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«Maariv»: La stratégie israélienne actuelle permet-elle d’obtenir une victoire absolue ?

«Maariv»: La stratégie israélienne actuelle permet-elle d’obtenir une victoire absolue ?
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Par AlAhed

Les analystes israéliens, Gur Lesh et Ron Tera, ont écrit samedi l’article suivant dans le journal «Maariv», évaluant la stratégie adoptée par l’armée israélienne depuis 8 mois, dans l’offensive contre la bande de Gaza.

«Face à la déclaration de guerre du cabinet israélien, dont les objectifs sont l'élimination du Hamas, la libération des prisonniers et la prévention de futures menaces de Gaza, l'armée israélienne a lancé la guerre ‘Épées de fer’, prévue pour durer un an.

Après 8 mois de combats, il est difficile de voir comment la stratégie israélienne actuelle peut atteindre l'objectif d'éradication du pouvoir du Hamas et de récupération des prisonniers. Cependant, le gouvernement croit, du moins selon ses déclarations, que la stratégie actuelle atteindra effectivement ces objectifs.

Si les déclarations du gouvernement sont fondées, il peut y avoir une logique dans la hiérarchie des priorités qui place les prisonniers en fin de liste des objectifs de guerre. On peut également comprendre les retards dans le traitement de la frontière nord et même l'appel de Netanyahu à ne pas fixer de dates pour le retour des habitants du nord à leurs domiciles. En effet, si à la fin de la guerre, à un pas de la victoire, le pouvoir du Hamas s'effondre, il peut y avoir une justification pour ne pas donner la priorité à la récupération des prisonniers et au traitement de la frontière nord.

Cependant, si la stratégie actuelle est incapable d'atteindre les objectifs de guerre, alors le traitement de la question des otages, de la frontière nord et des coûts croissants de la guerre, devient insoutenable et injustifié.

La question de savoir s'il y a une chance d'atteindre les objectifs de guerre avec la stratégie adoptée par ‘Israël’ au cours des 8 derniers mois n'est pas une question de foi ou de point de vue. Une partie des contextes permettant de répondre à cette question est purement objective, basée sur les faits, l'analyse professionnelle, l'arsenal et les capacités. Une autre partie de ces contextes est flexible, comme l'estimation de l’immunité nationale et le taux de dégradation de la légitimité.

Cependant, après 8 mois, l'armée et le chef d'état-major doivent rendre des comptes aux citoyens israéliens. La promesse d'une année de combat, les déclarations sur la détermination à poursuivre les combats, et la démonstration d'un courage et de capacités tactiques remarquables, tout cela ne constitue pas une réponse à la question de savoir si la stratégie actuelle permet d'atteindre une victoire totale. Si la réponse est positive, nous devons alors évaluer si le prix à payer est acceptable pour nous.

Mais si la réponse professionnelle est négative, c'est-à-dire que la poursuite du plan opérationnel actuel, sans efforts complémentaires, ne permettra pas d'atteindre les objectifs de guerre dans l'année qui lui est consacrée, alors le devoir professionnel et moral du chef d'état-major est de le déclarer publiquement et d'imposer au niveau politique le choix d'une politique plus pragmatique.

Seule l'armée israélienne connaît le rythme du redressement du Hamas dans les zones d'où il est sorti. Elle est également en mesure d'évaluer l'écart entre les réalisations tactiques et l'effondrement de la gouvernance du Hamas. Seule l'armée connaît la situation des stocks d'équipement militaire, la validité des outils, l'efficacité des réserves et les capacités et limites de la force. Seul le chef d'état-major est en mesure d'évaluer dans quelle mesure la coopération avec les États-Unis est essentielle pour ‘Israël’ dans la préparation à une confrontation multi-arènes lors de la prochaine guerre. Et l'armée sait s'il y a un écart entre les exigences du droit international et la situation sur le terrain. Seul le chef d'état-major est en mesure d'évaluer si quatre mois supplémentaires suffisent pour atteindre l'objectif de renversement du régime du Hamas, de ‘purification’ de la bande de Gaza et de libération des otages.

Le chef d'état-major n'est pas seulement le commandant de l'armée, mais aussi le responsable principal du moral des troupes et de la qualité des opérations tactiques. En ‘Israël’, le chef d'état-major est l'expert et le principal conseiller du gouvernement sur les questions de sécurité. Il est chargé d'atteindre les objectifs fixés par le niveau politique, mais il a également le devoir de s'assurer que ces objectifs sont réalistes, liés à la réalité et réalisables. Les déclarations selon lesquelles ‘nous nous battrons avec nos ongles si nécessaire’ ne reflètent pas une responsabilité professionnelle. Au contraire, c'est une déclaration illogique et constitue une tentative d'éviter la responsabilité.

Le chef d'état-major a un devoir général et moral envers les citoyens. Il doit présenter les faits et les capacités militaires tels qu'ils sont. Surtout si la stratégie que le niveau politique lui a demandé de mettre en œuvre n'est pas réaliste, et que son coût et ses risques pour l'État sont plus élevés que la guerre elle-même».

Source : Le Journal israélien «Maariv»

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