Crimes US : L’ex-geôlière d’Abou Ghraïb ne regrette pas ses actes
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Reflétant l’atrocité et la barbarie des Etats-Unis, le symbole du scandale de la prison irakienne d'Abou Ghraïb en 2004, l'ex-militaire Lynndie England a dit n'éprouver aucune compassion pour ses victimes.
Interrogée quelques jours après la tuerie de 16 civils afghans par un sergent US, l'ex-geôlière américaine d'Abou Ghraïb apparaît comme aigrie et sans remords vis-à-vis des prisonniers irakiens qu'elle a maltraités.
« Leur vie est meilleure, ils s'en sortent mieux. Ils n'étaient pas innocents. Ils essaient de nous tuer et on voudrait que je leur présente des excuses? C'est comme si l'on demandait pardon à l'ennemi », a-t-elle prétendu dans un entretien à The Daily, un journal publié sur internet.
Son seul regret exprimé est que les photos d'Abou Ghraïb aient entraîné « la mort d'Américains dans des représailles ». Mais ce n'est pas tant ses actes que la publicité faite à ces images qu'elle déplore: « J'y pense tout le temps, à ces morts que j'ai indirectement causées. Perdre des gens de notre côté parce que j'apparais sur une photo ».
Après ce crime d'Abou Ghraïb, la jeune femme, aujourd'hui âgée de 29 ans, a été radiée de l'armée après une condamnation à trois ans de prison seulement pour « les sévices pratiqués sur des prisonniers irakiens ».
En 2004, la photo de la jeune femme, souriant devant un prisonnier irakien nu et tenu en laisse, avait fait le tour du monde. On la voyait sur d'autres clichés, l'air inexpressif, poser devant des détenus entravés, menacés par des chiens et empilés comme des objets.
Le président George W. Bush a reconnu que le scandale a « couvert de honte » les Etats-Unis et constitué la « plus grosse erreur » des Américains en Irak, que les forces d’occupation américaines ont quitté fin 2011.
Source : agences