Syrie: Enlèvements et exécutions extrajudiciaires en hausse sous «HTC»
Par AlAhed avec PressTV
La violence a augmenté en Syrie sous «Hayat Tahrir al-Cham» («HTC», ex-«front al-Nosra» branche armée d’«al-Qaïda»), avec environ 400 enlèvements et exécutions extrajudiciaires depuis la chute du gouvernement du président Bachar al-Assad début décembre, révèle mardi un nouveau rapport de l’agence de presse russe Sputnik.
Selon des sources médicales, la plupart des victimes enlevées ou tuées en Syrie étaient des membres de la minorité religieuse alaouite, alors que les actes de vengeance se poursuivent dans ce pays.
Citant des sources locales, Sputnik a également noté que six civils ont été enlevés par des hommes armés inconnus dans le quartier d’Abbassiya de la ville de Homs le lundi 30 décembre.
Leurs corps fusillés ont été retrouvés à la périphérie de la ville, ont-elles précisé, ajoutant que «cinq d’entre eux appartenaient à une même famille».
Les sources ont également précisé que les corps de trois personnes enlevées par un groupe armé il y a deux semaines ont été retrouvés dans la ville côtière de Jablah.
Le sort de quatre jeunes hommes qui ont également été enlevés par des hommes armés masqués conduisant deux véhicules à quatre roues motrices à Homs est également inconnu, ont ajouté les mêmes sources.
Selon Sputnik, 15 autres personnes ont également été kidnappées dans la ville portuaire de Lattaquié, à l’ouest du pays, au cours des dernières 48 heures.
«L’Observatoire syrien des droits de l’homme» (OSDH) a également signalé que le groupe armé «HTC» a mené un raid dans la ville de Ras al-Maarra dans la campagne de Damas, tuant son maire et arrêtant 30 personnes.
Le 8 décembre, des groupes armés, dirigés par «HTC», ont pris le contrôle de Damas et ont déclaré la fin de la présidence de Bachar al-Assad.
Même si le groupe «HTC» a affirmé à plusieurs reprises qu’il respecterait les droits de toutes les confessions en Syrie, la situation reste cependant très fragile dans le pays avec un risque potentiel de nouveaux affrontements dans un contexte d’instabilité politique et de pressions sur les groupes minoritaires.