Les Iraniens appelés aux urnes pour élire un nouveau président

Par AlAhed avec sites web

Les bureaux de vote ont ouvert vendredi, à 8h00 (04h30 GMT), leurs portes à Téhéran comme dans d’autres villes et villages iraniens, pour désigner le successeur du président Ebrahim Raïssi, mort dans un accident d'hélicoptère le 19 mai.

Quatre candidats – trois conservateurs et un réformateur – sont en lice pour ce scrutin auquel sont appelés à participer 61 millions d'électeurs.

Le leader de la Révolution islamique d’Iran, l'ayatollah sayyed Ali Khamenei, a voté lors des premières minutes du vote de la 14e élection présidentielle de l’Iran.

Il a exhorté les électeurs à voter en grand nombre. «Je prie pour que Dieu Tout-Puissant accorde à notre nation bien-aimée les meilleurs jours et les meilleures années. Le jour des élections est un jour de joie et de bonheur pour nous les Iraniens, surtout lorsque qu'il s'agit d'élire un président qui déterminera l'avenir du pays», a-t-il réaffirmé après avoir glissé son bulletin de vote dans l'urne.

«Nous recommandons à notre cher peuple de prendre au sérieux le vote et la participation à cette importante épreuve politique et d'y participer», a-t-il préconisé. «La pérennité, la stabilité, la dignité et le prestige de la République islamique dans le monde dépendent de la présence du peuple», a-t-il ajouté.

«Afin de prouver l'authenticité et la crédibilité de la République islamique, la présence du peuple est obligatoire et nécessaire. J'espère que Dieu désignera la meilleure option pour ce pays et que les années à venir seront de bonnes années et que les gens seront satisfaits de leur choix», a conclu sayyed Khamenei.

Après avoir annoncé le début du vote, le ministre iranien de l’Intérieur, Ahmad Vahidi, s’est félicité de l'organisation des élections présidentielles en seulement 40 jours.

«Durant cette période électorale, nous n'avons eu que 40 jours pour préparer la tenue de l'élection, alors que normalement ce processus prenait un an ; mais cela a été réalisé en si peu de temps», a-t-il affirmé.

Quatre candidats sont en lice pour la présidentielle après que deux autres se soient retirés de la course.

Amirhossein Ghazizadeh Hashemi, 53 ans, s'est désisté et a exhorté les autres candidats à faire de même « pour que le front de la Révolution soit renforcé ». Jeudi, le maire de Téhéran, Alireza Zakani, s'est également retiré, comme il l'avait fait lors des élections présidentielles de 2021 remportées par Ebrahim Raïssi.

L'ancien négociateur nucléaire Saïd Jalili et le président du Parlement Mohammad Bagher Qalibaf restent dans la course, tout comme Massoud Pezeshkian, chirurgien cardiaque de profession et député de la ville de Tabriz (nord-ouest), et Mostafa Pour-Mohammadi, ancien ministre de l'Intérieur.

Si aucun d'entre eux ne rassemble plus de la moitié des suffrages, un second tour se tiendra le 5 juillet, ce qui n'a été le cas que lors d'une seule présidentielle, en 2005, depuis l'avènement de la République islamique il y a 45 ans.

Les résultats officiels sont attendus au plus tard dimanche, mais des estimations devraient être publiées samedi.