«Israël» propose deux mois de trêve contre la libération des captifs à Gaza
Par AlAhed avec AFP
L’Entité israélienne a proposé au mouvement de résistance palestinien Hamas, via la médiation de l'Egypte et du Qatar, une pause de deux mois dans les combats et les raids à Gaza en échange de la libération de tous les captifs israéliens, a rapporté lundi soir le site américain Axios.
Cette proposition n'implique pas la fin de la guerre à Gaza, mais une seconde trêve, après celle d'une semaine qui avait permis la libération d'une centaine de captifs en échange d'au moins 240 prisonniers palestiniens écroués dans des geôles israéliennes.
La proposition d'«Israël» prévoit le retour en entité sioniste des captifs vivants et des dépouilles en plusieurs phases dont la première comprendrait des femmes et des hommes âgés de plus de 60 ans, selon Axios.
Suivraient ensuite les femmes soldats, les hommes âgés de moins de 60 ans mais qui ne sont pas militaires, les soldats israéliens masculins, puis les dépouilles de captifs.
Dans le cadre de ce plan, «Israël» et le Hamas devraient s'entendre à l'avance sur le nombre de prisonniers palestiniens libérés en échange de chaque captif selon sa catégorie, poursuit Axios.
Au cours d'une rencontre lundi avec des membres des familles de captifs, le «Premier ministre israélien» Benjamin Netanyahou avait évoqué une «initiative israélienne», tout en affirmant ne pas être en mesure de la «détailler», selon la presse locale.
Rencontres diplomatiques à Bruxelles
Si le «gouvernement Netanyahou» discute de trêve, il refuse d'envisager à plus long terme la «solution à deux États», un État palestinien indépendant aux côtés de l’Entité israélienne, ont déploré lundi des ministres européens des Affaires étrangères.
Réunis à Bruxelles, ces derniers ont rencontré tour à tour, et séparément, leurs homologues «israéliens» Israël Katz et palestinien Riyad al-Maliki.
Israël Katz a dit chercher à s'assurer du soutien des Européens dans la guerre d'«Israël» contre la bande de Gaza et pour «obtenir la libération des otages».
«Le ministre (israélien) aurait pu mieux profiter de son temps et se préoccuper de la sécurité de son "pays" et du nombre élevé de morts à Gaza», a réagi le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, irrité du refus israélien de discuter de la «solution à deux États».
«Quelles sont les autres solutions auxquelles ils pensent ?», s'est interrogé Josep Borrell.
«Faire partir tous les Palestiniens ? Les tuer ?», a-t-il ajouté.
«Les Israéliens sont en train de semer les graines de la haine pour des générations à venir», a-t-il conclu.