Le sommet arabe appelle à un cessez-le-feu à Gaza
Par AlAhed avec AFP
Les dirigeants arabes ont appelé jeudi à un cessez-le-feu «immédiat» dans la bande de Gaza, dévasté par plus de sept mois de guerre israélienne, et à la fin «du déplacement forcé» des Palestiniens, à l'issue d'un sommet à Bahreïn.
Le mouvement de résistance palestinien Hamas a de son côté appelé dans un communiqué «les Etats arabes frères à prendre les mesures nécessaires pour contraindre l'occupation à mettre fin à son agression et à retirer des troupes de l'ensemble de la bande de Gaza, y compris de Rafah».
Réunis à Manama, les dirigeants arabes ont dit souhaiter le déploiement de Casques bleus dans les «territoires palestiniens occupés par Israël» jusqu'à la mise en œuvre de «la solution de deux Etats», «israélien» et palestinien, pour régler le conflit vieux de plusieurs décennies.
Mais un tel déploiement nécessiterait un consensus international et «l'acceptation d'Israël», ce qui semble, selon les experts, être très difficile voire impossible.
Les Etats-Unis ont estimé qu' «une force de l'ONU pourrait compromettre les efforts d'Israël de vaincre le Hamas», sans toutefois s'y opposer.
Dans leur communiqué final, les dirigeants arabes ont également entériné un appel à «une conférence internationale sous l'égide de l'ONU» pour régler le conflit «sur la base de la solution à deux Etats».
«Cessez-le-feu immédiat»
«Nous exigeons un cessez-le-feu immédiat et permanent à Gaza, l'arrêt de toutes les tentatives de déplacement forcé, la fin de toutes les formes de siège et un accès total et durable» de la population assiégée «à l'aide humanitaire», ont déclaré les dirigeants arabes.
Le sommet arabe a coïncidé avec l'annonce par «Israël» de son intention d'«intensifier ses opérations au sol» à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, malgré les mises en gardes internationales contre une offensive d'ampleur dans cette ville surpeuplée.
Invité au sommet, le chef de l'ONU Antonio Guterres a estimé que «toute offensive à Rafah est inacceptable», réitérant son appel à la «libération immédiate et inconditionnelle» de tous les captifs retenus à Gaza et à un «cessez-le-feu humanitaire immédiat».
Depuis le 7 octobre, «Israël» mène une guerre génocidaire contre la bande de Gaza, qui a fait jusqu’à présent 35.272 martyrs palestiniens, majoritairement des femmes et des enfants, selon le ministère de la Santé à Gaza.