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Funérailles officielles pour 41 Yazidis tués par les terroristes de «Daech»

Funérailles officielles pour 41 Yazidis tués par les terroristes de «Daech»
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Par AFP

Les autorités irakiennes ont organisé lundi des funérailles solennelles pour 41 victimes yazidies du groupe, exécutées en 2014 mais identifiées au terme de longs et laborieux tests ADN.

En août 2014, les terroristes ont déferlé au Sinjar, région montagneuse du nord irakien où depuis des siècles vivaient les Yazidis, adeptes d'une religion ésotérique monothéiste mais considérés par «Daech» comme des hérétiques. Des milliers d'hommes ont été massacrés, des femmes enlevées pour être vendues comme épouses aux terroristes.

Lundi à Bagdad, devant l'imposant Monument au Martyr, des cercueils accompagnés d'un portrait de la victime, recouverts du drapeau irakien et de couronnes de fleurs, ont défilé sur des pick-up de l'armée, au son d'une fanfare militaire, selon un vidéaste de l'AFP. Outre les familles, des responsables publics issus de la minorité étaient présents à la cérémonie. Ces victimes ont été exhumées d'un «charnier» datant des « massacres commis en 2014 par l'organisation terroriste EI » a précisé à l'AFP le directeur de l'Institut médico-légal Zaid Ali Abbas. Il a souligné le défi que constitue l'identification des corps car «une grande partie des proches des victimes sont à l'étranger.» Au total, les autorités ont jusque-là rendu à leurs proches les dépouilles de 188 victimes yazidies de «Daech», a indiqué à l'AFP le porte-parole du ministère de la Santé, Saif al-Badr. «Le travail se poursuit» pour leur identification, un processus «complexe et coûteux», a-t-il affirmé.

La député yazidie Vian Dakhil déplore elle de la «lenteur concernant les procédures gouvernementales et les tests ADN» avec des financements publics insuffisants. «Il semblerait que le dossier Sinjar ne fasse pas partie des préoccupations majeures des gouvernements successifs depuis 2014», pointe-t-elle, rappelant qu'un «grand nombre» de victimes yazidies «n'ont toujours pas été identifiées».

Plus de 2.700 personnes de cette minorité sont portées disparues, selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM). En mai dernier, les autorités avaient organisé des funérailles similaires pour 78 victimes de «Daech», des prisonniers de confession chiite capturés par les jihadistes dans la prison de Badouch (nord) avant d'être exécutés.

Après une montée en puissance fulgurante en 2014, «Daech» a multiplié les exactions dans les territoires qu'il a conquis en Irak et Syrie voisine. Mis en déroute en 2017 en Irak, il a laissé derrière lui plus de 200 charniers qui pourraient renfermer jusqu'à 12.000 corps, selon l'ONU.

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