Critiques turques pour la partialité des médias mobilisés par le gouvernement d’Erdogan
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La falsification des évènements sur la Syrie par les médias turcs, ont suscité l'étonnement de plusieurs journalistes et auteurs turcs.
Ces médias ont rapporté d'une manière malhonnête la position russe et chinoise sur la déclaration du Conseil de sécurité de l'ONU, soutenant la mission de l'émissaire des Nations Unies pour la Syrie Kofi Annan. Ils ont présenté la position sino-russe à l'opinion publique turque comme étant un changement de positions des deux pays.
Le Conseil de sécurité n'a pas voté un projet de résolution comme ont prétendu ces médias pro-occidentaux. Par ailleurs, il a approuvé à une majorité écrasante un projet qui soutient le plan d'Annan sur la crise syrienne, a estimé l'auteur turc "Mohamed Ali Kollar" dans un article publié sur le site "Olosal Bakich".
L'auteur a également critiqué le marketing de la déclaration du Conseil de l'ONU par les médias turcs relevant du gouvernement d'Erdogan. "Pourquoi les journalistes qui ont falsifié cette nouvelle ne se sont pas interrogés : la Chine et la Russie sont-elles les parties qui ont changé leurs positions envers les évènements en Syrie, ou bien ce sont les Etats-Unis et la Bretagne qui l'ont fait?", s'est-il demandé.
Concernant la réunion prévue pour le début du mois prochain à Istanbul, sous le titre des "Amis de la Syrie", certains journalistes et auteurs turcs ont consacré de nombreuses pages pour exprimer leur refus face à la distorsion des faits présentés par les médias turcs partiaux.
Le titre de la conférence, "Amis de la Syrie", imposé par les pays occidentaux, ainsi que par la Turquie et les pays du Golfe, révèle l'hypocrisie des pays impérialistes et de leurs partisans, a estimé l'auteur turc Parik Doster. Il a également appelé le gouvernement d'Erdogan à ne plus être complice des projets américains, et à tirer les leçons des scissions qui ont déchiré certains pays arabes comme le Soudan, le Yémen, et la Libye.
Dans un article publié sur le site "Alk kur son", l'écrivain turc s'est moqué de la réception de la conférence des "Amis de la Syrie" par la Turquie. "La Ligue arabe qui ne possède aucune influence sur la politique internationale a témoigné de grave schisme, suite à son consentement au projet qatari, qui consiste à suspendre la Syrie de la Ligue arabe et à y imposer des sanctions", a-t-il indiqué.
Dans un article publié dans le journal turc Radikal, l'auteur Koray Caliskan a exprimé son étonnement face au soutien de l'opposition syrienne par le gouvernement d'Erdogan, bien qu'il connaisse que cette opposition n'a rien à voir avec l'intérieur syrien. Il a également souligné que le gouvernement d'Erdogan a mis la Turquie dans une situation embarrassante, après l'adoption de positions soutenant les Frères musulmans pour les aider à arriver au pouvoir en Syrie.
Dans ce cadre, plusieurs observateurs considèrent que les médias partisans du parti turc "Justice et Développement" fomentent des mensonges sur la situation en Syrie, pour fourvoyer l'opinion publique et la pousser à prendre des positions opposées au régime. Ces tentatives seront vouées par l'échec, grâce aux efforts des journalistes honnêtes qui refusent d'être à la solde des intérêts occidentaux et impériaux.
Source : Sana, traduit par : moqawama.org