L’Egypte va s’associer à l’Afrique du Sud dans sa saisine de la CIJ contre «Israël»
Par AlAhed avec agences
L’Egypte a annoncé dimanche 12 mai son intention de s’associer à l’Afrique du Sud dans sa récente demande à la Cour internationale de justice (CIJ) d’imposer de nouvelles mesures d’urgence à «Israël», d’après un communiqué du ministère des Affaires étrangères.
Une décision qui intervient «à la lumière de l’augmentation de la gravité et de l’étendue des attaques israéliennes contre les civils palestiniens dans la bande de Gaza», le ciblage systématique par l’entité israélienne «des civils et la destruction des infrastructures» et son incitation «au déplacement des Palestiniens», d’après la même source.
C’est la troisième fois que Pretoria demande des mesures supplémentaires à la plus haute juridiction de l’ONU, après l’avoir saisie fin décembre, accusant «Israël» de perpétrer un «génocide» à Gaza, une accusation démentie avec véhémence par «Israël».
La situation «résultant de l’attaque israélienne contre Rafah» occasionne selon l’Afrique du Sud «de nouveaux développements qui causent un préjudice irréparable aux droits du peuple palestinien de Gaza», a déclaré vendredi Pretoria, selon un communiqué de la CIJ.
L’Egypte, un médiateur récurrent dans le conflit israélo-palestinien
L’Afrique du Sud demande notamment à la CIJ d’enjoindre Israël de garantir qu’il se «retirera immédiatement et cessera son offensive militaire dans le gouvernorat de Rafah», indique la requête, et «prendra immédiatement toutes les mesures efficaces pour garantir et faciliter l’accès sans entrave à Gaza» de l’assistance humanitaire.
L’Egypte a été le premier pays arabe à conclure un accord de paix avec Israël en 1979. Elle joue souvent un rôle de médiateur dans le conflit israélo-palestinien, y compris dans la guerre actuelle. Elle partage également avec Gaza la seule frontière du petit territoire assiégé qui ne soit pas sous contrôle direct d’«Israël».
Défiant les mises en garde internationales, l’armée israélienne mène depuis mardi des incursions dans l’est de Rafah et a pris le contrôle du passage frontalier avec l’Egypte, verrouillant une porte d’entrée névralgique pour les convois d’aide humanitaire. Depuis lors, l’Egypte refuse de coordonner avec «Israël» l’entrée de l’aide dans la bande de Gaza.
Le Caire a mis en garde à plusieurs reprises contre l’escalade en cours depuis que les négociateurs israéliens et palestiniens ont quitté l’Egypte, mettant fin à des discussions ayant échoué à parvenir à une trêve.
Deux milliards de dollars de dons pour Gaza
Une conférence de donateurs internationaux qui s’est tenue dimanche au Koweït a par ailleurs promis plus de deux milliards de dollars pour venir en aide à la bande de Gaza. La conférence, organisée par l’Organisation internationale caritative islamique (IICO) et le bureau des Affaires humanitaires des Nations unies (Ocha), a précisé que les fonds seraient répartis sur deux ans, avec la possibilité d’extension, dans le but de soutenir les opérations humanitaires vitales dans le territoire palestinien.