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France: Des syndicats d’enseignants appellent à la grève, la rentrée est «catastrophique»

France: Des syndicats d’enseignants appellent à la grève, la rentrée est «catastrophique»
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Par AlAhed avec AFP

Des centaines d'enseignants se sont mis en grève et ont manifesté mardi à l'appel de plusieurs syndicats pour dénoncer la généralisation des évaluations dans les classes allant du CP au CM2 et pour défendre l'école en Seine-Saint-Denis, une semaine après la rentrée scolaire.

A Paris, plusieurs centaines de manifestants se sont élancés en début d'après-midi du jardin du Luxembourg en direction du ministère de l’Éducation, dans une mobilisation regroupant les deux appels à la grève.

«On est en pleine passation des évaluations nationales, qui sont la clé de voûte d'un certain nombre de dégradations des conditions de travail», a expliqué à l'AFP Guislaine David, secrétaire générale de la FSU-Snuipp, principal syndicat du premier degré (maternelle et élémentaire).

«C'est source de stress pour les élèves, les familles, c'est chronophage pour les enseignants. Toutes ces injonctions contribuent à la perte de sens du métier d'enseignant», a-t-elle ajouté.

Au niveau national, les syndicats FSU-Snuipp, CGT éducation et Sud éducation ont appelé les professeurs des écoles à ne pas faire passer ces évaluations qui démarrent mardi, «pour faire blocage».

«Au final, ces évaluations sont censées aboutir au tri des élèves, aux fameux groupes de niveau», a critiqué Michaël Marcilloux, co-secrétaire général de la CGT Educ'action. Et «cette date nationale permet aux enseignants du 93 de rebondir dans leur mobilisation entamée l'année dernière», a-t-il ajouté.

Plus localement, les syndicats d'enseignants de Seine-Saint-Denis ont également appelé à la grève mardi, déplorant une «rentrée catastrophique» et relançant ainsi leur mouvement initié au printemps en faveur d'un plan d'urgence pour l'enseignement public du département, le plus pauvre de France métropolitaine.

«Le but c'est être là pour cette lutte contre le tri social, d'une école à deux vitesses», a souligné dans le cortège Émilie Benoit, co-secrétaire de Sud Education 93.

Selon le rectorat de Créteil, 2,65% des enseignants étaient grévistes dans le premier degré en Seine-Saint-Denis mardi et 7,45% dans le second degré (collèges et lycées).

Des cortèges ont également défilé dans d'autres villes de France.

À Marseille, quelque 150 enseignants et autres personnels de l'éducation se sont rassemblés devant la Direction des Services départementaux de l’Éducation nationale (DSDEN) des Bouches-du-Rhône.

A Toulouse, près d’une centaine de personnes ont manifesté en début d’après-midi derrière deux banderoles, sur lesquelles on pouvait lire «Ecole publique en danger. Non au choc des savoirs, pour un choc des moyens» et «AESH (Accompagnants d'élèves en situation de handicap, NDLR), les invisibles de l’Education nationale sont en colère. Non à la précarité».

A Rennes, ils étaient une quarantaine à la mi-journée devant la DSDEN d'Ille-et-Vilaine.

«Avant, les évaluations permettaient aux enseignants de mettre en place (...) leurs cours en conservant leur liberté pédagogique», a estimé Emmanuelle Maray, secrétaire départementale de la FSU-Snuipp et enseignante.

Aujourd'hui, «les résultats ne servent qu'à mettre en place la politique éducative et l'imposer aux enseignants», a-t-elle regretté.

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