Biden donne un «feu vert» à la poursuite de la guerre, affirme le Hamas

Par AlAhed avec AFP

Le Hamas a rejeté ce mardi 20 août les déclarations du président américain Joe Biden selon lesquelles le mouvement palestinien faisait «machine arrière» dans les négociations sur une trêve à Gaza, en les qualifiant de «feu vert» à la poursuite de la guerre par «Israël».

Ces «allégations trompeuses (...) ne reflètent pas la véritable position du mouvement, qui souhaite parvenir à un accord de cessez-le-feu», a-t-il déclaré dans un communiqué, en dénonçant un «feu vert américain au gouvernement extrémiste sioniste pour qu'il commette davantage de crimes contre les civils».

Dans le même temps, le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, a appelé à un cessez-le-feu à Gaza, mettant en garde contre «une expansion régionale du conflit aux conséquences difficiles à imaginer», après une rencontre avec le secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken, a indiqué la présidence égyptienne.

Venant de «Tel-Aviv», où il a rencontré lundi le Premier ministre «israélien», Benjamin Netanyahu, le chef de la diplomatie américaine a rencontré le président égyptien et son homologue Badr Abdelatty à El-Alamein, dans le cadre d'une tournée destinée à convaincre les belligérants dans la bande de Gaza d'accepter un cessez-le-feu assorti d'un échange de captifs «israéliens» contre des prisonniers palestiniens.

Lundi, le représentant du Hamas au Liban, Oussama Hamdan, a affirmé que les États-Unis gagnent du temps pour qu'«Israël» puisse poursuivre le génocide des Palestiniens à Gaza.

«Nous avons accepté la proposition présentée par Biden, mais l’administration américaine n’a pas réussi à convaincre [le Premier ministre israélien Benjamin] Netanyahu», a affirmé M. Hamdan.

«Les Israéliens ont fait marche arrière sur des points inclus dans la proposition de Biden», a-t-il précisé.

Après le revirement de «Tel-Aviv», les États-Unis, l’Égypte et le Qatar, qui ont joué un rôle de médiateurs dans les négociations visant à conclure un accord de cessez-le-feu, ont déclaré avoir élaboré un nouveau plan.

Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a également affirmé par la suite que Netanyahu avait «accepté» le plan.

L'ancienne proposition comprenait, entre autres, un cessez-le-feu permanent, le retrait des troupes «israéliennes» de Gaza et un processus de reconstruction.

«Nous sommes toujours fidèles à nos obligations et sommes prêts à les mettre en œuvre immédiatement. C’est Netanyahu qui fait obstacle aux efforts déployés pour parvenir à un accord sur Gaza», a-t-il indiqué.

Au moins 40 139 Palestiniens, principalement des femmes et des enfants, ont été tués et quelque 92 743 autres blessés depuis le 7 octobre 2023, date à laquelle l’entité «israélienne» a lancé une guerre sanglante contre Gaza.