La Corée du Nord et la Chine renforcent leur coopération stratégique
Par AlAhed avec agences
La Corée du Nord et la Chine ont convenu de renforcer leur coopération tactique et de défendre leurs intérêts communs.
Le ministère chinois des Affaires étrangères a déclaré, dans un communiqué, que Pékin et Pyongyang étaient convenus de renforcer les communications stratégiques «à tous les niveaux» et d'approfondir leur coopération, quelques heures après la rencontre du vice-ministre chinois des Affaires étrangères, Sun Weidong avec le ministre nord-coréen des Affaires étrangères, Choe Son Hui à Pyongyang.
Les deux parties ont réaffirmé leur «position inébranlable» sur le maintien, la consolidation et le développement des relations bilatérales.
L'agence de presse officielle nord-coréenne KCNA a déclaré samedi 27 janvier que les deux hauts responsables ont convenu de renforcer la coopération tactique et de défendre leurs intérêts communs.
La Corée du Nord, qui fait l'objet depuis des années de sévères sanctions imposées par le Conseil de sécurité de l'ONU et les États-Unis en raison de ses programmes nucléaires et de missiles balistiques, s'efforce de renforcer davantage ses liens avec ses deux alliés traditionnels les plus proches, à savoir la Chine et la Russie.
Moscou et Pékin avaient l’habitude de voter contre les programmes de missiles balistiques et nucléaires de Pyongyang, mais depuis 2017, ils ont refusé de se joindre à l’imposition de nouvelles sanctions contre ce pays péninsulaire. Or ils ont soutenu la position de la Corée du Nord selon laquelle il exerce son droit à l’autodéfense, soulignant que seuls un dialogue approfondi et des moyens diplomatiques peuvent résoudre le problème de Pyongyang.
La Chine et la Russie ont utilisé leur droit de veto au Conseil de sécurité de l'ONU contre les efforts menés par les États-Unis pour accumuler davantage de sanctions contre la Corée du Nord en raison des essais de missiles de Pyongyang, qui se sont multipliés en réponse à la présence militaire croissante des États-Unis et aux exercices de guerre conjoints avec leurs alliés, Corée du Sud et Japon, dans la péninsule coréenne.
La Corée du Nord a, pour sa part, soutenu la Russie dans la guerre en Ukraine, insistant sur le fait que la «politique hégémonique» de l’alliance militaire de l’OTAN et des États occidentaux dirigée par les États-Unis a contraint Moscou à entreprendre une action militaire pour protéger ses intérêts de sécurité nationale.
Le leader nord-coréen, Kim Jong-Un, a déclaré à plusieurs reprises que son gouvernement renforçait son arsenal militaire en prévision d’une éventuelle guerre de l’Occident qui pourrait «éclater à tout moment» dans la péninsule.
Pyongyang a précédemment averti que les États-Unis multipliaient les provocations d’une «guerre nucléaire» en déployant des bombardiers à capacité nucléaire dans la région.