Gaza: La plus grande association d’historiens aux États-Unis condamne le «scolasticide» d’«Israël»
Par AlAhed avec sites web
La plus grande association d'historiens aux États-Unis, l’American Historical Association (AHA), a accusé «Israël» dimanche de mener un «scolasticide» à Gaza, lui reprochant de détruire intentionnellement le système éducatif de l’enclave palestinienne.
Approuvée par 428 voix contre 88 lors de la conférence annuelle de l’AHA, la résolution affirme que «la campagne militaire israélienne a effectivement anéanti le système éducatif de Gaza».
Elle sera désormais soumise au Conseil d’Administration de l’AHA, à charge pour lui de l’approuver, d’y opposer son veto ou de faire état de son absence d’accord.
Des membres pro-«israéliens» de la direction de l’AHA se sont opposés à cette résolution, à commencer par sa présidente élue, Suzanne Marchand.
Cette résolution accuse «Israël» d’avoir détruit «80 % des établissements scolaires de Gaza et de priver 625 000 enfants de tout accès à l’éducation… les 12 campus universitaires de Gaza… Les archives, bibliothèques, centres culturels, musées et librairies de Gaza, sans oublier ses 195 sites patrimoniaux, 227 mosquées, trois églises et la bibliothèque de l’université al-Aqsa».
Elle condamne par ailleurs «les déplacements violents et répétés de la population de Gaza par l’armée israélienne, ce qui a entraîné la perte irrémédiable de fournitures éducatives et de recherche des élèves comme des enseignants, et rend impossible l’étude future de l’histoire palestinienne».
La résolution appelle à «un cessez-le-feu permanent de façon à mettre fin au scolasticide documenté ci-dessus» et s’engage à «réunir un comité pour favoriser la reconstruction des infrastructures éducatives à Gaza».
«Israël» mène depuis le 7 octobre 2023 une guerre génocidaire contre la bande de Gaza, qui a déjà fait plus de 45.885 martyrs palestiniens et 109.196 autres blessés, dont la grande majorité des femmes et des enfants.
La plupart des 2,3 millions d’habitants de Gaza ont été déplacés et une grande partie du territoire assiégé est en ruines.
Cette guerre a valu à «Israël» des condamnations de la part d’une grande partie du monde occidental, les universitaires américains se montrant souvent très critiques envers les actions de l’entité sioniste.
L’an dernier, une vague d’activisme anti-«Israël» a déferlé sur les campus américains, qui a été réprimée parfois avec violence.