Taïwan: Des parlementaires américains apportent le soutien de Washington au président élu
Par AlAhed avec AFP
Deux parlementaires américains ont rencontré jeudi le président élu de Taïwan Lai Ching-te pour réaffirmer le soutien des États-Unis envers l'île que la Chine considère comme une partie de son territoire.
Les membres de la Chambre des représentants Ami Bera, démocrate, et Mario Diaz-Balart, républicain, coprésidents du Congressional Taiwan Caucus, sont arrivés à Taipei mercredi et doivent rester jusqu'à vendredi.
«Parmi les principaux messages que nous apportons aujourd'hui (...) il y a le fait que le soutien des États-Unis à Taïwan est ferme, réel et 100% bipartisan», ont-ils déclaré lors d'une rencontre avec M. Lai.
En dépit des avertissements de Pékin selon lesquels Lai Ching-te apporterait «guerre et déclin» à Taïwan, il a remporté l'élection présidentielle du 13 janvier.
Selon M. Lai, actuellement vice-président de Tsai Ing-wen, cette visite démontre que le soutien des États-Unis est «solide comme le roc».
L'élu républicain Mario Diaz-Balart s'est dit «optimiste» quant à des «améliorations» de l'aide militaire fournie par Washington à Taipei.
«Je pense que l'on va désormais assister à une bonne hausse des dépenses de défense» envers Taïwan, a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse.
L'administration de Joe Biden a demandé en fin d'année au Congrès d'approuver un nouveau paquet d'aide, principalement pour l'Ukraine mais aussi pour Taïwan et «Israël», et les négociations sont toujours en cours à ce sujet.
Il s'agit de la deuxième visite d'une délégation américaine depuis le début d'année et elle intervient après que Nauru, un petit État du Pacifique, a déclaré qu'il rompait ses relations diplomatiques avec Taipei pour rétablir ses liens avec Pékin.
Cette annonce inattendue, survenue quelques jours seulement après l'élection présidentielle à Taïwan, signifie que seuls 12 États, dont le Vatican, reconnaissent désormais officiellement Taïwan, que Pékin considère comme l'une de ses provinces, à réunifier par la force si nécessaire.
Washington reconnaît officiellement Pékin et non Taipei, même s'il est un partenaire-clé de Taïwan et l'un de ses principaux fournisseurs d'armes.
À Pékin, le ministère des Affaires étrangères s'est plaint jeudi de «séries de déclarations et d'actes négatifs» venant de Washington depuis l'élection de M. Lai.
Et le porte-parole du ministère, Wang Wenbin, a appelé les États-Unis à cesser leurs actions «provocantes» et à «arrêter de troubler la paix et la stabilité dans le détroit de Taïwan».