Rafah: des dizaines de milliers de personnes déferlent dans les rues de Paris
Par AlAhed avec agences
Alors que les images du bombardement d’un camp de réfugiés à Rafah ont fait le tour du monde, des dizaines de milliers de manifestants ont pris la rue lundi soir à Paris et dans toute la France. Une démonstration importante à l’heure où l’armée «israélienne» menace de poursuivre son opération génocidaire à Rafah.
Selon la préfecture de Paris, environ 10 000 personnes ont manifesté lundi soir, depuis 18h30, place Saint-Augustin, dans le 8e arrondissement de la capitale, pour dénoncer la frappe israélienne sur Rafah, dans la bande de Gaza. Les manifestants ont scandé «Vive la lutte du peuple palestinien !» et dénoncé la complicité de Macron avec le massacre en cours à Gaza.
Plusieurs manifestations ont ensuite déferlé depuis la place, vers la place de la République, autour Châtelet et Rivoli ou encore dans le quartier d’Opéra. Ces dernières ont cherché à converger vers des lieux symboliques notamment l’Elysée mais aussi l’ambassade d’«Israël».
Des autres rassemblements ont été également tenus. A Bordeaux, la Place de la mairie était noire de monde en début de soirée. A Toulouse, plusieurs centaines de manifestants se sont également réunis Place Arnaud Bernard aux cris de «Rafah ! Rafah ! Toulouse est avec toi», un rassemblement et un slogan d’autant plus symboliques que la ville rose est jumelée depuis 1962 à «Tel-Aviv».
Mêmes mobilisations d’ampleur à Lyon, Grenoble, Chambéry, Le Mans, etc où des milliers de personnes ont également répondu à l’appel des différents collectifs pro-palestiniens.
Depuis le 6 mai, «Israël» a entamé une offensive terrestre contre Rafah s’emparant du côté palestinien du point de passage terrestre séparant Rafah de l'Égypte. L’attaque israélienne a causé la fermeture du poste-frontière interdisant le passage des blessés pour recevoir des soins et l'entrée de l'aide humanitaire qui est déjà bien rare.
Cette attaque a contraint au moins 810 000 Palestiniens à fuir Rafah, qui accueille environ 1,5 million de personnes, dont environ 1,4 million de déplacés qui avaient été contraints de quitter d'autres régions de la Bande de Gaza.