Obama-Hollande: divergence sur l’Afghanistan… Début du G8
Le président américain Barack Obama a lancé vendredi soir le sommet du Groupe des Huit (G8) à Camp David, à 100 km au nord-ouest de Washington, après avoir insisté avec son homologue français François Hollande sur l'impératif de la croissance économique, un dossier qui va dominer le programme de ce sommet de deux jours.
Les dirigeants du G8 (Etats-Unis, Grande-Bretagne, Canada, Italie, France, Allemagne, Japon, Russie) ont participé dans la foulée à un dîner de travail d'un peu plus de deux heures, consacré aux dossiers brûlants sur la scène internationale, en particulier le nucléaire iranien, avant la reprise des discussions de la République islamique avec le « groupe des six » à Bagdad.
Selon un haut responsable américain ayant rendu compte de la teneur du dîner aux journalistes accompagnant le président US à Camp David, les dirigeants ont insisté sur le fait que « c'était à Téhéran de prendre des mesures concrètes pour démontrer le caractère pacifique de son programme ».
Parmi les autres thèmes évoqués ont figuré un autre programme nucléaire, celui de la Corée du Nord, ainsi que la situation actuelle en Syrie.
Ce sommet du G8, qui sera suivi dimanche et lundi de celui de l'Otan à Chicago consacré à l'Afghanistan, est marqué par une absence, celle du président russe Vladimir Poutine qui a délégué son prédécesseur et Premier ministre, Dmitri Medvedev.
Sur la Syrie, un haut responsable russe, Vadim Loukov, a affirmé aux journalistes à Washington que son pays continuerait à « défendre (sa) position, à ce sommet aussi ».
Reçu plus tôt vendredi pour la première fois à la Maison Blanche depuis qu'il a pris ses fonctions de président de la République française, mardi, François Hollande a assuré que son homologue américain avait « pu marquer une convergence » de vues avec Paris sur la croissance.
Le président français était accompagné des nouveaux ministres de l’Économie et des Affaires étrangères Pierre Moscovici et Laurent Fabius.
Au cours de sa visite, François Hollande a dit avoir « rappelé » à son homologue américain sa « promesse » de retirer les troupes de combat françaises d’Afghanistan à la fin de l’année.
« J’ai également précisé qu’il y aurait toujours un soutien sous une autre forme », a ajouté le chef de l’État français, tout en précisant que le retrait des forces françaises n’était « pas négociable », mais que Paris ferait ses choix « en bonne intelligence » avec ses alliés.
Ces propos interviennent alors que Washington avait dit, jeudi, s’attendre à ce que Paris contribue à la force internationale en Afghanistan (ISAF) jusqu’en 2014 sous une forme encore à définir.