Gaza: la CIJ rejette la nouvelle requête sud-africaine contre «Israël»
Par AlAhed avec AFP
La Cour internationale de justice (CIJ) a rejeté vendredi 16 Février la requête additionnelle de l'Afrique du Sud contre «Israël», estimant que «Tel Aviv» devait respecter les mesures déjà ordonnées. Les juges de la CIJ notent que «les événements intervenus récemment, en particulier à Rafah, entraîneraient une aggravation de ce qui est déjà un cauchemar humanitaire».
La CIJ avait ordonné à «Israël» de prévenir tout éventuel acte de génocide à Gaza
Pretoria avait déjà saisi la CIJ, basée à La Haye, en soutenant que les opérations d'«Israël» à Gaza s'apparentaient à une violation de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide. La cour doit encore se prononcer sur ce point, mais le 26 janvier, elle avait ordonné à «Israël» de prévenir tout éventuel acte de génocide et de permettre l'accès de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza.
Mardi, les autorités sud-africaines avaient déposé un nouveau recours auprès de la CIJ, lui demandant d'ordonner de nouvelles mesures après l'annonce par «Israël» d'une prochaine offensive militaire sur Rafah, où plus de la moitié des 2,4 millions d'habitants de Gaza se sont réfugiés.
Dans leur décision de vendredi, les juges de la CIJ notent que «les événements intervenus tout récemment dans la bande de Gaza, et en particulier à Rafah, 'entraîneraient une aggravation exponentielle de ce qui est d'ores et déjà un cauchemar humanitaire aux conséquences régionales insondables», ainsi que l'a indiqué le secrétaire général de l'Organisation des Nations unies Antonio Guterres, selon un communiqué.
Mais ils ajoutent que «cette situation alarmante exige la mise en œuvre immédiate et effective des mesures conservatoires indiquées par la Cour dans son ordonnance du 26 janvier 2024, qui sont applicables à l'ensemble de la bande de Gaza, y compris Rafah, et ne nécessitent pas l'indication de mesures additionnelles». «Israël demeure pleinement tenu de s'acquitter des obligations lui incombant au titre de la convention sur le génocide et d'exécuter ladite ordonnance, notamment en assurant la sûreté et la sécurité des Palestiniens dans la bande de Gaza», rappellent encore les juges de la CIJ.