Niger : les derniers militaires français ont quitté le pays, annonce Niamey
Par AlAhed avec AFP
Une cérémonie a eu lieu dans la base aérienne de Niamey, où stationnait une partie des 1 500 soldats et aviateurs français déployés dans ce pays de l’Afrique de l’Ouest, l’un des derniers alliés de Paris avant le coup d’État de juillet.
Le retrait des troupes françaises du Niger est terminé, a indiqué ce vendredi l’armée nigérienne lors d’une cérémonie à Niamey. Ce départ marque la fin de leur présence, après dix ans de déploiement français au Sahel. Le Niger était l’un des derniers alliés de Paris dans cette région repaire de groupes liés à «Al-Qaïda» et «Daech», avant d’être dirigé par des militaires depuis le coup d’État en juillet.
Les premiers convois étaient partis tout début octobre, dans cette vaste opération où les quelque 1 500 militaires déployés au Niger devaient rentrer en France «avant la fin de l’année», comme l’avait annoncé Emmanuel Macron le 24 septembre. «La date d’aujourd’hui (…) marque la fin du processus de désengagement des forces françaises au Sahel», a déclaré un lieutenant de l’armée nigérienne, Salim Ibrahim.
La cérémonie a eu lieu dans la base aérienne de Niamey, abritant une base aérienne projetée (BAP) où stationnait une partie des 1 500 soldats et aviateurs français présents dans ce pays de l’Afrique de l’Ouest. Les derniers militaires français ont décollé à bord de deux avions, a constaté un journaliste de l’AFP. Leur destination n’a pas été renseignée.
Le «bon déroulement» du désengagement
La cérémonie a été conclue par la «signature» d’un «document conjoint» par le chef d’état-major de l’armée de terre du Niger, le colonel Mamane Sani Kiaou et le commandant des forces françaises au Sahel, le général Éric Ozanne, a affirmé le lieutenant Salim Ibrahim. La signature du texte s’est faite «en présence du Togo et des États-Unis», respectivement «représentés par le chef d’état-major général des armées» et «l’attaché militaire de Défense», a-t-il ajouté. La BAP a été rétrocédée au Niger.
Le lieutenant Ibrahim a précisé qu’au cours du processus de désengagement des militaires français, «145 vols » ont été effectués et «15 convois terrestres». «On se félicite du bon déroulement» du désengagement, car «aucun incident majeur n’a été enregistré», a-t-il affirmé.