L’Iran ne cédera pas sous la pression internationale
« L'Iran ne renoncera pas à ses acquis dans le domaine nucléaire malgré les sanctions internationales et occidentales », a déclaré lundi le ministre iranien des Affaires étrangères Ali Akbar Salehi, à deux semaines de la reprise des négociations nucléaires avec le groupe 5+1.
Tout en affirmant que « Téhéran ne sous-estime aucun ennemi », M. Salehi a assuré à l'agence iranienne officielle Irna que « les responsables, notre leader, le président, l'armée, les Gardiens de la révolution, le bassidj sont vigilants. Le peuple est prêt à défendre les acquis de l'Iran islamique (notamment dans le domaine nucléaire, ndlr) et ne permettra à personne d'y toucher ».
« L'Occident croit que l'Iran, comme beaucoup de pays, cédera sous la pression des Américains, mais il se trompe. Depuis 33 ans, les pays occidentaux font pression et imposent des sanctions notamment contre nos banques. Ces sanctions créent peut-être de petits problèmes, mais nous poursuivons notre chemin » dans le domaine nucléaire, a-t-il ajouté.
Samedi, la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton, a évoqué une reprise des négociations nucléaires entre l'Iran et les puissances du groupe 5+1 (Etats-Unis, Russie, Chine, Grande-Bretagne, France et Allemagne) les 13 et 14 avril à Istanbul.
« Les consultations sont à un stade très avancé et nous annoncerons la date et le lieu de la reprise des discussions lorsque nous aurons un accord complet », a toutefois déclaré un porte-parole du chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, en contact avec Téhéran au nom du groupe 5+1.
Mercredi, M. Salehi avait déclaré que les négociations nucléaires reprendraient le 13 avril, ajoutant que l'Iran était favorable à leur tenue en Turquie, pays qui défend la position de Téhéran dans l'affaire nucléaire.
Les puissances du groupe 5+1 et l'Iran se sont déclarés prêts à reprendre les négociations nucléaires, rompues depuis la dernière rencontre à Istanbul en janvier 2011.
Les Etats-Unis et l'Union européenne ont imposé des sanctions pétrolières contre l'Iran, soupçonné malgré ses démentis de vouloir se doter de l'arme atomique.
Panetta: si "Israël" attaque l’Iran, nous risquons d’être impliqués
Pour sa part, le secrétaire américain à la guerre Leon Panetta a déclaré vendredi soir que « nous progressons dans les négociations et dans les pressions internationales sur l'Iran ».
« Si Israël décide d'attaquer l'Iran, (…) nous risquons d'être impliqués bien que personne d'entre nous ne le souhaite », a-t-il estimé lors d'une visite sur un navire de la marine US en Californie. Le porte-parole de Panetta, Carl Woog, n'a pas précisé les intentions du ministre.
Il a juste souligné que « nous avons des plans d'action pour tout scénario et nous n'avons pas l'intention d'émettre des estimations sur le calendrier de futures opérations ».
Source : Agences