire preuve de détermination et non de faiblesse », a-t-il déclaré dans un communiqué publié par son bureau.
Et d’ajouter : « Elles ne doivent faire aucune concession à l'Iran et exiger qu'il cesse toute activité d'enrichissement d'uranium, qu'il se dessaisisse de tout l'uranium enrichi en sa possession, et démantèle ses installations nucléaires souterraines de Qom ».
Netanyahu a indiqué que « c'est le seul moyen d'empêcher l'Iran de disposer de la bombe atomique », réitérant que « c'est la position d'Israël, et elle ne changera pas ».
Pour sa part, le ministre israélien de la Guerre Ehud Barak a estimé que l'Iran tente de susciter « une apparence de progrès » dans ces négociations afin d'« alléger les pressions internationales ».
« Je prédis que les Iraniens vont tenter de créer une apparence de progrès, qui leur permettra de réduire les pressions sur eux et d'arracher une réponse leur épargnant des sanctions accrues », a-t-il déclaré devant des membres de son parti, Hatzmaout.
Pour la troisième fois en quelques mois, Barak a discuté de ce dossier la semaine dernière à Washington avec son homologue américain Léon Panetta.
« Israël estime qu'il ne faut pas laisser aux Iraniens la moindre possibilité d'enregistrer des progrès, en exigeant d'eux qu'ils stoppent l'enrichissement (de l'uranium) tant à 20% qu'à 3,5% », a précisé le ministre sioniste.
Et de conclure : « En échange, les Iraniens pourraient évidemment recevoir des isotopes à des fins médicales ou pour actionner leur réacteur de recherches à Téhéran. Il faut résoudre ces choses ».
« Israël », qui est l'unique puissance nucléaire au Proche Orient, avai averti qu'« il n'excluait pas d'attaquer les installations nucléaires de l'Iran pour l'empêcher de disposer de la bombe atomique », laquelle constituerait pour lui « une menace existentielle ».
Source : Agences