Tollé en France après l’arrestation d’un politologue pro-palestinien
Par AlAhed avec sites web
L'arrestation en France du politologue pro-palestinien François Burgat a suscité une vive controverse dans le pays.
François Burgat, une personnalité connue pour son plaidoyer en faveur de Gaza, a été arrêté, le mardi 10 juillet, pour «apologie du terrorisme», selon son avocat.
L’OJE (Organisation Juive Européenne) a déposé une plainte contre M. Burgat, un expert du monde arabe et de l’islamophobie, pour une republication sur X le 2 janvier, a déclaré son avocat Rafik Chekkat.
François Burgat, 76 ans, a été relâché «en début d’après-midi», a précisé le parquet d’Aix-en-Provence.
Sur X, M. Chekkat a qualifié son arrestation de «scandaleuse».
Majid El Guerrab, ancien député français, a appelé la population à se mobiliser et à protester contre l’arrestation «inacceptable» et le «harcèlement» de François Burgat.
Le philosophe Joel Roman, ancien rédacteur en chef du magazine Esprit, a également qualifié d’«insensée» l’idée de placer Burgat en détention.
«Je le connais un peu, et en aucun cas François Burgat ne peut être soupçonné d’apologie du terrorisme», a-t-il soutenu.
Vincent Geisser, directeur de recherche au CNRS, a qualifié cette arrestation de «honteuse», la comparant à une «chasse aux sorcières». Il a souligné les quatre décennies de service du politologue à la République française et a exhorté tous ses collègues à lui montrer leur solidarité, individuellement ou collectivement.
François Burgat a ouvertement exprimé son soutien à Gaza et a déclaré dans un message sur X plus tôt cette année qu’il avait «infiniment plus de respect et de considération pour les dirigeants du Hamas que pour ceux de l’État d’Israël».
Il a également critiqué la position de la France à l’égard du Hamas, la qualifiant de capitulation face à la politique américaine et israélienne.
D’éminentes personnalités françaises ont exhorté le mois dernier le président français Emmanuel Macron à reconnaître officiellement l’État de Palestine pour mettre fin aux violences en cours à Gaza et déclencher une action diplomatique.
Le génocide des Palestiniens de Gaza par «Israël» se poursuit en toute impunité, avec plus de 38 000 martyrs, principalement des femmes et des enfants.