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Discours du secrétaire général du Hezbollah à l’occasion d’une cérémonie de commémoration du martyr Moustafa Badreddine

Discours du secrétaire général du Hezbollah à l’occasion d’une cérémonie de commémoration du martyr Moustafa Badreddine
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Une fois de plus, le souvenir annuel du grand chef jihadiste et du cher frère, sayed Moustafa Badreddine, sayed Zulfikar, nous réunit. Nous réitérons ainsi nos félicitations pour le fait qu’il ait reçu cette ultime distinction divine. Je voudrais donc m’adresser aux membres de sa famille, un par un, pour leur exprimer une fois de plus notre peine de son départ et notre bonheur qu’il ait été ainsi distingué.

Au début de ce discours, je voudrais aussi m’adresser aux familles des martyrs, d’autant que nous sommes en pleine guerre avec l’ennemi, pour leur présenter mes condoléances  suite à la perte de leurs proches, morts en martyrs. Je salue ces familles et je leur présente mes hommages.

Je voudrais aussi m’adresser aux blessés parmi les combattants, quand je parle des martyrs et des blessés j’entends tous ceux qui sont atteints sur toutes les scènes et sur tous les champs de bataille. Je souhaite aux blessés un prompt rétablissement et je voudrais aussi saluer les déplacés qui se déplacent de lieu en lieu  et je voudrais aussi rendre hommage aux environnements populaires  qui les soutiennent et les accueillent. Je me dois de rendre hommage à leur solidité et à leur patience.

Un hommage aussi aux combattants, courageux qui se battent sur tous les fronts et qui tiennent bon depuis huit mois, donnant des exemples héroïques de force, de détermination, de courage, de volonté, d’enthousiasme et de perspicacité, ainsi que de confiance en Dieu.

Avec la commémoration de notre cher chef martyr Moustafa Badreddine, sayed Zulfikar, il y a aussi de nombreuses occasions, liées  à la Palestine et à la bataille contre l’ennemi. Il y a donc outre les occasions religieuses et politiques, le 15 mai date de l’occupation de la Palestine, de sa violation, cet événement si triste et douloureux  pour tous les pays de la région, qui a entraîné toutes ces souffrances et tous ces malheurs, avec l’émergence de l’entité sioniste. Il y a aussi le souvenir du 17 mai, cet accord de la honte entre l’Etat libanais à cette époque et l’ennemi, plus tard cet accord a chuté et nous avons aussi le 25 mai, la fête de la résistance et de la libération.  

Si Dieu me prête vie, je voudrais m’exprimer le 25 mai et évoquer certains sujets. Je vais d’ailleurs diviser les sujets entre aujourd’hui et le 25.

Aujourd’hui, je vais donc parler de l’occasion, puis du paysage général avec la guerre en cours et enfin un mot sur les migrants syriens au Liban, à cause du fait qu’il s’agit du principal dossier ouvert actuellement.

Concernant notre cher martyr sayed Zulfikar, je vais reprendre certaines idées que j’avais déjà évoquées et en ajouter de nouvelles. J’ai déjà parlé de ses véritables médailles. Je dis cela parce que vous savez que dans le monde, et dans le monde arabe en particulier, certains étalent des médailles sur leurs poitrines alors qu’ils n’ont pas mené la moindre bataille. Ici, nous parlons donc de médailles véritables, celle du combattant moujahed pour son peuple, sa oumma, sa cause, sa religion et sa foi. C’est en soit un grand honneur, indépendamment du grade ou des fonctions. La médaille du combattant sur le terrain, du blessé, nous savons tous que les blessures qu’il a eues il les a gardées jusqu’à son martyre. Il a aussi la médaille du prisonnier otage derrière les barreaux et celle du chef  qui assume les responsabilités, enfin, il a aussi la médaille de celui qui fabrique les victoires et accumule les réalisations et pour couronner le tout, il a la médaille la plus élevée, celle du martyr.

Je vais aussi revoir rapidement ses réalisations à travers son parcours au sein de la résistance, les opérations qu’il a menées avant 2000 jusqu’à la libération, en tête l’opération d’Ansariyé, sa participation aux efforts pour la libération des prisonniers otages, il a dirigé les négociations à ce sujet. Il a aussi travaillé sur le plan sécuritaire, démantelant des réseaux d’espions et d’agents sionistes au Liban. Il a aussi démantelé des réseaux terroristes, ceux qui avaient envoyé des voitures piégées  dans la Békaa et dans la banlieue sud de Beyrouth, jusqu’au plus grand test, la bataille en Syrie. Aujourd’hui, dans tout ce qui arrive sur notre scène, nous sentons sa présence, nous voyons son visage, nous entendons sa voix et nous percevons ses appels, sa vision et sa marque, ce qui est le cas avec les martyrs et surtout les chefs martyrs. Nous voyons les fruits de leurs efforts, de leurs sacrifices et de leur sang.

Aujourd’hui, lorsque nous arrivons au front du Liban, cette forte présence sur le front de la résistance des chefs moujahidins, ces armes multiples,  ces techniques de combat, ces tactiques, les images des martyrs nous reviennent immédiatement à l’esprit, surtout les chefs parmi eux, en raison de ce qu’ils ont construit, préparé, entraîné pour. C’est ainsi que le chef Imad Moghnié est présent, ainsi que sayed Moustafa Badreddine et d’autres chefs martyrs, dans ce parcours visant à se retourner contre les objectifs de l’ennemi. Quand on pense aux missions d’informations, nous nous souvenons aussi du martyr le chef Hassan Lakkis... A chaque étape, à chaque développement, les chefs martyrs reviennent  et au-dessus de tous il y a hajj Kassem Soulaymani, ainsi que le grand martyr le général hajj Zahidi, le chef sayed Hijazi  et le général chef sayed Rida Moussawi, ces chefs des Gardiens de la Révolutionlà qui nous accompagnés pendant des années, nous ont appuyés...

C’est cette même résistance qui se bat aujourd’hui sur ce front. Elle est le fruit de souffrances accumulées au cours des années dans le passé et qui devraient se poursuivre à l’avenir. Cela dure depuis l’imam Moussa Sadr, que Dieu le ramène sauf avec ses compagnons, en passant par le martyr sayed Abbas Moussawi et le martyr cheikh Ragheb Harb  jusqu’à tous les martyrs qui sont déjà morts et à tous les combattants qui continuent sur la même voie et respectent la promesse de fidélité, comme ils s’étaient engagés à le faire devant Dieu.  C’est aussi le cas du parcours du martyr Moustafa Badreddine qui a été couronné par son martyre en Syrie. Cette Syrie que les Américains ont voulu placer totalement sous leur coupe. C’était cela l’objectif de la guerre qui s’y déroule. Il y a eu beaucoup de slogans vrais en apparence, lancés, mais en réalité, ils étaient faux. Un des principaux objectifs de la guerre universelle menée contre la Syrie était de la placer dans le giron américain et de la soumettre à la décision américaine, comme c’est le cas  de plusieurs Etats et régime dans le monde arabe et musulman. Sinon, il s’agissait de la plonger dans une guerre civile destructrice qui durerait des dizaines d’années, comme cela se passe aussi dans certains Etats. L’Etat ou le pays que les Etats-Unis ne parviennent pas à soumettre, ils le plongent dans une guerre civile destructrice. Aujourd’hui, nous voyons que la Syrie a surmonté cette guerre universelle menée contre elle et elle est toujours dans la même position. Imaginez un peu si les résultats avaient été différents et le 7 octobre avait eu lieu, avec Le Déluge d’al Aqsa... Si la Syrie était aujourd’hui dans la position américaine ou même israélienne comme cela était planifié, que se serait-il passé au Liban ? Que serait-il arrivé à la résistance au Liban ?  Quelle serait la situation des fronts de soutien à la Palestine et à Gaza, notamment en Irak et en Iran ? Le Yémen  n’aurait peut-être pas été directement concerné, n’ayant pas de contact direct avec la Syrie... Malgré tout ce qu’a subi la Syrie et tout ce qu’ont subi les Syriens, les souffrances, le blocus, les conditions de vie très difficiles sur lesquels misaient les Américains et leurs alliés pour faire fléchir la Syrie, la position de celle-ci n’a pas changé. Nous avons entendu il y a quelques jours la position du président syrien Bachar el Assad dans le cadre d’une réunion élargie de son parti.  Je vous transmets le texte car son résultat est très important : Tant que la situation n’a pas changé et tant que les droits ne sont pas revenus à leurs propriétaires, ni aux Palestiniens, ni aux Syriens, rien ne change dans notre position, pas même un cheveu. Tout ce que la Syrie peut offrir, dans le cadre de ses moyens, aux Palestiniens ou à tous ceux qui résistent contre l’entité sioniste, sera offert sans hésiter, même si la Syrie reste sous la menace de la guerre universelle, qui a peut-être un peu reculé. Notre position à l’égard de la résistance, en tant que concept et que pratique n’a pas changé et ne changera pas. Au contraire, elle devient encore plus profondément incrustée dans nos convictions. Car les événements ont montré que celui qui ne possède pas sa décision, n’a pas d’espoir pour l’avenir et celui qui ne possède pas la force n’a aucune valeur dans ce monde.

En écoutant ces propos du président Assad, j’ai senti que le sang de sayed Moustafa Badreddine ainsi que le sang de tous les martyrs, dont les nôtres, n’ont pas été vains. Au contraire, ils ont donné le résultat escompté, car un des objectifs de notre présence en Syrie était de protéger ce pays pour qu’elle reste au sein du front et de l’Axe de la résistance. Or, c’est le cas actuellement. La Syrie continue d’accueillir les factions de la résistance palestiniennes et sa position est toujours aussi solide et stable. Elle continue de représenter une scène de soutien et d’appui, en contact avec les mouvements de la résistance, chacune à partir de sa position et à travers ses moyens et ses circonstances.

A partir de là j’arrive à la bataille principale et au front principal, à Gaza. Le front de Cisjordanie est complémentaire à celui de Gaza. Les fronts du Liban, du Yémen, de l’Irak, de l’Iran et de la Syrie sont des fronts de soutien militaire, politique, moral ou matériel, mais la bataille principale est à Gaza.

Je vais maintenant parler de cet événement qui déterminera l’avenir de toute la région. On peut en parler sous plusieurs angles, mais je vais me contenter d’un seul liée aux objectifs de la résistance palestinienne et avec elle, ceux de l’ensemble de l’Axe de la résistance ainsi que des objectifs de l’ennemi «israélien», et avec lui de son appui et protecteur les Etats-Unis.  

Si l’on prend le point de vue de la résistance palestinienne, au début de la bataille, il y avait, parmi les objectifs de la résistance- c’est-à-dire le Hamas, le Jihad islamique et les autres factions de la résistance palestinienne, nationale, islamique et populaire- la volonté de faire revivre la cause palestinienne et de remettre les droits palestiniens à l’ordre du jour. Nous en avions parlé, les chefs de la résistance, moi et mes frères. Il s’agissait donc de rappeler la Palestine oubliée avec ses symboles religieux chrétiens et musulmans, oubliée qu’il s’agisse de Gaza ou de la Cisjordanie, des territoires de 48, de ses camps, en Palestine et en dehors d’elle, de sa diaspora... Tout cela était oublié jusqu’au 7 octobre. La Palestine dont certains chefs d’Etats allaient signer l’arrêt de mort en complétant la dernière étape de la normalisation avec l’ennemi «israélien». Cela devait se passer dans les mois à venir.

L’objectif était de ramener la Palestine au cœur du monde, dans sa mémoire et sa conscience, d la ramener à la vie et dans les équations, de la ramener au cœur de la bataille, sur le terrain, sur la voie de la restitution des droits et de l’imposition des conditions au monde. C’était la situation dans laquelle elle se trouvait, alors que du côté adverse, «Israël» était en train de devenir une présence naturelle, reconnue. C’était la logique véhiculée par les régimes arabes, certains en tout cas, par certaines chaînes satellitaires arabes qui montraient qu’«Israël» aux yeux du monde et de la communauté internationale, était un «Etat» démocratique, le seul de la région. «Israël» était là et c’est là qu’était la Palestine à la veille du 7 octobre 2023. Aujourd’hui, nous sommes au huitième mois de  cette bataille et grâce à la résistance, à sa solidité, à ses sacrifices, ceux de ses femmes et de ses enfants, ceux des résistants, des moujahidins, cette situation a changé dans une grande mesure.

La Palestine est aujourd’hui la première cause dans le monde. Son nom, celui de la Palestine, du peuple palestinien, de ses enfants, de ses femmes, de Gaza sont sur toutes les lèvres dans le monde. L’injustice faite au peuple palestinien, ses droits  le monde entier en parle désormais, à l’ONU et ailleurs, alors que les mensonges des «Israéliens» sont en train d’être dévoilés. Toutes les horreurs fabriquées sur les réalités du 7 octobre se sont dévoilées, notamment sur les atrocités prétendument commises par les Palestiniens sur les viols de femmes, les assassinats d’enfants etc.  Aujourd’hui, plus de 140 Etats réclament à l’ONU un cessez-le feu et plus de 140 Etats réclament que la Palestine devienne un membre de plein droit des Nations Unies. 9 Etats ont refusé, dont les Etats-Unis et des Etats dont personne n’a jamais entendu parler. Je veux dire que lorsque nous avons entendu les noms de ces Etats, nous avons essayé de trouver sur la carte où ils se situent, avec tous mes respects pour leurs citoyens.

Le spectacle des manifestations et des protestations estudiantines dans un grand nombre d’universités aux Etats-Unis, en France, en Grande Bretagne, en Allemagne et dans d’autres pays d’Europe, en Australie, où les manifestants se drapent dans le drapeau de la Palestine et clament leur solidarité avec la Palestine, tout cela c’est le fruit du 7 octobre et de ce qui s’est passé depuis jusqu’à aujourd’hui. Tout cela est dû à ceux qui ont fabriqué la résistance, qui ont tenu bon, qui ont accompli des actes héroïques. D’ailleurs, ces manifestations ont provoqué la colère de Netanyahu et de l’administration américaine. Le vote il y a quelques jours à l’Assemblée générale des Nations Unies a poussé le représentant israélien à sortir hors de ses gonds. Remarquez d’ailleurs comment ce paysage  montre qui est le victorieux et qui est le vaincu. Lorsque le représentant d’«Israël» déchire la charte des Nations Unies, c’est qu’il n’est vraiment pas à l’aise. Il a d’ailleurs montré le véritable visage d’«Israël», insultant, arrogant, haineux, et tout cela devant les représentants des Etats membres des Nations Unies, qui venaient de voter en faveur de la Palestine. Cela indique quoi ?  Cela montre en réalité la véritable position des «Israéliens» face à l’Onu et aux décisions internationales... Nous y reviendrons dans le discours à l’occasion du 25 mai et j’en parlerai en prenant en compte ceux, au Liban, qui misent encore sur la communauté internationale et sur l’application des résolutions internationales.

 La meilleure réponse à leur adresser c’est de les pousser à regarder le représentant d’«Israël» en train de déchirer la charte des Nations Unies. Or que sont les résolutions 1559 et 1701 ?  Aux yeux des «Israéliens», c’est du bla bla. Le représentant d’«Israël» a adressé une insulte à tout le monde, c’est mon avis en tant qu’observateur  et en tant qu’analyste. A mon avis c’est l’image  médiatique et politique la plus réaliste au sujet de la victoire palestinienne, lorsque le représentant d’«Israël» a brandi le portrait du grand chef le courageux Abou Ibrahim, Yehya Sinouar. Vous voulez savoir qui est le vainqueur et qui est le vaincu ? Revoyez cet épisode, la colère, la déception et le désespoir sur le visage du représentant israélien aux Nations Unies, face au portrait de Yehya Sinouar brandi bien haut devant toutes les caméras du monde.  C’est un spectacle très instructif. Aujourd’hui, tout le monde parle du droit des Palestiniens à avoir un Etat. Le 6 octobre 2023 le monde avait oublié la Palestine, le peuple palestinien, sans parler de l’Etat palestinien.

Aujourd’hui, le monde entier parle de l’Etat palestinien, d’un Etat pour les Palestiniens et du fait qu’il ne peut y avoir de solution dans la région sans un Etat palestinien. Cette position dans le monde terrorise aujourd’hui Netanyahu, Ben Gévir et Somotritch, ainsi que le gouvernement ennemi et tous les sionistes. Car tous les sionistes sont d’accord pour rejeter l’Etat palestinien qu’ils considèrent comme une menace existentielle pour leur entité. Ils ne voulaient donc pas entendre cela. Le 7 octobre, le Déluge d’Al Aqsa et la résistance des Palestiniens a poussé le monde entier à parler aujourd’hui d’un Etat palestinien, même les Etats-Unis qui mentent et trompent tout le monde en parlent désormais. Ce qui s’est passé a obligé le monde entier à reconnaître qu’on ne peut pas oublier la Palestine, le peuple palestinien. On ne peut pas effacer les droits palestiniens et la cause palestinienne. La seule solution dans la région, comme ils le disent eux-mêmes, c’est l’émergence d’un véritable Etat palestinien pour ce peuple. C’est une victoire réelle, une grande victoire. En contrepartie, l’image d’«Israël» dans le monde, ce qu’on appelait l’«Etat démocratique» et l’«Etat de droit», cet «Etat» qui respecte le droit international, cet «Etat» qui veut vivre en paix avec ses voisins, cet «Etat» qui veut la paix , toute cette image a été balayée par le Déluge d’Al Aqsa, et par les 8 mois de résistance, par le sang des enfants et des femmes de Gaza et de Palestine, du Sud du Liban et dans toute la région. Désormais, la vraie image d’«Israël» est apparue aux yeux du monde.

«Israël» tue les enfants, les femmes, c’est une entité arrogante qui défie le droit international, qui se rebelle contre les décisions internationales, contre les valeurs humaines et morale et contre tout ce qui est vrai et bon pour le monde.  «Israël» est aussi une entité mensongère, trompeuse, prétentieuse, tueuse et barbare. C’est cela le résultat politique de ce qui s’est passé depuis le 7 octobre

Je passe maintenant aux objectifs de l’ennemi. Ce résultat politique, médiatique stratégique n’aurait pas été possible  grâce à une action diplomatique, médiatique et politique, grâce aux efforts des Palestiniens et avec eux ceux des Arabes, s’ils étaient présents, et ceux des Etats islamiques si ceux-ci participaient  à cette action.  Même après des dizaines d’années, ce résultat n’aurait pas pu être atteint, même avec des centaines d’années non plus. Il a été réalisé grâce à la résistance, aux souffrances et au dévouement des résistants et des populations. C’est un des aspects de la victoire du sang sur l’épée, de la victoire du sang palestinien sur l’épée sioniste et américaine. Par conséquent, les événements à Gaza et la poursuite de la résistance à Gaza ont placé le monde devant la réalité, des événements dans la région pourraient provoquer une guerre régionale et peuvent avoir des répercussions sur la situation internationale. Donc le monde est responsable et doit trouver une solution et un traitement, au lieu de tourner le dos comme il le faisait au cours des années précédentes.

J’en arrive maintenant à l’ennemi et à ses objectifs déclarés et cachés. Nous en sommes au huitième mois. Mon conseil à tous ceux qui suivent les développements, le peuple libanais, le peuple palestinien et les peuples de la région et du monde, c’est  d’aller vers le terrain s’ils veulent évaluer les résultats et les faits.  Il faut donc voir ce qui se passe sur le terrain pour analyser les faits dans le monde réel non dans celui virtuel. Il faut aussi examiner ce que dit l’ennemi lui-même sur la bataille menée contre lui, ce que disent ses responsables, les généraux actuels et anciens, les experts, la rue, les gens ordinaires, les différentes déclarations, les sondages etc. Suite à mon dernier discours, il y a eu des commentaires  qui faisaient remarquer que je prends en considération ce que dit l’ennemi, mais dans ce contexte, il ne s’agit ni de poésie, ni de littérature arabe. Il faut suivre ce que dit l’ennemi, ce qu’il montre et ce qu’il cache pour faire une évaluation crédible.

Certes, si nous devons procéder à l’évaluation en nous basant sur ce que disent certaines chaînes satellitaires arabes qui parlent depuis le premier jour d’une victoire «israélienne» et d’une défaite de la résistance ainsi que de la fin du Hamas et des autres factions palestiniennes, si nous devons écouter les analyses des sionistes arabes, à ce moment-là, nous ne prendrions plus la peine de résister, nous cèderions et nous plierions.. ; Revenons à l’ennemi, à ce qu’il dit. Comme je suis dans les détails les médias «israéliens», je peux dire qu’il y a une unanimité sur l’échec. Personne ne parle de victoire israélienne. Même Netanyahu déclare qu’il y a encore un pas avant la victoire absolue et les «Israéliens» le tournent en dérision et se demandent où est cette victoire absolue. Il y a donc une unanimité chez l’ennemi pour parler d’échec.

Lorsque les «Israéliens» parlent de leurs objectifs, ils en citent trois. D’abord, l’éradication du Hamas et de la résistance palestinienne. Or, au huitième mois des combats, le Hamas et la résistance palestinienne continuent de se battre, de réaliser des opérations qualitatives, qu‘ils filment et diffusent par la suite dans les médias. Ensuite, ils ont parlé de la libération des otages, dans le cadre d’une opération militaire. Cela fait huit mois que les combats ont commencé et un grand nombre de prisonniers sont encore aux mains de la résistance palestinienne. Ce sont les «Israéliens» eux-mêmes qui font ces constats et non moi. Le troisième objectif  c’est de mettre un terme à la menace que constitue Gaza. Les «Israéliens» disent c’est bientôt fini et il n’y a plus que Rafah. Mais les obus continuent de tomber sur Ghilaf Gaza (au Nord), à «Beersheba», hier à «Ashkelon». Donc, cette menace est encore là, des prisonniers sont encore aux mains de la résistance et le Hamas n’a pas été éradiqué.  Ce sont les objectifs déclarés de l’ennemi. Parmi ceux qui sont cachés, il y a l’exode des Palestiniens, qui n’a pas encore été réalisé, lui aussi, à cause de l’attachement des Palestiniens à leur terre, et de leur endurance ainsi que de leur résistance. Aujourd’hui, l’échec ne se limite pas à la non-réalisation des objectifs.  La résistance est encore là et elle n’est pas affaiblie. Lorsque nous parlons de son échec, il ne s’agit pas seulement de la non-réalisation de ses objectifs déclarés, mais de l’accumulation des pertes stratégiques, que nous avons partiellement évoquées dans d’autres discours. Pensez donc qu’«Israël» qui se présente comme l’Etat le plus fort de la région, doté de l’armée la plus puissante de la région, qui est appuyé par l’Etat le plus fort du monde ( il n’y a aucun débat sur le fait que les Etats-Unis sont la première puissance du monde), qui lui donne des centaines d’avions porteurs de missiles, de bombes, qui met à sa disposition des dizaines de navires de guerre, des ponts ouverts, la technologie, les satellites, les services de renseignements, intervient dans la Mer Rouge face aux frères du Yémen, en Irak, face aux frères là-bas, bref fait tout ce qu’elle peut... Tout cela face à qui ?  A Gaza, une bande de terre de 370 kms2 environ, abritant 2 millions de personnes, qui ne peut pas être comparée aux armées régulières et même aux mouvements de résistance, car Gaza est soumise à un blocus depuis des années. Malgré cela, «Israël» ne parvient pas depuis 8 mois à atteindre au moins un de ses objectifs. Quel est le résultat ? Il ne s’agit pas seulement d’un échec, cela signifie qu’il s’agit d’un Etat impuissant et en faillite. Un Etat qui n’est pas digne de confiance, ni son gouvernement, ni son commandement, ni son armée, ni ses services de renseignements. Tout cela a un impact stratégique. Il faut le lire au niveau de la population de cette entité, qui a été amenée de tous les coins de la planète avec des promesses de paradis sur terre, de sécurité etc. Lorsque des sondages sont faits, on voit les résultats. Les gens se demandent quels sont les résultats de ce combat qui dure depuis 8 mois à Gaza et contre l’Axe de la résistance. Ils voient l’ampleur des souffrances et des pertes, je reviendrai sur cela dans quelques instants.  Parmi les résultats les plus importants, il y a le fait que l’ennemi, après 8 mois, ne parvient pas à présenter une photo de victoire. Les sondages montrent que 70% des «Israéliens» réclament la démission du chef d’état-major. Indépendamment de ce qui s’est passé le 7 octobre, s’il avait au cours de ces 7 mois accompli la moindre réalisation, les «Israéliens» ne réclameraient pas sa démission. Le chef d’état-major est le commandant en chef de l’armée. Autrement dit, le commandant en chef de l’armée est impuissant. Les sondages montrent ainsi qu’il n’y a plus une grande confiance  populaire dans l’armée «israélienne», dans le gouvernement et dans l’Etat en tant que tel. Regardez les chiffres.

Parmi les résultats les plus importants il y a le fait qu’au moins 30% des «Israéliens» qu’il s’agit d’un Etat dans lequel on ne peut pas vivre. Tout cela n’aurait pas eu lieu sans le Déluge d’Al Aqsa, et sans la guerre qui dure depuis 8 mois à Gaza et sans les fronts de soutien. Ce n’est pas un chiffre banal, celui de 30% des «Israéliens» qui croient qu’il s’agit d’un Etat dans lequel ils ne peuvent pas vivre.

Les sondages sur ceux qui sont sortis de la Palestine parlent de 80% dont 40% ne veulent pas revenir. Il y a donc un phénomène d’émigration dans l’autre sens. Nous parlons ici d’«Israël» qui a derrière elle les Etats-Unis, l’Europe, l’Occident et la situation arabe que vous connaissez, ainsi que la situation régionale dans son ensemble. En dépit de l’injustice faite aux Palestiniens, cette réalisation est en train de se faire et de s’approfondir, en augmentant jour après jour. L’Etat qui est incapable de retrouver ses citoyens otages pendant 8 mois, qui est incapable de réaliser une victoire décisive à Gaza soumise à un blocus depuis 20 ans, l’Etat qui est incapable de faire revenir chez eux les habitants de Ghilaf Gaza et de ramener chez eux les colons du Nord, qui ne peut pas assurer la sécurité de ses navires en Mer Rouge, dans le Golfe arabe et maintenant dans l’océan indien et, selon la promesse du très cher chef d’Ansarallah sayed Abdel Malak Bardeddine al Houthi, il sera bientôt incapable d’assurer la sécurité de ses navires en Mer Méditerranée, l’Etat qui ne peut pas protéger son entité face à des drones et missiles lancés à partir de milliers de kilomètres, et qui a besoin d’un état d’alerte américain, français, britannique et arabe pour être protégé et malgré cela, il échoue à le faire. Ce commandement et cette armée montrent  chaque jour devant leur peuple et devant les peuples de la région leur échec et leur impuissance. Ils ne parviennent pas à rétablir l'image de la dissuasion «israélienne», à l’égard des Palestiniens pour les pousser à arrêter le combat, à l’égard des Libanais, des Yéménites, des Irakiens, de l’Iran, de la Syrie...  Au bout de 8 mois qu’est devenue l’image de la dissuasion «israélienne» ? Elle est en train de s’effriter. Je vous renvoie aux déclarations des généraux, des experts, des chefs et présidents israéliens sur ce sujet.

Lorsque vous vous trouvez devant un Etat failli et impuissant, qui ne parvient pas à rétablir l’image de la dissuasion, la laissant au contraire s’effriter, surtout après l’opération de la Promesse sincère réalisée par la République islamique d’Iran et avec le maintien des fronts de soutien ouverts au Liban, au Yémen, en Irak, quel est donc l’avenir d’un tel Etat ?  C’est pourquoi des voix s’élèvent aujourd’hui au sein de l’entité ennemie pour parler d’impasse pour «Israël» dans la région, à Gaza... D’anciens généraux, chefs d’état-major, députés, responsables de sections d’opérations,  de renseignements, des ministres, des Premiers ministres, des ministres de la Guerre, des Affaires étrangères disent toux qu’«Israël» se trouve dans une impasse. Hier, le secrétaire d’Etat américain Anthony Blinken l’a déclaré aussi en toute franchise. Il a dit que si «Israël» continue, elle devra affronter une rébellion et si elle se retire, elle aura perdu la guerre et elle ne pourra pas atteindre ses objectifs. Que disent les grands généraux et responsables «israéliens» ?  Ils disent qu’en insistant sur la poursuite de la guerre, Netanyahu pousse «Israël» vers la chute. C’est vrai.  Aujourd’hui, on dit à Gaza ce qu’avait déclaré l’imam Khamenei quelques semaines après le déclenchement de la guerre à Gaza : Les «Israéliens» sont coincés à Gaza. Ils ne peuvent plus se retirer et ils ne peuvent pas rester. Aujourd’hui, les «Israéliens» disent cela. Si nous restons, cette hémorragie quotidienne, ces opérations quotidiennes et les fronts de soutien ouverts qui continuent tout cela a un impact sur le moral de l’armée, des familles, du peuple israélien, et sur la sécurité et l’économie «israéliennes». Il s’agit d’une guerre d’usure et donc l’approche de la chute ; Si par contre, nous nous retirons de Gaza, sans les otages et sans en avoir fini avec la résistance palestinienne,  sans avoir détruit ses moyens et ses armes, nous serons en train de reconnaître notre échec dans la plus grande bataille contre les Palestiniens depuis 1948. Cela se passe aujourd’hui. Si nous revenons à l’Histoire, c’est la plus grande bataille menée par le peuple palestinien contre l’ennemi «israélien». C’est une véritable bataille et les «Israéliens» en sortent défaits. Quel en sera l’impact sur l’entité sioniste ? Demain, les Palestiniens imposeront leurs conditions. Les Palestiniens ont désormais plus d’audace et de confiance en eux. Ils ont une présence plus importante sur le terrain  régional et international. Pour «Israël», c’est une catastrophe réelle. Les «Israéliens» sont dans une impasse. Imaginez un peu le genre de débat qui se déroule en «Israël» actuellement. Le chef d’état-major de l’armée déclare au gouvernement que c’est lui qui est responsable parce qu’il n’a pas de vision politique pour «le Jour d’après». Nous sommes contraints d’entrer de nouveau à Jabalia, quartier de Zeitoun. L’armée est épuisée et Netanyahu parle aujourd’hui, de prix lourds  qui sont payés. Imaginez le commandement de l’Etat qui n’a pas de vision claire pour «le Jour d’après». Pourquoi ?  Tout simplement parce qu’ils sont dans une impasse. Ils ne savent pas quoi faire le jour d’après. Netanyahu lance l’idée de demander à des Etats arabes de gérer la bande de Gaza, de la reconstruire et de la protéger. Ces Etats arabes font partie de ceux qui sont les plus enthousiastes à l’idée de la normalisation malgré cela, ils se sont opposés à cette demande et à cette position. Les plus favorables à la normalisation lui répondent qu’il faut que l’Autorité palestinienne vienne de Ramallah pour prendre en charge la bande de Gaza. Netanyahu répond que c’est hors de question. Le maintien du Hamas est inacceptable. Il ne sait pas ce qu’il veut. Il avait un seul espoir, celui de créer une autorité civile palestinienne formée de tribus et de familles ou même de quelques petites forces politiques, qui ne sont pas hostiles, selon ses propres termes.  Mais il ne les a pas trouvés à Gaza. Il est donc face à une route bouchée. Il poursuit le combat parce qu’il est à la recherche d’une image de victoire. C’est le dernier point concernant Gaza. Il insiste  pour envahir Rafah, même si apparemment cela pourrait provoquer un problème avec les Américains. Indépendamment du fait de savoir si c’est vrai ou non, pourquoi insiste-t-il pour envahir Rafa ?  Vous voulez une preuve sur le fait que Netanyahu reconnaît la défaite et qu’il n’a pas enregistré la moindre victoire ? Que dit-il ? Celui qui nous empêche d’entrer à Rafah veut que nous soyons vaincus dans cette guerre. Qu’est-ce que cela signifie ?  Cela veut dire que jusqu’à présent, il est vaincu et pour sortir de cette image de défaite, il a besoin d’aller à Rafah.  Il cherche une image de victoire pas une victoire réelle.  Car comme nous l’avons déjà dit, même s’il entre  à Rafah cela signifiera-t-il pour autant que la résistance  est terminée à Gaza ?  Cela signifie-t-il que les armes ont été déposées à Gaza ?  Cela signifie-t-il que le peuple de Gaza a renoncé à l’option de la résistance ?  Cela signifie-t-il que les otages sionistes seront libérés sans conditions ?  Pas du tout !  Dans ce cas, quelle sera cette victoire absolue qui sera réalisée s’il entre à Rafah ?  C’est un indice de la fragilité «israélienne», la fragilité politique et militaire. Certes, il y a de grands sacrifices, mais c’est l’objectif ennemi et celui de la résistance.

Certes, il y a de grands sacrifices, des dizaines de milliers de martyrs, des dizaines de milliers de blessés, des centaines de milliers d’habitations détruites. Regardez hélas le monde arabe. Au lieu que tous ces martyrs, ces blessés, ces destructions ne soient l’occasion de dénoncer la barbarie de l’ennemi et de le rendre responsable des massacres, du génocide, des crimes contre l’humanité commis, certains sionistes arabes  les transforment  en occasion de doucher l’enthousiasme et de faire assumer aux Palestiniens la responsabilité de la catastrophe. C’est évidemment le summum de la désinformation, de la fraude. C’est une trahison véritable. Ce que font ces «arabes sionisés» et certaines chaînes satellitaires est le sommet de la désinformation. Ces sacrifices immenses sont dus à la barbarie de l’ennemi et l’audace de l’ennemi augmente à cause du silence du monde face à aux horreurs qu’il accomplit. Ce n’est donc pas la résistance qui défend son peuple, ses croyances, sa cause, son présent et son avenir qui en assume les responsabilités.

Je vais conclure ce paysage avec deux mots sur les Américains. Juste pour rappel : les mascarades que nous voyons actuellement ne doivent tromper personne. La position américaine est leur engagement en faveur d’«Israël», sa sécurité et sa force. Le fait de dire que les Américains ont stoppé le départ d’une cargaison d’armes destinée aux «Israéliens»  n’est pas précis. En réalité, les Américains retardent son envoi de quelques jours et il l’enverra de nouveau après. Nous devons toujours rester vigilants à l’égard de la duperie et de la fourberie américaines. Nous ne devons pas nous laisser leurrer par l’existence de divergences  tactiques ou de positions  qui montrent des polémiques entre les responsables américains et ceux «israéliens».

Au sujet de ce qui s’est passé au cours des derniers jours, nous constatons qu’il y a eu une médiation qatarienne et égyptienne, un document a été présenté et les Américains l’ont accepté. Les «Israéliens» devaient eux aussi l’accepter, Blinken l’a même dit. Il a passé une semaine à tourner dans la région pour dire : la balle est dans le camp du Hamas. Il a dit aussi qu’une offre généreuse a été faite au Hamas et il faut donc attendre sa réponse. Biden a utilisé les mêmes propos  et tous les responsables américains ont tenu le même discours. Le Hamas, qui négocie au nom de toutes les factions palestiniennes et il a répondu qu’il a accepté le document égyptien et qatarien. Cela a d’ailleurs surpris les autres, et le premier à avoir été pris de court c’est Netanyahu. Dans une réunion, j’ai dit aux présents en plaisantant : Netanyahu doit être assis maintenant en train de prier, la kippa sur la tête, et de demander que le Hamas rejette le document. Mais comme le Hamas l’a accepté, il a été pris à son propre piège. Il ne peut pas accepter le document présenté car en définitive, il constitue une défaite pour «Israël» et la chute pour lui, Ben Ghafir et Somotritch... Il a donc annoncé son rejet du document. Les Américains ont alors avalé leur langue. Ils se sont tus puis ont changé leur position. Mais si le Hamas avait rejeté le document, que se serait-il passé ? Les Etats-Unis, l’Europ, l’Occident et la communauté internationale auraient fait assumer au Hamas la responsabilité de tout ce qui se passe dans la région. Mais comme c’est «Israël» qui a rejeté le document, ils n’ont rien fait assumer à Netanyahu et à son gouvernement

Aux Nations Unies, au Conseil de sécurité, le véto américain contre l’Etat palestinien intervient au moment où les Américains parlent de la solution des 2 Etats. Les Etats qui annoncent vouloir reconnaître l’Etat palestinien sont menacés par les Américains. Même chose pour la Cour Pénale internationale  qui dit-on, devrait lancer des mandats d’arrêt contre Netanyahu et certains autres responsables ennemis est menacée par les Américains de sanctions contre ses membres. C’est cela les Etats-Unis. Qu’est-ce qui a changé dans la position américaine ? Les étudiants dans les universités américaines qu’ont-ils fait pour être arrêtés ou chassés, alors que l’on parle de liberté d’expression, de diversité et de démocratie ?  Ni ils ont incendié des bâtiments, ni ils ont cassé, détruit, tué ou lancé des agressions. Ils ont juste manifesté et organisé des si tins en brandissant le drapeau palestinien. Ils ont parlé de la Palestine pour ne pas nommer le Hamas ou le Jihad islamique et pour ne pas les appuyer. Ils ont parlé de la Palestine, du peuple palestinien, des enfants palestiniens et des femmes palestiniennes. Tout ce qu’ils ont demandé c’est d’arrêter la guerre.  Mais le monde entier a vu comment la police américaine a traité ces étudiants. Tout le monde a entendu ce qu’a dit Biden et Trump, ainsi que le président du Parlement américain, ce qu’a dit le parti républicain et beaucoup d’autres. Tous ceux-là ont réclamé des sanctions contre les étudiants, certains ont été privés de diplômes, d’autres de bourses ... Tout cela pour quelle faute ? Réclamer la fin de la guerre. Le bon côté de ce qui s’est passé est que si quelqu’un dans le monde arabe et musulman croit encore dans le mensonge des libertés, de la démocratie, des droits de l’homme et de la liberté d’expression et que les Etats-Unis brandissent haut et clair ces valeurs, tout cela est désormais creux. Le Déluge d’Al Aqsa, le sang des enfants et des femmes de Gaza a montré la réalité de ces mensonges.

Aujourd’hui, les «Israéliens» parlent de prendre Rafah et les Américains leur répondent : Non, ne vous lancez pas dans une grande opération, mais plutôt dans du grignotage. Indépendamment de ce qui va se passer, et à supposer que les Israéliens prennent Rafah, que se passera-t-il après ? Aujourd’hui, les «Israéliens» sont revenus à Jabalia. Il a été dit que le Hamas a 24 unités combattantes, 20 ont été détruites et il ne reste plus que 4 à Rafah.  Mais alors qui sont ceux qui se battent à Jabalia, au quartier de Zeitoun et au centre de la bande ? D’où viennent-ils ? De l’extérieur ?  C’est la preuve que tout ce qu’ils disent, ce sont des mensonges pour créer des victoires virtuelles.

A notre avis, l’ennemi est devant deux options, il n’y en a pas d’autres. Soit il arrête les combats soit il les poursuit. S’il arrête les combats il n’aura plus d’autre choix que celui de revenir au document qu’avait accepté le Hamas au nom de toutes les organisations palestiniennes. Ce serait une défaite pour lui.  Dans tous les sens du terme.  Nous y reviendrons par la suite, car aujourd’hui le temps ne suffit pas.  Si l’ennemi choisit de poursuivre les combats, il devra faire face à une guerre d’usure qui le mine sur le plan humain, sécuritaire, économique, moral et psychologique. Il s’impose ainsi une guerre  qui sera longue pour lui aussi. Même s’il cache ses pertes, hier selon les médias «israéliens», «Yedioth Ahoronot» en particulier, a lancé sa page une en noir avec les noms (non le chiffre seulement) de 1500 soldats et officiers «israéliens» tués depuis le 7 octobre. Alors qu’en même temps, le gouvernement israélien ne reconnait  que 700 morts, donc près de la moitié. Le journal parle donc du double du chiffre officiel. Nous autres, nous ne cachons pas nos martyrs, nous leurs organisons des obsèques digne d’eux que vous voyez à la télévision. Montrez-nous donc les obsèques des soldats ou officiers «israéliens» ?  Il devrait pourtant y en avoir au moins 700...

Donc l’hémorragie humaine devrait se poursuivre, ainsi que l’hémorragie  sécuritaire, morale, psychologique et économique. Comme le lui ont dit ses amis, l’instance de Netanyahu à poursuivre la guerre va mener «Israël» vers sa perte. En tout cas, s’il arrête la guerre, la résistance va remporter une victoire ou s’il la poursuit, il mènera cette entité vers sa perte. Cela signifie que la résistance aura remporté une victoire historique. C’est pourquoi, en dépit de l’ampleur des sacrifices et des souffrances, du grand nombre de martyrs et de blessés, ce qui se déroule à Gaza est une bataille véritable, sérieuse et historique à Gaza, en Cisjordanie et avec l’ensemble de l’Axe. Un avenir réel, une réalisation réelle et historique sont en train d’être accomplis.

Concernant le front de soutien à partir du Liban, j’en parlerai plus longuement le 25 mai inchallah, mais ce front continue. Il améliore ses opérations, en quantité et en qualité, en harmonie avec les circonstances et les développements en cours. Ce front impose aussi les équations, sur le terrain. J’en parlerai aussi ultérieurement. Les «Israéliens» commencent à évoquer ces équations. Le lien entre le front de soutien à partir du Liban et Gaza est une constatation définitive et déterminante. Ce que je veux dire aujourd’hui, c’est que les Américains ont admis cette réalité. Le monde entier l’a fait aussi. Même une grande partie des «Israéliens» l’ont fait aussi. C’est pourquoi les Américains ont dit à Netanyahu et son gouvernement qu’il n’y aura pas de solution sur le front Nord, c’est-à-dire avec le Liban avant la fin de la guerre à Gaza. Nous disons aussi aux colons  du Nord qui ont hâte de rentrer chez eux avant le 1er septembre, le 1er septembre est une échéance importante parce que l’année scolaire commence à cette date ainsi que les inscriptions dans les écoles. Or si la situation reste telle quelle au Nord cela signifie que des dizaines de milliers de déplacés de cette zone le resteront. Même si la guerre s’arrête, ils pourraient rester déplacés à cause de l’année scolaire.  Nous disons à Netanyahu Gantz  et d’autres : la solution, si vous voulez la situation au Nord c’est d’arrêter la guerre à Gaza, car le front du Liban a un seul objectif, c’est de contribuer à faire pression sur l’ennemi pour arrêter la guerre à Gaza. C’est pourquoi il y a un lien étroit entre ces deux fronts. Nul ne peut le défaire. Toutes les pressions qui ont été exercées sur nous à l’intérieur du Liban ont été vaines. Même chose pour les pressions externes et les menaces. Tous les rendez-vous pour une guerre globale avec le Liban ont été avancés par les sionistes et certains Libanais, mais cela n’a pas donné ses fruits.

Je dois aussi dire un mot sur le ministre de la Guerre «israélien». Je me demande si ce monsieur qui est le ministre de la Défense a un cerveau dans sa tête. Il a dit il y a un mois qu’il a détruit la moitié des combattants du Hezbollah et l’autre moitié se cache. Je disais de lui qu’il était idiot, maintenant je pense qu’il est réellement totalement stupide. La moitié des combattants a été détruite et l’autre se cache. Est-ce vraiment ce que montrent les développements sur le front à partir du Liban, M. Galant ?

En tout cas, notre front impose une situation de dissuasion. Il impose des équations. Il s’agit d’un véritable élément de force. Comme je l’ai dit pour Gaza, il faut lire ce que dit l’ennemi, les chefs, les ministres, les généraux, les habitants du Nord au sujet du front au nord de la Palestine occupée. Ecoutez et lisez ceux-là au lieu de compter sur «les Arabes sionisés».

Le dernier sujet que je compte évoquer est celui des migrants syriens au Liban, devenu aujourd’hui un dossier primordial, une cause à l’échelle nationale.

  1. Les Libanais sont unanimes pour considérer que ce dossier doit être réglé. Nous devons remercier Dieu qu’il y ait un sujet qui fait l’unanimité. C’est une bénédiction car c’est nouveau. Il y a quelques années, des forces politiques au Liban n’étaient pas d’accord pour traiter ce dossier. Elles considéraient que ce dossier faisait partie de la guerre politique menée par les Etats-Unis et l’Europe contre le président syrien Bachar el Assad et son régime. Elles faisaient elles-mêmes partie de cette guerre. Aujourd’hui le sort s’est retourné contre le sorcier. Le slogan que les migrants ne reviendront que sur nos dépouilles est fini. Heureusement.

Je ne veux pas ouvrir de vieux dossiers, mais actuellement il y a une unanimité pour considérer que ce dossier doit être traité et c’est excellent.

2-Comment traiter ce dossier ? Nous pouvons parler pendant des jours, pendant des heures sur ce que chacun a fait, nous lancer des accusations, ouvrir de vieux cahiers. Cela ne fera pas bouger les choses. Il faut au contraire profiter de ce moment d’unanimité nationale libanaise sur ce sujet pour aller vers un règlement sérieux ; La réunion du Parlement  à laquelle a appelé le président de la Chambre Nabih Berry mercredi est une opportunité. Les députés devront présenter des propositions concrètes et inchallah que cette réunion ne se transformera pas en séance de surenchère et de règlements de comptes politiques, avec des points à marquer sur les autres. Nous ne sommes pas en conflit sur ce sujet, allons donc chercher des solutions.

Il faut d’abord qu’il y ait un diagnostic vrai. C’est comme si on a une maladie et le médecin doit faire le bon diagnostic pour trouver le traitement. Il faut définir le problème, les causes pour ensuite aller vers les traitements possibles.  Nous savons tous chers frères et sœurs que ce sont l’Europe et les Etats-Unis ainsi que ce qu’on appelle la communauté internationale qui assument en premier lieu la responsabilité de ce qui se passe en Syrie. Je me rappelle qu’il y a quelques années, je me suis rendu à Damas et j’ai coordonné directement avec le président Bachar Assad au sujet du retour des déplacés syriens dans la région de Qousseir, parce que nous nous sommes trouvés dans cette région et on disait que nous assumons une responsabilité à ce sujet. Nous avions d’ailleurs crée un dossier sur les déplacés et nous avons contacté les familles réfugiées au Liban originaires de cette région pour qu’ils y reviennent. Savez-vous ce qui s’est passé ? Nous les encouragions à rentrer chez eux et nous leur apportions des garanties, de notre part et de l’Etat syrien, mais ceux qui les empêchaient de rentrer ce sont les ONG libanaises financées par les Européens et les ONG européennes ainsi que le UNHCR. Ils ont augmenté les sommes qu’ils leur accordaient, ainsi que les services pour les pousser à ne pas rentrer chez eux. Nous autres, nous pensions que même si 10 000 habitants de Qousseir rentrent chez eux c’est un bon début.

Le problème n’est pas en Syrie, ce n’est pas que l’Etat syrien ne veulent pas que les déplacés rentrent chez eux. Nous en avons longuement parlé. Le problème c’est que certains ne veulent pas que les déplacés reviennent en Syrie. Qui sont-ils ?  En franchement, il s’agissait principalement des forces du 14 Mars. Aujourd’hui, elles ont modifié leur position et c’est excellent.  Nous pouvons donc dire que désormais toutes les forces politiques libanaises  veulent le retour des déplacés syriens chez eux, exceptés ceux qui profitent financièrement de leur présence, en d’autres termes, ceux qui sont affiliés aux ONG et au financement européen. Mais dans la position politique, il y a une unanimité. Où est donc le problème ?  Chez les Américains et les Européens. Au lieu de nous asseoir ensemble et de nous lancer des accusations ou que chacun mène des visites seul, formons un groupe qui irait plaider  dans le monde la cause du Liban. Le Parlement peut adopter une recommandation et le groupe pourrait se rendre aux Etats-Unis, en Europe et chez tous les Etats qui empêchent le retour des déplacés syriens chez eux. Nous avons entendu heureusement dimanche des déclarations qui font assumer la responsabilité de ce dossier aux Américains et aux Européens. Après de longues années, nous en sommes là, et cela doit être confirmé et se poursuivre.

Ensuite, il faut absolument être en contact avec le gouvernement syrien. Comment voulez-vous ramener plus d’un million ou deux de Syriens en Syrie, sans parler avec le gouvernement syrien ?  Dieu merci cela aussi a été traité.  Les forces politiques qui, il y a encore quelques mois, refusaient tout contact direct et officiel entre le gouvernement libanais et le gouvernement syrien sont désormais d’accord, en tout cas, elles sont supposées l’être et cela aussi c’est un bon pas qui ouvre de nouvelles portes.

Certes, les circonstances sont difficiles. Soyons réalistes et objectifs. Beaucoup de déplacés syriens au Liban auxquels on proposerait de rentrer en Syrie avec des garanties sécuritaires, pourraient refuser. Ils préfèrent rester ici. Pourquoi ? Car ici, ils reçoivent des aides, ils ont des cartes de santé, des écoles et des opportunités de travail. Ils reçoivent même des dollars qu’ils envoient d’ailleurs en partie chez leurs familles en Syrie. Dans ce cas pourquoi voudraient-ils revenir en Syrie ?  Ils vivent ici en sécurité et avec des moyens économiques acceptables. C’est pourquoi lorsque nous demandons que les conditions du retour soient assurées en Syrie, il s’agit de propos réalistes. Je dis donc si on nous donne actuellement des milliards pour la Syrie, c’est bien. Mais avant d’en arriver là, à un stade minimal, il faudrait lever les sanctions. Si le Parlement libanais veut le retour des déplacés syriens chez eux, il doit commencer par demander aux Etats-Unis de retirer la loi César et demander aux Etats européens de lever les sanctions imposées à la Syrie.

La Syrie a besoin d’aides, mais si déjà les sanctions sont levées, elle peut redémarrer car elle dispose de suffisamment de ressources humaines et de moyens matériels et autres pour sortir de la crise en quelques années. CE qui ouvrirait la porte du retour pour les déplacés. C’est réaliste et réel. Les Syriens ont besoin d’eau, d’électricité, d’emplois etc. C’est pourquoi il faut demander que l’on aide les déplacés syriens chez eux, non ceux qui se trouvent au Liban. Donnez des aides aux Syriens pour qu’ils rentrent chez eux où il y a de la sécurité. Il y a des moyens de pression pour cela. Les manifestations en font partie car elles expriment  une opinion publique, les déclarations, les positions... tout cela est bon. Mais il y a une autre idée, que nous avions appuyée dans le passé. Quelques déplacés syriens sont arrivés à Chypre et cela a créé une véritable crise dans l’île et en Europe. Le président chypriote et la présidente de l’Union européenne sont venus au Liban. Ils ont proposé des solutions et des aides. Tout cela en raison de l’unanimité libanaise qui a fait pression. Il faut continuer. Certains aiment à dire que le gouvernement actuel est celui du tandem. C’est faux.  Le tandem a une influence, certes, sans plus. Si ce gouvernement était le nôtre, nous aurions amené des tonnes de fuel pour régler le problème de l’électricité au Liban, à partir de l’Iran. En définitive, ce gouvernement a un Premier ministre, et des pressions externes sont exercées, que ce gouvernement ait raison ou non, il existe et on ne peut pas l’ignorer.  Nous devons parvenir aujourd’hui à une position unanime, officielle et populaire  qui dit : ouvrons la mer. Si nous le faisons, le Premier ministre ne pourra pas refuser et le commandement en chef de l’armée est finalement soumis à l’autorité politique. Or, cette autorité, nos ministres et une bonne partie des membres du gouvernement sont d’accord. Il faut encore donner une couverture nationale.  Nous n’avons jamais suggéré, et nous ne le faisons pas aujourd’hui, d’obliger les déplacés syriens à quitter le Liban par voie de mer vers Chypre ou l’Europe. Mais nous disons : laissons-leur cette marge et cette liberté. Aujourd’hui, ils sont interdits de départ. C’est pourquoi ils s’en vont clandestinement dans des barques pneumatiques et ils font naufrage, car l’armée libanaise exécute une décision politique d’empêcher leur départ par voie maritime.  Si une décision politique nationale est prise, il faudra l’exécuter. Si vous voulez donc régler le problème des déplacés, c’est la solution. Le reste ce sont des déclarations tonitruantes qui ne donnent pas vraiment de résultat. Par contre s’il y a une décision politique d’ouvrir la voie maritime face aux déplacés qui le souhaitent, ils pourraient être nombreux à vouloir émigrer ailleurs vers l’Europe ou plus loin. Il est probable que beaucoup iront en Europe et au lieu de payer un milliard de dollars celle-ci devra payer des milliards d’euros, 10, 20, 30... Il s’agit juste d’ouvrir la voie maritime face aux migrants syriens qui souhaitent partir. Nous n’avons besoin de rien d’autre qu’une décision courageuse et audacieuse. A ce moment, l’ambassadrice des Etats-Unis, les ambassadeurs européens, le Département d’Etat et peut-être le Pentagone, la CIA contacteront les dirigeants libanais, crieront et menaceront, mais ils ne pourront pas occulter la décision libanaise. Ils viendront discuter avec nous et demander quelle peut être la solution et à ce moment-là, nous répondrons que nous voulons aider avec le gouvernement syrien, au retour des migrants syriens chez eux. Il faut donc les aider en Syrie. Il n’y a rien d’autre entre les mains des Libanais. Si 4 ou 5 millions de Libanais décident de manifester, ils attireront l’attention, ils crieront mais tout cela ne changera rien dans la position des Européens et des Américains. Ce qui pourrait changer cette position, c’est, comme sur le front, la force, être présent et imposer une équation, non de se plaindre et de mendier. On parle ainsi de la Sûreté générale qui devrait renvoyer les Syriens... Mais que peut faire la Sûreté et même l’armée ? Envoyer un million et demi de Syriens derrière la frontière du Liban ? Ce sont des propos irréalistes. Ni la Sûreté générale ni l’armée ne peuvent faire une telle chose. Ne faites pas assumer aux institutions sécuritaires et militaires  et à l’Etat libanais plus qu’ils ne peuvent supporter. Il ne faut pas non plus oublier l’aspect humanitaire de ce sujet.

En tout cas, à nos yeux, la solution est là. Allez discuter avec la Syrie et entendez-vous avec elle. Il faut aussi faire pression sur les Américains et les Européens car ce sont eux qui empêchent le retour des Déplacés. La pression s’exerce en ouvrant la voie de la mer pour que les Syriens puissent la prendre en toute sécurité dans des bateaux dignes de ce nom et sûrs, au lieu des pneumatiques et des barques fragiles avec le risque de naufrage et de noyade.  Toute autre démarche ne sert à rien et n’aboutira pas à des résultats concrets. La véritable souveraineté est là, la volonté aussi. Il faut donc une volonté de vivre avant tout. Si demain, les ambassades et les ambassades multiplient les menaces et les cris, il ne faut pas reculer car ce serait perdre du temps.

En définitive, la leçon à tirer de ce que nous voyons au Liban et dans la région, c’est que lorsque nous sommes souverains, libres de nos décisions, nationaux et de véritables souverainistes, non des esclaves ou des marionnettes entre les mains de tel ambassadeur, si nous possédons de véritables éléments de force, politique, militaire, populaire et sur le terrain, nous pouvons imposer nos conditions à l’ennemi, à l’adversaire et au monde. Car nous vivons hélas dans un monde qui ne comprend que le langage de la force. Nous nous engageons à l’égard de notre grand chef martyr Moustafa Badreddine à poursuivre le chemin  et c’est là le fruit du sang versé au Liban, en Palestine, en Syrie, en Irak, au Yémen et dans tout l’Axe de la résistance, qui permettra la réalisation d’une victoire après l’autre.

 

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