Le Niger retire le permis d’exploitation d’une grande mine d’uranium au groupe français Orano
Par AlAhed avec agences
Le Niger a retiré le permis d'exploitation de l'importante mine d'uranium d'Imouraren à l'entreprise française Orano, malgré le lancement récent de travaux sur le site.
Cette décision a été confirmée par l’entreprise dans un communiqué du 20 juin.
Le gisement d'Imouraren, situé au nord d'Agadez, est l’un des plus grands gisements du monde, dont les réserves ont été estimées à 200.000 tonnes.
Cependant, il était à l'arrêt depuis plus d'une décennie.
Plus tôt en juin, Niamey a rappelé qu’Orano devait reprendre les travaux au plus tard le 19 juin à risque de perdre le droit à l’exploiter.
Le ministre des mines s’est également référé à son annonce fait précédemment qu’il allait remettre le site «au domaine public» si des «travaux d’exploitation» n’avaient pas commencé dans un «délai de trois mois» après le 19 mars.
La production d’électricité en France repose à près de 70% sur son parc nucléaire. L’accès à l’uranium reste donc une pierre angulaire de la politique énergétique française.
Ce retrait de permis ne se limite pas à un simple différend entre une entreprise et un État. Il reflète une dynamique plus large dans les relations entre la France et ses anciennes colonies africaines, où le désir d’indépendance économique devient de plus en plus prégnant.
Le Niger, second fournisseur d’uranium pour l’Europe après le Kazakhstan, joue une carte stratégique importante en cherchant à contrôler davantage ses ressources.