Un supermarché britannique boycotte les produits de colonies, "Israël" dénonce

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Une des principales chaînes de supermarchés du Royaume-Uni a déclaré dimanche le boycott des produits alimentaires fabriqués dans les colonies sionistes.

Co-op, la cinquième chaîne de supermarchés britannique, a annoncé également son intention de boycotter les exportateurs agricoles israéliens qui produisent aussi des marchandises issues de colonies cisjordaniennes.

Cette compagnie coopérait avec environ 20 entreprises sionistes. Les principales compagnies qui subiront l’impact de cette décision sont Agrexco, Mehadrin et Arava.

Dans une première réaction officielle, le ministère israélien des Affaires étrangères a critiqué mardi cette décision.

« Le boycott des produits des colonies israéliennes, par ce magasin britannique, est illégal et fait pression sur les colonies », a déclaré le porte-parole du ministère Yigal Palmor.

« Ils veulent viser les produits des colonies mais en fait ils visent tout ce qui est israélien », a-t-il estimé.

Et d’ajouter : « Les colonies sont un prétexte. Le mouvement Boycott, désinvestissements et sanctions boycotte tout ce qui est israélien ».

Ces dernières années, les distributeurs britanniques d’alimentation étiquettent les produits qui ont été cultivés ou manufacturés dans des colonies, quelques consommateurs les boycottent parfois intégralement, mais c’est le premier pas franchi par une grande société pour mettre un terme à toutes les transactions avec des compagnies exportant des produits de l’intérieur des colonies.

Auparavant, des tentatives pour limiter l’exportation des produits des colonies vers l’Europe ont été menées par l’Union Européenne et le gouvernement britannique. En 2009, sur l’ordre exprès de Gordon Brown, le gouvernement britannique a publié des directives pour que les distributeurs étiquettent clairement les produits coloniaux, en les différenciant des produits palestiniens et des produits de « l’intérieur de la Ligne verte ».

Ces directives faisaient suite aux refus israéliens de marquer les produits coloniaux avant leur exportation vers l’UE. La question de l’étiquetage des produits coloniaux était une pomme de discorde importante entre les gouvernements britannique et israélien de l’époque.

Source : Divers