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Guerre à Gaza: Situation humanitaire catastrophique, impasse en vue à l’ONU

Guerre à Gaza: Situation humanitaire catastrophique, impasse en vue à l’ONU
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Par AlAhed avec AFP

La situation humanitaire reste catastrophique mardi dans la bande de Gaza où près d’un million et demi de Palestiniens s’entassent dans la ville de Rafah menacée d’assaut par «Israël», au moment où une nouvelle impasse se profile au Conseil de sécurité de l’ONU quant à un possible cessez-le-feu.

Selon l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), près d’un million et demi de personnes se trouvent à Rafah, dont la population a été multipliée par six depuis le début de la guerre israélienne contre la bande de Gaza, le 7 octobre.

Cette ville située contre la frontière fermée avec l’Égypte est visée quotidiennement par des raids aériens de l’armée d’occupation israélienne, qui a dit y préparer un assaut terrestre.

Le «Premier ministre israélien» Benjamin Netanyahou a qualifié Rafah de «dernier bastion» du Hamas et s’est dit déterminé à poursuivre l’offensive «jusqu’à la victoire complète».

Dans la nuit de lundi à mardi, les bombardements israéliens se concentrent sur l’est de la bande de Gaza et la ville de Khan Younès, selon un journaliste de l’AFP sur place.

Après environ vingt semaines de guerre, les rapports des organisations humanitaires sur la situation dans la bande de Gaza sont de plus en plus alarmants.

Neuf enfants sur dix malades

Selon les agences de l’ONU, les denrées alimentaires et l’eau potable sont devenues «extrêmement rares» dans le territoire palestinien et 90 % des jeunes enfants y souffrent de maladies infectieuses.

«La bande de Gaza est sur le point d’assister à une explosion du nombre de décès évitables d’enfants, ce qui pourrait aggraver le niveau déjà insoutenable de décès d’enfants à Gaza», a déclaré Ted Chaiban, responsable adjoint de l’action humanitaire au sein de l’UNICEF.

«Mes enfants meurent de faim, ils se réveillent en pleurant», a raconté une femme réfugiée dans un campement du nord de Gaza. «Où puis-je trouver de la nourriture pour eux ?»

«Des missiles nous tombent dessus, combien de temps un être humain peut-il encore y faire face ?», s’interroge pour sa part Ayman Abou Shammali, blessé lors d’une frappe contre un immeuble à Zawayda, dans le centre de la bande de Gaza. «Les gens au nord meurent de faim et nous, ici, nous mourons à cause des bombardements», résume-t-il.

Les bombardements israéliens contre la bande de Gaza ont fait 29 092 martyrs palestiniens à Gaza, en grande majorité des femmes et des enfants, selon le ministère de la Santé du Hamas.

«Si d’ici au ramadan, nos otages ne sont pas à la maison, les combats vont continuer partout, y compris dans la région de Rafah», a averti dimanche Benny Gantz, membre du «cabinet de guerre» de Benjamin Netanyahou.

«Le Hamas a le choix. Ils peuvent se rendre, libérer les otages et les civils de Gaza pourront ainsi célébrer la fête du ramadan», le mois de jeûne musulman qui commence autour du 10 mars, a-t-il ajouté.

Blocage en vue à l’ONU

La perspective d’assaut sur Rafah inquiète la communauté internationale.

Vingt-six des 27 pays de l’Union européenne ont réclamé lundi une «pause humanitaire immédiate». Mais les espoirs d’une trêve sont de plus en plus minces.

Le Conseil de sécurité de l’ONU doit se prononcer mardi sur un nouveau texte, préparé depuis des semaines par l’Algérie, exigeant un cessez-le-feu «immédiat».

Une résolution menacée par un nouveau véto des États-Unis, allié d’«Israël», qui serait leur troisième depuis le début de la guerre.

Le projet, vu par l’AFP, «exige un cessez-le-feu humanitaire immédiat qui doit être respecté par toutes les parties», s’oppose au «déplacement forcé de la population civile palestinienne» et réclame la libération de tous les captifs.

Les États-Unis ont prévenu que le texte algérien n’était «pas acceptable».

«Nous ne pensons pas que ce produit du Conseil améliorerait la situation sur le terrain, et donc si cette résolution est mise aux voix, elle ne passera pas », a répété lundi l’ambassadeur des États-Unis adjoint à l’ONU Robert Wood.

Le Conseil de sécurité, largement divisé sur le «dossier israélo-palestinien» depuis des années, n’a pu adopter depuis le 7 octobre sur ce dossier que deux résolutions, essentiellement humanitaires.

Sans grand résultat, l’entrée de l’aide à Gaza restant largement insuffisante.

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