Les États-Unis et le Royaume-Uni poursuivis pour complicité dans les crimes de guerre d’«Israël» à Gaza
Par AlAhed avec agences
Dans la foulée de l’action intentée par l’Afrique du Sud contre «Israël» devant la Cour internationale de justice (CIJ), pour crime de génocide perpétré à Gaza, une cinquantaine d’avocats sud-africains préparent une nouvelle procédure contre les gouvernements américain et britannique, qu’ils accusent d’être complices des crimes de guerre commis par les forces d’occupation israéliennes en Palestine.
L’initiative, menée par l’avocat sud-africain Wikus Van Rensburg, vise à poursuivre les complices de ces crimes devant des tribunaux civils, en collaboration avec des cabinets d’avocats américains et britanniques, avec lesquels il est déjà en contact.
Wikus Van Rensburg, qui écrit depuis plusieurs semaines à différents pays et à la CIJ pour demander qu’«Israël» et ses soutiens soient poursuivis, a commencé à préparer une action en justice contre les deux pays occidentaux, avec le soutien de ses confrères.
«Les États-Unis doivent maintenant répondre des crimes qu’ils ont commis», a déclaré Wikus Van Rensburg dans une interview accordée à Anadolu, détaillant le processus par lequel Washington et Londres seront jugés comme complices des crimes de guerre commis par «Tel-Aviv» contre la population de Gaza.
L’action intentée devant la CIJ sera notre référence
Wikus Van Rensburg a déclaré qu’il avait reçu beaucoup de soutien lorsqu’il a annoncé à son entourage qu’il allait intenter une action en justice: «De nombreux avocats ont décidé de se joindre à nous. Beaucoup d’entre eux sont, musulmans, ce qui n’est pas mon cas. Ils se sentent tenus de soutenir cette cause, mais moi, ma conviction est que ce qui se passe ici n’est pas juste».
«Ce qui s’est passé en Irak en est un exemple», a-t-il ajouté, notant que personne n’a tenu les États-Unis pour responsables des crimes qu’ils ont commis dans ce pays du Moyen-Orient, car la question n’a pas été traitée avec toute la considération qu’elle méritait.
«Mais aujourd’hui, les gens pensent que ce qui se passe en Palestine est le scénario approprié pour que la procédure judiciaire soit menée à bien», a déclaré l’avocat sud-africain, ajoutant que «les États-Unis ne cessent de dépenser plus d’argent et de ressources pour (permettre à l’entité sioniste) de commettre le crime».
«Personne ne dit stop, trop c’est trop», s’est-il exclamé.
Selon Wikus Van Rensburg, le recours pour génocide introduit par l’Afrique du Sud contre «Israël» devant la CIJ servira de référence pour le recours contre les États-Unis et le Royaume-Uni, ainsi, la procédure sera engagée en fonction de l’issue de ce recours et des mesures à prendre par les Nations unies.
«Les États-Unis doivent maintenant répondre des crimes qu’ils ont commis»
Si le recours contre «Israël» devant la CIJ se conclut en faveur de l’Afrique du Sud, Wikus Van Rensburg estime que les États-Unis pourraient faire l’objet de sanctions, même s’ils n’acceptent pas le verdict.
Il ajoute que la décision de la CIJ renforcera également le dossier contre l’administration de Joe Biden.
L’avocat a indiqué que ses collègues sud-africains et lui-même prenaient leurs dispositions en contactant des cabinets d’avocats aux États-Unis et au Royaume-Uni.
Rappelant que «Berlin paie encore aujourd’hui des indemnités pour le crime de génocide commis par l’Allemagne», Wikus Van Rensburg a déclaré: «Les États-Unis doivent maintenant répondre des crimes qu’ils ont commis. Ils doivent assumer leurs responsabilités».
Soulignant que des actions similaires avaient été intentées contre l’ancien président américain George Bush, dans les années 2000, il s’est dit convaincu que la procédure judiciaire à l’étranger sera menée à bien en travaillant en équipe.
Wikus Van Rensburg a ajouté que l’Afrique du Sud avait présenté de meilleurs arguments dans le recours porté devant la Cour de La Haye et qu’il était «déconcerté» par l’argument selon lequel une attaque contre «Israël» pourrait se reproduire si la Cour statuait en faveur de l’Afrique du Sud.
La semaine dernière, le groupe d’avocats, qui compte désormais 47 membres, a écrit une lettre ouverte aux dirigeants des gouvernements américain et britannique, dans laquelle il affirme que ceux-ci ne sauraient se soustraire à leurs responsabilités.