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Discours de sayyed Hassan Nasrallah à l’occasion de la Journée du martyr

Discours de sayyed Hassan Nasrallah à l’occasion de la Journée du martyr
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Par AlAhed

«Au nom de Dieu

Je vous remercie d’être venus si nombreux dans plusieurs endroits au Hermel, à Baalbeck, à Nabatiyé, à Deir Qanoun al Nahr, à Moayssra-Kesrouan et dans la banlieue sud pour participer à cette célébration.

Messieurs les ulémas, les familles des martyrs, les frères et les sœurs, je vous salue tous.

Après vous avoir souhaité la bienvenue et après avoir exprimé notre fierté face aux martyrs et à leurs familles, je voudrais rappeler qu’il s’agit là d’un rendez- vous annuel pour nous au Hezbollah. Nous avons fixé le 11/11 de chaque année un jour de commémoration de nos martyrs, selon nos coutumes et notre engagement. Nous parlons ici de tous les martyrs, depuis le premier tombé en 1982 au début du parcours de la résistance jusqu’à aujourd’hui. La résistance globale regroupe de nombreuses factions. Aujourd’hui, nos villages, nos localités au Sud, dans la Békaa et dans la banlieue sud ont enterré un nombre de chers martyrs. C’est la journée de nos martyrs, tous, les moudjahidines, ceux qui ont mené des opérations-martyres et ceux qui sont tombés dans tous les champs de bataille, dans toutes les scènes, les hommes, les femmes, les enfants, les grands et les petits. Nous avons des familles entières, un père, une mère et tous leurs enfants, tous sont tombés en martyrs. Cela a eu lieu pendant la guerre de 2006. Pour vous rappeler, cette date a été choisie en référence à l’opération exceptionnelle qui a été réalisée le 11/11/1982 et qui a visé le Quartier général du gouverneur militaire israélien à Tyr et qui avait causé la destruction du bâtiment ainsi que la mort de plus de 100 officiers et soldats israéliens. Les Israéliens avaient alors décrété trois jours de deuil et nous avons vu le visage terreux d’Ariel Sharon en colère...  Ce qui s’est passé le 7 octobre à Gaza ressemble à cette circonstance. L’opération du 11/11/ 1982 avait été accomplie par «l’émir des martyrs» Ahmed Kassir qui a, pour de vrai ouvert l’étape des opérations-martyres contre l’occupation israélienne. Cette opération que nous évoquons chaque année reste jusqu’à aujourd’hui, par son momentum et par ses résultats l’opération la plus importante dans l’histoire de la résistance et la plus grandiose dans le conflit entre l’oumma et l’ennemi sioniste. Nous avons choisi ce jour pour qu’il soit un hommage à tous les martyrs de notre parcours et pour confirmer que le martyre est la voie de la victoire, comme le dit l’imam Khomeiny au sujet du sang d’Al Hussein, à Karbala qui est celui de la victoire du sang sur l’épée. Le sang du martyr Ahmed Kassir le 11/11/ 1982 et celui de tous les martyrs qui sont tombés après lui et avant lui ont confirmé la victoire du sang contre l’épée américano-israélienne qui menace notre région et nos peuples, au moins depuis les années 40 du siècle dernier. Pourquoi nous appelons ceux qui sont tombés depuis le début de notre parcours, il y a près de 41 ans des martyrs ? Parce qu’ils ont été tués pour Dieu. Le martyr c’est celui qui meurt pour Dieu. C’est le cas de nos frères et de nos sœurs ils sont tombés pour Dieu. Ils ont une grande valeur morale. Dans notre parcours et dans notre culture, les martyrs ont une place spéciale, dans la foi, dans l’émotion et dans le subconscient. Ils sont sacrés, parce que Dieu fait leur éloge. Ils ont une place particulière dans le Coran et dans les propos du Prophète. La vérité de la place des martyrs nous ne pouvons pas la comprendre totalement avec nos cerveaux limités comme le disait l’imam Khomeiny... Nous sentons à chaque instant la bénédiction qu’est d’être un martyr, l’importance de ce sacrifice, ici au Liban et dans toute la région. Nous percevons son importance au niveau de la dignité, de la libération, de l’honneur et de la protection, car ces martyrs ont créé une force de dissuasion. Nous définissons ainsi nos martyrs : ce sont les gens de la foi en Dieu et en ses prophètes, ce sont les gens de la vision, ils connaissent l’objectif et ils connaissent le chemin, ils connaissent l’ennemi et l’ami, ils bougent au moment propice, dans les circonstances propices et dans les lieux propices. Nos martyrs sont des gens qui ont le sens des responsabilités, lorsque les autres les fuient, ils les assument quel qu’en soit le prix. Nos martyrs sont les gens du jihad, de la patience, des sacrifices énormes, les gens de la qualité, de la loyauté, de la dignité. Ils n’attendent les éloges de personne, ni les remerciements, pour leur sang qu’ils versent sans compter. Ils n’aspirent qu’à ce que Dieu leur donne. Nos martyrs sont ainsi. Ils portent ce souffle et cet esprit, leurs familles aussi qui offrent ce qu’elles ont de plus cher, qui ont éduqué leurs enfants avec cet esprit, cette foi, ce respect des valeurs, la volonté d’aller vers Dieu et d’aspirer à tout ce qu’il peut donner. Ces familles portent aussi ces valeurs, le sens des responsabilités, le goût du sacrifice, la patience, la fierté de tout ce que Dieu peut choisir pour elles et pour leurs enfants... Chaque jour, ces familles et leurs martyrs passent avec succès cet examen divin... Nous savons tous que parmi les examens que Dieu peut faire à l’être humain il y a la perte d’un enfant. Cet examen, les Prophètes l’ont passé et les familles des martyrs le vivent aussi. Non seulement ces familles perdent un être cher mais elles portent aussi la responsabilité de préserver la valeur du sang de leurs proches, préserver les objectifs pour lesquels ils sont morts, préserver le chemin, les réalisations, les victoires, les sacrifices, face aux dangers et aux menaces. C’est pourquoi dans les positions difficiles, nous voyons que les familles des martyrs ont particulièrement à cœur la poursuite de ce parcours, elles l’entourent et sont même prêtes à encore plus de sacrifices pour le préserver.

Aujourd’hui, en cette journée du martyr, je présente mes bénédictions à toutes les familles des martyrs parce que leurs enfants ont rejoint cette caravane de la lumière, cette caravane dont les membres ont été choisis par Dieu, pour devenir des martyrs et se rapprocher des prophètes. Ces familles font preuve de solidité, de loyauté, de sincérité, de sacrifice, je m’incline devant elles. Je dois aussi reconnaître que depuis le 8 octobre ces familles ne cessent de montrer leur attachement à ce parcours. Elles sont toujours dans la même position, celle du don du sang. Depuis 1982, les familles des martyrs nous ont donné la force de continuer sur cette voie jihadiste, historique et grâce à elles nous avons pu continuer. Aujourd’hui, elles contribuent à dessiner le sort et l’avenir de nos peuples, de notre région et de nos symboles sacrés.

Chers frères et sœurs, la Journée du martyr arrive cette année alors que de grands événements, dangereux et historiques se déroulent dans notre région, à Gaza, en Palestine, dans toute notre région. Je vais donc évoquer les développements dans le temps qui me reste pour essayer de comprendre et définir les responsabilités.

Concernant les développements, notamment à Gaza. Il y a deux événements importants.  D’abord, l’agression israélienne contre les gens, les habitants de Gaza, les hommes, les femmes, les enfants, les personnes âgées, tout ce qui est civil. Ensuite, la résistance historique et héroïque de la résistance palestinienne face aux forces de l’ennemi.

Dans le premier événement, ce qui se passe est grand, dangereux et exceptionnel dans notre région et dans le monde Ces agressions contre les civils sont des crimes de guerre. Il s’agit d’une véritable barbarie, sur une petite superficie, celle de la bande de Gaza qui est encerclée et dans laquelle vivent plus de 2 millions de personnes qui se retrouvent sous les bombes depuis le 7 octobre jusqu’à aujourd’hui, jour et nuit, tout au long des heures, sans répit et sans respect de quoi que ce soit, ni les mosquées, ni les églises, ni les écoles, ni les institutions internationales, ni les centres médicaux. Ce qui est aussi étrange et grave, ce sont les agressions déclarées, officielles et revendiquées, contre les hôpitaux de la part de l’ennemi, pour des prétextes fumeux et mensongers. Il y a ainsi un grand nombre de martyrs qui sont des femmes et des enfants. Il y a aussi un grand nombre de blessés, civils, et de gens chassés de leurs maisons, alors que celles-ci sont détruites sous les yeux du monde entier. Malgré cela, ces attaques ne s’arrêtent pas eu contraire, elles augmentent de jour en jour.

Ces crimes énormes expriment d’une certaine manière la vengeance israélienne, cet esprit de vengeance barbare qui n’a pas de limites, ni de freins moraux ou légaux ou encore tout simplement humains. Ces agressions montrent la véritable nature de cette entité. Mais il y a aussi un autre aspect sur lequel je voudrais m’arrêter un peu. Les responsables israéliens ont eux-mêmes déclaré de façon claire que toutes ces tueries, tout ce terrorisme et toute cette barbarie ont un objectif. Il ne s’agit donc pas d’une simple vengeance, mais parmi les objectifs de l’ennemi, il y a la volonté de faire plier non seulement les habitants de Gaza, mais aussi tout le peuple palestinien, le peuple libanais et tous les peuples de la région. Il s’agit donc de faire plier, de casser la volonté de réclamer des droits légitimes, de pousser à désespérer de l’option de la résistance. Il s’agit donc de pousser vers la reddition et vers le fait de se dire que le prix de la résistance et de la réclamation des droits légitimes est beaucoup trop élevé il faut donc y renoncer.  A travers tous ces crimes commis à Gaza, l’ennemi veut dire aux Palestiniens, tous les Palestiniens qu’ils doivent oublier leur terre, leurs prisonniers, leurs symboles sacrés, la Palestine de la mer au fleuve. Ils doivent même oublier les territoires occupés de 67. Il tue et détruit à Gaza tout en s’adressant au Liban : Regardez, vous les gens du Liban, ce qui se passe à Gaza c’est parce que celle-ci s’est rebellée et elle a voulu résister. C’est ce que veut l’ennemi. C’est un des objectifs du fait de tuer de façon aussi barbare. Il n’y a pas de tuerie par erreur. Par exemple, l’ennemi dit : nous avons détruit des milliers de cibles. Il a parlé de dizaines de milliers de cibles de Hamas à gaza. Où y a –t-il à Gaza des dizaines de milliers de cibles du Hamas ? Comment peut-il y avoir des dizaines de milliers de points militaires ou jihadistes pour le Hamas ou le Jihad islamique ou encore pour d’autres organisations à Gaza ? L’ennemi considère chaque maison, chaque famille à Gaza comme des cibles légitimes pour lui permettre d’atteindre son objectif. Là aussi il se trompe de nouveau. Cet objectif ne se réalisera pas en dépit des souffrances. C’est comme si les sionistes avaient oublié ce qu’ils ont fait au peuple palestinien depuis les années 40 du siècle dernier, les massacres de Deir Yassine jusqu’à ceux d’aujourd’hui, les destructions de maisons, l’exode, les changements démographiques pendant 75 ans. Quel a été le résultat ?  Est-ce que le peuple palestinien a renoncé à réclamer ses droits ? Les nouvelles générations ont-elles oublié la Palestine, refusent-elles de verser leur sang, de se sacrifier ? Au contraire, la résistance n’a fait que se renforcer, cette volonté de se battre n’a fait que grandir, de génération en génération, d’époque en époque jusqu’à arriver à son plus haut degré avec l’action historique réalisée par les résistants des Brigades al-Qassam à Gaza le 7 octobre 2023.

De même, au Liban, le même processus a eu lieu, depuis les agressions de 1948, jusqu’à la première guerre du Liban lors de l’invasion de 1982, jusqu’à la seconde guerre en 2006, sans parler de l’invasion de 1978 et autres.

Si nous revenons aux statistiques, nous verrons que le nombre de maisons détruites en 1982, les martyrs, les blessés, ceux qui ont été contraints à l’exode, la guerre s’est prolongée pendant des mois et malgré cela, cela n’a pas poussé les Libanais à renoncer à la résistance ? Au contraire Immédiatement après cette guerre, ces massacres, ces destructions et cet exode, la résistance libanaise, dans toutes ses organisations a été lancée. Une des réponses fortes à l’ennemi qui lui montre combien il se trompe, c’est l’attaque d’Ahmed Kassir le 11/11/1982 qui dit à l’ennemi qu’il fait de faux calculs, qu’il se trompe. Cette opération a déclenché un processus et elle a été suivie de beaucoup d’autres de toutes les factions de la résistance libanaise, qu’il s’agisse de mouvements ou de partis. Les opérations se sont multipliées et elles ont permis de faire chuter l’accord du 17 mai. Ces opérations ont aussi poussé l’ennemi au retrait partiel en 1985 jusqu’au retrait de 2000. En 2006, l’ennemi n’a-t-il pas détruit plus de 150000 unités d’habitation, n’a-t-il pas fait un grand nombre de martyrs et de blessés ?  Plus d’un million de personnes ont été contraintes à quitter leurs maisons et leurs villages. Quel a été le résultat ?  Le peuple libanais a-t-il renoncé à la résistance face à l’horreur des massacres ? Pas du tout. Il s’est attaché encore plus à la résistance. Il a cru encore plus en elle. Il a eu encore plus confiance en elle et il continue à l’avoir jusqu’à aujourd’hui. Donc, cet objectif que l’ennemi s’est fixé, il faut l’affronter.

Malheureusement, certains médias arabes, des journalistes et des éditorialistes arabes et dans le monde aident, volontairement ou non, l’ennemi à atteindre cet objectif. J’ai dit que celui-ci ne sera pas atteint à cause de l’éveil, de la vision et de la compréhension de ce qui se passe ainsi qu’en raison des expériences passées. Celui qui doit être poussé vers le désespoir c’est l’Israélien. Il doit comprendre que des martyrs de Gaza et de Cisjordanie, des corps déchiquetés au Liban et ailleurs, ceux des enfants, des filles, des grands parents, sortira plus de volonté. Nos peuples ne peuvent pas se laisser aller au désespoir car ils n’ont pas d’autre choix que celui de résister, celui de la dignité, de la libération et de la victoire. La reddition n’est pas une option quelle que soit l’ampleur des sacrifices, comme c’est le cas à Gaza et en Cisjordanie.  

L’ennemi ne pourra donc pas atteindre son objectif à travers les massacres. De plus, il enregistre ainsi de nombreuses pertes. L’une d’elles c’est que sa réalité barbare est devenue claire pour les peuples de la région et ceux du monde entier, même pour les gouvernements du monde, alors que depuis plus de 20 ans ils œuvrent dans les médias arabes et internationaux pour montrer les responsables, les colons et le reste du peuple comme des gens pacifiques qui ne veulent qu’une chose vivre en paix. Tout cela est en train de s’effondrer et ils portent ainsi des coups terribles au projet de normalisation sur lequel ils avaient fondé de grands espoirs. Si nos peuples refusaient la normalisation, indépendamment de la volonté de leurs dirigeants, avant les massacres à Gaza, maintenant, face à la barbarie sioniste leur position de refus de cette normalisation avec l’ennemi serait encore plus fort.

Mais le plus important, à cet instant, c’est le changement d’opinion dans le monde au sujet des Israéliens qui se présentaient comme ceux qui protégeaient les enfants, alors que là, ils sont en train de les tuer par milliers. Ils tuent aussi des milliers de femmes. Ce changement est dans l’intérêt de la résistance et de son projet, ainsi que dans l’intérêt de Gaza. Les manifestations qui ont lieu dans plus d’une ville dans le monde arabe et musulman sont d’une très grande importance. Mais celles qui ont lieu à Washington, à New York, à Londres, à Paris et dans les pays occidentaux et européens le sont encore plus car elles exercent des pressions sur les gouvernements. Le temps presse sur l’ennemi et sur ceux qui le protègent. Aujourd’hui, ceux qui disaient au cours des premiers jours qu’il ne faut pas conclure de cessez-le feu, car ce serait dans l’intérêt du Hamas et de la résistance en Palestine. Aujourd’hui, tous ceux-là se sont ralliés à ceux qui réclament la conclusion d’un cessez-le feu total. Il n’y a plus personne dans le monde qui qui appuie la poursuite de cette agression, de cette tuerie. Même l’administration américaine et son suiveur britannique veulent désormais un cessez-le-feu. Les Américains disent qu’ils ont le sentiment d’être isolés. C’est étrange venant des Américains et cela ne se disait pas au cours des premières semaines de l’agression. Aujourd’hui, à cause de tout ce sang, de ces massacres, des bombardements des hôpitaux, le monde ne peut plus supporter cette situation. Cela va constituer un facteur de pression sur les Américains et sur les Israéliens. Cela va réduire le temps. En réalité, ceux qui peuvent arrêter cette agression et ceux qui le gèrent ce sont les Américains. Ce sont eux qui peuvent l’arrêter. En Israël, aujourd’hui, il y a un groupe de fous, de gens en colère qui ont en tête leur avenir personnel et leur sort personnel comme Netanyahu, Galant et leurs semblables. Mais ceux qui dirigent réellement cette agression et l’appuient, ce sont les Américains, l’administration américaine. Toutes les condamnations et les protestations doivent lui être adressées. Tous les facteurs de pression dans notre région, qu’ils soient politiques, populaires, militaires, économiques ou sécuritaires, doivent se concentrer en premier lieu sur l’administration américaine, car c’est elle qui tient en premier la décision.  Pendant que je vous parle, je ne sais pas si le sommet arabo-islamique s’est terminé ou non.  Aujourd’hui, un sommet se tient et réunit 57 Etats arabes et islamiques, 22 Etats arabes et si on ajoute les Etats islamiques non arabes, cela fait 57 Etats.

Le monde, les peuples de la région, en tête le peuple palestinien regardent vers ce sommet, indépendamment des attentes. Les Palestiniens ont dit leur mot. Ils ne demandent pas aux participants à ce sommet d’envoyer leurs armées pour libérer la Palestine, pour lever le blocus imposé à Gaza. Ils ne réclament ce qu’ils pensent ne pas être du ressort de ces Etats. Ils demandent au minimum, que le monde arabe et musulman parle d’une seule voix et crie aux Américains pour qu’ils arrêtent cette agression et ces crimes. Il ne s’agit pas seulement de dire : arrêtez la guerre!, mais aussi de menacer de prendre des mesures. Personne ne leur demande d’envoyer des armées pour libérer la Palestine et la mosquée Al-Aqsa. Ils ne demandent même pas que l’agression s’arrête mais au moins que le point de passage avec Gaza soit ouvert pour faire passer des aides, des médicaments, de l’eau et des carburants ainsi que pour faire évacuer les blessés. Est-ce trop demander à 57 Etats arabes et musulmans ?  Le monde attend cette décision et cette position ainsi que cette mesure. Les positions seront prises en fonction de cette décision.

L’autre événement, c’est le comportement de la résistance à Gaza, le Hamas, le Jihad islamique et les organisations palestiniennes qui sont avec eux, chacun à la mesure de ses moyens. Le combat à Gaza se déroule dans des conditions très dures. Le bombardement aérien est continu et il y a une grosse pression psychologique. Les familles des moudjahidines sont tuées et leurs maisons sont détruites, leurs proches sont poussés à l’exode. Malgré ces conditions psychologiques très difficiles, ils se battent avec courage, détermination, conviction. Ils font face aux blindés, aux véhicules militaires et aux unités d’élite. Aujourd’hui, les unités les plus performantes israéliennes se battent à Gaza. C’est d’ailleurs un des indices de l’impuissance israélienne : engager les unités les plus performantes à Gaza et malgré cela ne pas parvenir à remporter des victoires, même partielles, c’est le signe de l’impuissance. Le nombre de blindés détruits, de militaires israéliens tués qui est beaucoup plus élevé que celui annoncé par les officiels, les blessés, dont certains en état grave, toutes les tactiques, cette créativité, ce courage et cette audace montrées par les Palestiniens pèsent sur le cours des événements. Le pari véritable est donc sur ce qui se passe sur le terrain, après tout ce temps, depuis le 7 octobre et en dépit de l’offensive terrestre lancée il y a quelques jours, et les Israéliens continuent à ne pas être en mesure de montrer l’image de la victoire, ou en tout cas de ne pas pouvoir montrer les images de la reddition des moudjahidines de la résistance en Palestine, à Gaza. C’est sur cela que sont bâtis les espoirs.

Sur le plan des fronts de soutien, comme les classent les Israéliens eux aussi, ils disent donc qu’ils doivent mener la guerre sur plusieurs fronts. Parmi ces fronts, il y a la Cisjordanie qui se dirige vers plus de réchauffement et vers un plus grand nombre de martyrs. D’ailleurs l’inquiétude des Israéliens sur une plus grande confrontation en Cisjordanie sont claires. Les Israéliens disent que cela pourrait les pousser à retirer des troupes du Nord de la Palestine occupée, c’est-à-dire du front avec le Liban et même du Sud, c’est-à-dire sur le front de Gaza pour faire face à ce qu’ils craignent en Cisjordanie.

Le second front c’est le Yémen. Le commandement du Yémen et son peuple ont adopté une position courageuse, audacieuse, forte, publique et officielle. Le gouvernement de Sanaa, l’armée yéménite ont envoyé à plusieurs reprises une série de missiles et de drones en direction de cibles au sein de l’entité ennemie. Cela a été fait l’objet d’une opposition militaire américaine qui s’est traduite par l’envoi de navires de guerre, de porte-avions et de capacités militaires diverses. On a malheureusement dit que des Arabes ont intercepté ces missiles et ces drones, mais ce qu’ont accompli les frères au Yémen est très important, même si on suppose que ces missiles et ces drones n’ont pas atteint leurs cibles. C’est en tout cas une supposition, car il y en a une autre qui dit qu’ils sont arrivés à destination, à Eilat et à d’autres endroits au sud de la Palestine occupée. Mais les Israéliens gardent le silence à ce sujet. C’est dans son intérêt de le faire. Un des éléments les plus importants dans ce qu’a accompli le Yémen c’est qu’il s’agit d’un Etat, d’un gouvernement et d’une armée et pas seulement d’un mouvement de résistance, comme c’est le cas de la résistance en Irak ou du Hezbollah au Liban. Cela a donc donné un soutien moral et psychologique très important aux Palestiniens, aux combattants et aux résistants qui ont besoin de ce genre de support et le réclament. Ils s’adressent aux peuples du monde pour leur demander de manifester et d’organiser des si tins, parce que cela constitue un soutien moral. Que serait-ce alors lorsqu’il s’agit d’une armée yéménite et d’une résistance qui lancent des missiles et des drones ? Le second point c’est que cette menace a contraint l’ennemi israélien à transporter une partie de ses défenses aériennes et de sa voûte d’acier, ainsi que de ses missiles Patriots du Nord de la Palestine vers la région d’Eilat. Cette attitude a aussi fait de la zone d’Eilat une région peu sûre. Ce qui signifie un surplus d’exode à l’intérieur de l’Entité israélienne, en plus des habitants de l’Enveloppe de Gaza. Cela contribue à augmenter les pressions sur le gouvernement ennemi. Comme je l’ai dit il y a quelques instants, il y a une série de facteurs politiques, militaires, sécuritaires et économiques qui font pression sur le gouvernement de l’ennemi. Ils poussent l’ennemi à reculer et à baisser son arrogance, avec le temps. Le Yémen prend donc des mesures bénies et il en est remercié, bien qu’il ait reçu des menaces à ce sujet, avant et après ses initiatives. Il a été menacé du fait que la guerre pourrait reprendre sur son sol, qui est elle aussi, une guerre américaine par excellence contre le Yémen et son peuple. Mais les Yéménites n’ont pas écouté ces menaces, tout comme d’ailleurs, les autres forces de la résistance dans la région. Ils ont maintenu leur position ferme et stable, en plus de la présence populaire qui n’a pas sa pareille dans le monde arabe et islamique. Jusqu’à présent, on n’a vu nulle part dans le monde, des manifestations populaires comme celles qui ont eu lieu dans les villes du Yémen pendant plus d’un jour et à plusieurs occasions. C’est donc un des fronts de soutien.

Le front de l’Irak, de la résistance irakienne qui vise les bases américaines, les bases de l’occupation américaine en Irak et en Syrie essentiellement s’inspire de l’idée de la solidarité avec Gaza. J’ai hélas entendu certains responsables palestiniens dire : cela n’a rien à voir avec ce qui se passe à Gaza. C’est faux, avant le 7 octobre, ce front était calme. Le front de la résistance irakienne était calme surtout à l’intérieur de l’Irak. L’élément déterminant du lancement des opérations de la résistance islamique irakienne est ce qui se passe à Gaza, l’agression contre Gaza. C’est clair dans la position affichée et dans les communiqués militaires. Ce sont eux qui disent : Arrêtez la guerre contre Gaza et nous arrêterons ces opérations. C’est l’équation qu’ils ont soumise. Mais en même temps, il ne fait aucun doute que ces opérations servent l’idée de la libération de l’Irak et de la Syrie des dernières bases de l’occupation américaine dans ces deux pays. Ces opérations servent sans nul doute cet objectif. Les Irakiens et les Syriens doivent les utiliser dans ce but, mais l’élément essentiel qui a mené au déclenchement de ces opérations reste la solidarité avec Gaza, l’appui à Gaza, à sa population et à sa résistance.  Jusqu’à hier matin, les Américains reconnaissent qu’il y a eu 46 attaques sur leurs bases en Syrie et en Irak et ils reconnaissent qu’elles ont fait 56 blessés parmi les soldats, certains ont des blessures, d’autres ont eu le cerveau secoué. Le résultat est le même, puisque dans tous les cas, ils ne peuvent plus faire leur service. C’est donc ce qu’a fait et ce que fait encore la résistance irakienne. Ces opérations montrent un grand esprit d’initiative et un grand courage. Pourquoi ? Parce qu’elles visent les Américains dont les navires de guerre, les porte-avions et les bases envahissent la région. Ces hommes courageux, ces jeunes défient donc les Américains et leurs forces armées, par le feu, par la position politique et par les manifestations qui sont aussi très importantes et réclamées. Mais lorsqu’on va vers une confrontation par le feu, c’est qu’on se retrouve en plein danger. Certes, selon les informations, les Américains comme ils l’ont fait avec le Yémen exerce des pressions et demandent à certains Etats de le faire, ils utilisent le même procédé avec l’Irak Ils exercent aussi des pressions contre nous au Liban. Ce qu’a dit l’ambassadrice des Etats-Unis : «Nous n’avons pas menacé le Hezbollah» n’a pas de valeur. Soit elle ment, soit elle ne sait rien. Les Américains n’ont laissé aucune chaîne de télévision arabe et libanaise pour envoyer des menaces. Malgré toutes ces menaces, les opérations de la résistance irakienne ne se sont pas arrêtées, ni celles de la résistance yéménite. Cela n’arrêtera pas les opérations de la résistance au Liban. Malgré les attaques récentes américaines en Syrie, j’y reviendrai dans quelques instants, le discours est le même : si vous voulez que les opérations s’arrêtent et que la région ne soit pas plongée dans une guerre régionale, vous devez arrêter l’agression contre Gaza. C’est cela l’équation, du Yémen, de l’Irak, du Liban... Nul ne pourra faire pression sur les mouvements de la résistance pour qu’ils arrêtent leurs opérations et se taisent et renoncent à leurs responsabilités. C’est totalement impossible. Cela est lié à notre front.

Je passe à un autre front, celui de la Syrie, qui, avec l’axe de la résistance supporte un lourd poids. La position politique syrienne est très ferme, claire et forte. Elle ne supporte aucune interprétation que ce soit au sein de la Ligue arabe ou devant les instances internationales. Mais le plus important est que la Syrie, en dépit de ses circonstances difficiles, entoure les résistants et les mouvements de résistance. Elle supporte aussi les conséquences de la confrontation et de sa position. Des obus sont tirés à partir du Golan, indépendamment de la partie qui les lance et à chaque fois l’ennemi bombarde en riposte l’aéroport de Damas, celui d’Alep et d’autres cibles. Des martyrs de l’armée syrienne et des forces qui gravitent autour d’elle, tombent ainsi. Ces forces subissent ainsi les conséquences du fait que les Israéliens ont des options limitées. Par exemple, lorsqu’un drone a survolé Eilat, de l’aveu même des Israéliens, il a créé une grande panique dans cette ville et celle-ci est devenue en danger. C’était une grande opération, surtout que Eilat est sous une protection américano-israélienne et certains disent même arabe. Les Israéliens étaient perdus et ils n’arrivaient pas à préciser qui était l’auteur de cette attaque : le Yémen ? L’Irak ? Ou ailleurs ? Finalement, ils ont décidé d’accuser une formation reliée au Hezbollah présente en Syrie. Où a été la réponse ? En Syrie.  Sur quelle cible ? A cause du drone qui a atteint Eilat, nous avons eu hier comme vous le savez un nombre de martyrs. La Syrie supporte donc de lourds poids.

Au cœur de cette confrontation, je ne crois pas que quelqu’un demande à la Syrie de s’impliquer plus que cela. Nous devons être réalistes et objectifs, surtout en cette période où les surenchères inutiles et parfois sournoises sont légion, la situation de la Syrie en tant qu’Etat et que peuple est particulière.

La Syrie a subi une guerre universelle pendant 12 ans et cela continue. Elle est encerclée par la Loi César qui l’étouffe économiquement et sur le plan de la vie quotidienne. L’armée de la Syrie continue à être déployée de Bou Kamal jusqu’à Lattaquié face aux groupes armés dans une confrontation qui s’étend sur des centaines de kilomètres. Il y a quelques jours la Syrie a subi une attaque de Daech dans le désert dans la zone de Sakhné et elle au des dizaines de martyrs. Ce que fait Daech bénéficie de l’appui américain et c’est d’ailleurs un des aspects de la duperie américaine. Les Américains disent : En Syrie, nous combattons Daech, alors qu’en réalité, ils protègent Daech, les regroupe et les font renaître pour soumettre l’Etat et l’armée syriens ainsi que la population à une guerre d’usure.

En dépit de toutes ces blessures pendant plus de 12 ans, la Syrie a maintenu sa position qui entoure la résistance. Elle est donc logiquement et naturellement dans cette confrontation.

Avant d’arriver au front au Liban, je voudrais évoquer le front iranien. La République islamique d’Iran a une position claire et stable au sujet de la cause palestinienne. Il s’agit d’un appui constant, continu et sans limites. Un appui politique, moral, diplomatique et même financier, matériel et militaire.  Ce n’est plus un secret. Cela a été caché au cours des années précédentes. Mais aujourd’hui, c’est connu. S’il y a une force de résistance au Liban, en Palestine et s’il y a des mouvements de résistance dans la région, c’est en premier lieu grâce à l’appui non politique et moral qu’elle partage avec la Syrie. Mais sur le plan des moyens matériels, militaires et financier, c’est connu c’est grâce à l’Iran. S’il y a des victoires, une présence de force, une dissuasion dans notre région, c’est grâce à la position courageuse, déterminante, claire de la Révolution islamique et de la République islamique en Iran.

De longues années du grand martyr hajj Kassem Soleimani et d’autres chefs martyrs sont passées dans ce but et dans ce sillage. Ils n’ont laissé ni argent, ni armes, ni expertise, ni entraînement, ni effort, ni conseil, ni appui sans l’offrir aux mouvements de résistance, pour que les peuples de la région puissent se tenir debout. La République islamique d’Iran est encore dans cette position, en dépit des menaces. Aujourd’hui, la résistance en Irak frappe l’occupant américain et les Etats-Unis menacent l’Iran. La résistance au Liban frappe les sionistes dans le Nord de la Palestine occupée et les Etats Unis menacent l’Iran. Malgré cela, la République islamique d’Iran n’a pas du tout changé sa position. Certes, elle ne décide pas à la place des mouvements de résistance mais elle reste et restera pour toujours dans la position du protecteur, du défenseur, du soutien des mouvements de résistance et au cœur de cette bataille.

J’en arrive au front au Liban. Depuis le 8 octobre, les opérations sont continues. Je ne répèterai pas ce que j’ai dit dans le discours de vendredi dernier. Les opérations sont quotidiennes. Elles l’étaient avant ce discours et elles ont continué à l’être après. Les positions, les blindés, les véhicules, les équipements, le mouvement des troupes, les groupements de soldats, en dépit de toutes les mesures de prévention que l’ennemi a prises, continuent à être ciblés. L’ennemi recule, se cache, cherche à disparaître, mais la résistance continue à le traquer. Je voudrais que vous sachiez que malgré la présence permanente des drones armés israéliens et c’est un facteur nouveau qui n’existait pas pendant la guerre de juillet 2006 de cette façon, malgré cela, la résistance continue.

Aujourd’hui, lorsque vos fils, vos frères combattants et moudjahidines se dirigent vers les premières lignes pour lancer des missiles anti-blindés, les missiles Burkan ou d’autres encore ou alors effectuent des missions de francs-tireurs ou n’importe qu’elle attaque contre des cibles militaires, chaque pas en avant correspond à une action suicide, une action de futur martyr, dans tous les sens du terme. Ces actions sont quotidiennes au sud du Liban et montrent le courage, la détermination et l’audace de ces moudjahidines, héroïques et prêts à devenir des martyrs.

La semaine dernière, entre vendredi et samedi, il y a eu certainement une évolution dans l’action de la résistance sur le front du Liban. Une évolution à la fois au niveau du nombre d’opérations et de la diversité des cibles, ainsi qu’au niveau des armes utilisées. Nous sommes passés à une étape supérieure. Pour la première fois dans l’histoire de la résistance au Liban, des drones d’attaques ont été utilisés. Les frères le sont utilisés il y a quelques jours et hier encore. De même, il y a eu une évolution dans le genre de missiles utilisés. Aujourd’hui, encore, les missiles Burkan ont été utilisés.

Le missile Burkan contient entre 300 et 500 kgs d’explosifs, c’est-à-dire près d’une demie-tonne. Imaginez un peu la moitié d’une tonne de plomb qui tombe sur les Israéliens dans les premières lignes, le long des frontières. Imaginez les dégâts que cela peut causer ! Certes, les Israéliens n’évoquent pas leurs pertes et ne les reconnaissent pas. Ils ne veulent même pas parler des ripostes contre leurs attaques contre Iqlim al-Touffah et les ripostes qui ont atteint leurs canons proches du Golan occupé, ou alors les ripostes contre le massacre barbare dans la localité de Aïnata qui ont eu lieu en deux étapes contre Kyriat Shmona.

Il y a donc une évolution en profondeur. Les opérations qui se sont déroulées hier, à travers les drones ou les Katiouchas ont eu lieu plus profondément qu’auparavant.

Il y a donc eu une évolution en qualité et en profondeur. Cette évolution a été dictée par la nature de la bataille. J’avais mentionné cela dans mon discours de vendredi notamment au sujet de Gaza et de l’escalade en cours au Liban.

Hier, le vice-directeur du centre médical en Galilée, c’est l’un des hôpitaux de la Galilée a déclaré : Nus avons reçu plus de 350 blessés, des militaires et des civils. Je ne parle que de cet hôpital, il y en a d’autres importants. Le vice-directeur a aussi déclaré que certains sont atteints de blessures graves, leurs cas sont même désespérés. Mais, comme je l’ai déjà dit, ils cachent leurs pertes, qu’il s’agisse de blessés ou de morts, ou alors ils les incluent dans les chiffres généraux qu’ils annoncent chaque jour.

Au cours de la semaine dernière, il y a eu des ciblages de civils. Le premier a fait très mal. Les Israéliens prennent parfois pour cibles les alentours des localités, des maisons un peu à l’écart et on riposte dans des limites précises. Au cours des derniers jours, des voitures de frères au sein des Scouts al-Rissala islamiya ont été prises pour cibles. Il y a eu des blessés, et les frères sont remerciés pour leurs sacrifices et pour leur présence courageuse dans ces zones dangereuses. Evidemment, la résistance a riposté par une opération contre des positions israéliennes et les Israéliens ont reconnu deux atteintes.

Mais le plus dangereux a été le ciblage de la voiture d’une famille chère qui a abouti à la mort d’une grand-mère, la chère martyre Samira Ayoub et celle de ses trois petites filles, Liane, Taline et Rimas, les filles de Mahmoud Chour. La résistance a rapidement riposté. C’était la première fois qu’elle utilisait des Katiouchas contre Kyriat Shmona. Nous avons même publié un communiqué pour dire à l’ennemi que nous ne serons pas coulants lorsqu’on touche aux civils. Nous confirmons cet engagement.

Aujourd’hui, chers frères et sœurs, nous poursuivons nos activités sur ce front. Certaines opérations n’ont pas été annoncées précédemment, comme l’envoi quotidien de drones de reconnaissance au nord de la Palestine occupée. Certains atteignent Haïfa, Akka, Safad et jusqu’à Tibériade. Parfois, ils vont plus loin que le Nord. Certains reviennent avec les images voulues, d’autres non. Nous souhaitons qu’ils ne reviennent pas. Pourquoi ? Parce qu’ils épuisent la voûte d’acier et utilisent les missiles Patriots. Parfois, la voûte et les missiles ne parviennent pas à neutraliser ces drones, alors les Israéliens sortent les hélicoptères et les F16, même les F35 sont mis à contribution. Il s’agit d’une action quotidienne. Chaque jour, nous envoyons, un, deux, ou même trois drones. Sans parler des drones d’attaque. Ce que nous n’évoquons pas dans des communiqués officiels quotidiens.

L’ennemi reconnaît donc que le niveau de l’attitude sur le front avec le Liban s’est élevé. Il a atteint un certain niveau et cela a augmenté son inquiétude. C’est ce qui est requis. C’est pourquoi nous avons vu au cours des derniers jours un plus grand nombre de menaces, de la part de Netanyahu, de Galant, de Gantz et d’autres, des menaces contre le Liban. La cause de cette augmentation des menaces est donc le fait que l’inquiétude de l’ennemi est plus grande à l’égard de ce front et du niveau de la confrontation.

Nous continuerons à adopter cette position, à avoir ce comportement et comme je l’ai dit vendredi, la tendance générale est celle-ci. Nous évaluons, étudions, décidons chaque jour ce qu’il faut faire. Et ce front restera inchallah un front de pression.

Ici, je voudrais de nouveau rendre hommage aux résistants, ces moudjahidines héroïques qui se trouvent sur les premières lignes, dans toutes les positions de la résistance. Je voudrais aussi rendre hommage à l’environnement populaire qui les soutient et qui supporte directement le poids de la confrontation sur le front avec le Liban. Le poids de donner à ce combat des blessés, des martyrs et le poids de l’exode des villages frontaliers, sans parler du poids des pertes matérielles. Je voudrais aussi saluer la position générale au Liban, solidaire avec Gaza, avec les opprimés de Gaza. Cette position générale qui comprend ce que fait la résistance islamique au Sud du Liban. Il y a bien sûr certaines voix et certaines positions discordantes, mais si elles sont comparées avec la position générale politique et populaire, elles restent limitées et rares. Je ne voudrais pas les commenter pour ne pas leur donner trop d’importance. La position générale est donc une position de soutien qui aide énormément, car elle est forte et ce front est donc efficace et il pèse sur le cours des événements.

Chers frères et sœurs, la parole reste au Liban au terrain. Cette bataille n’est pas comme les autres. Ce n’est pas moi qui ait annoncé le pas et les frères l’ont accompli. Notre politique, dans cette bataille, c’est que c’est le terrain qui agit et qui parle. Nous venons par la suite exprimer ce qui se passe sur le terrain, l’expliquer. C’est pourquoi les yeux restent fixés sur le terrain et non sur les mots que nous pouvons prononcer.

Si nous voulons rassembler le paysage global que nous avons commencé par Gaza, jusqu’en Cisjordanie pour aller ensuite vers l’Irak, le Yémen, l’Iran, la Syrie et le Liban, nous disons que nous sommes en plein dans la bataille de la résistance, la bataille de celui qui tient bon, de la patience, et celle du cumul des réalisations. Il s’agit d’accumuler les réalisations et les points, avec le temps. Le temps est toujours un besoin pour les mouvements de la résistance et pour les peuples de la résistance. C’est le temps qui aide à infliger une défaite aux occupants, aux envahisseurs et aux tyrans. C’est ainsi que cela s’est passé dans l’Histoire. Nous ne parlons pas des confrontations entre les Etats et les armées. Tous les peuples et les mouvements de résistance qui ont lutté contre les envahisseurs et les occupants ont eu besoin de longues années, selon l’Histoire. Ils ont dû accumuler les réalisations et les sacrifices pour amener l’ennemi à accepter la défaite. C’est ce qui s’est passé avec les envahisseurs et les occupants tout au long de l’Histoire, dans notre région aussi, au Liban, en Palestine et à Gaza.

Aujourd’hui, dans cette bataille, lorsque ces pressions se complètent avec la résistance, la patience, l’action, le terrain et la politique, ainsi qu’à travers une présence internationale et populaire, l’ennemi sera contraint à reculer. Il sera embarrassé. Aujourd’hui, cet embarras est clair. Netanyahu dit le matin une chose et l’après-midi une autre, chaque jour. Lorsqu’il se réunit avec les colons dans l’Enveloppe de Gaza, il dit une chose et lorsqu’il tient une conférence de presse, il en dit une autre aux colons, il dit : nous allons occuper Gaza et y rester et dans la conférence de presse de l’après-midi, il dit : Nous ne voulons pas occuper Gaza ni y rester. C’est l’indice de son embarras et de sa gêne. Il est perdu. Tout cela dans un même jour, à quelques heures de différence. De même, le ministre de la Défense tient des propos différents chaque heure.

Le temps ne joue pas en faveur de l’ennemi. L’échec militaire sur le terrain, l’échec dans la décision de faire plier le peuple de Gaza, en dépit des massacres intolérables subis par le peuple de Gaza jusqu’à présent, le changement dans l’opinion publique internationale, le changement dans la position de certains Etats, la crainte de l’ouverture de nouveaux fronts ou de leur élargissement, tout cela ce sont des facteurs qui pèsent sur le cours des événements. Tout comme le poids des déplacés à l’intérieur. Ceux-là ne sont pas comme nous, ils s’installent dans les tentes et les écoles ! Non, ils vont à l’hôtel, ils sont en colère et ils manifestent. Il y a aussi la pression de la situation économique, les pertes économiques directes et indirectes de cette entité. Il est question de dizaines de milliards de dollars de pertes. Donc 14 milliards de dollars ne pourront pas résoudre cette crise. Tous ces éléments vont finalement porter leurs fruits. Il y a aussi la pression des familles des otages israéliens entre les mains de la résistance à Gaza. Tous ces éléments raccourcissent le temps et font pression sur l’ennemi. C’est pourquoi il faut maintenir ces éléments et ces pressions. Il faut poursuivre sur la voie de la patience et de la résistance. Nous devons tous supporter et ceux qui supportent le plus, ce sont les habitants de Gaza, son peuple.  C‘est pourquoi nous voyons l’horizon de la victoire se profiler, celle de la résistance et de la Palestine. Nous voyons l’horizon de l’échec de cet ennemi à réaliser le moindre de ses objectifs, malgré les blessures, les souffrances et les massacres horribles qu’il a déjà causés et réalisés jusqu’à présent.

Je vous demande aujourd’hui de prier et de lancer des appels à Dieu, en plus de la résistance, de la bataille, du sang et des martyrs, il faut prier pour la victoire, pour qu’elle soit rapide ou en tout cas qu’elle soit la plus rapide possible. Il faut prier pour écourter le temps et prier pour vos frères à Gaza, en Cisjordanie et sur tous les fronts. Il faut prier pour que Dieu leur donne la victoire et qu’Il voit leur sincérité, leur jihad, leur loyauté et leurs souffrances.

Chers frères et sœur, en cette Journée du Martyr, nous réitérons notre engagement envers tous nos martyrs, en tête sayyed Abbas, cheikh Ragheb, hajj Imad, sayyed Moustafa, hajj Hassan, tous de poursuivre sur cette voie, celle de la résistance, en tant qu’environnement populaire, que peuple, que familles de martyrs, de ceux qui ont souffert et fait des sacrifices, nous leur promettons à tous de préserver leurs objectifs. Nous continuerons à accumuler les points et les réalisations pour arriver à la victoire finale qui est inévitable. La victoire finale arrive et nos générations la verront. Elles assisteront à la libération de la Palestine, à la libération de Jérusalem et elles prieront inchallah à la mosquée Al-Aqsa. Les sionistes pourront faire ce qu’ils veulent après le 7 octobre Israël n’est plus le même, sur le plan existentiel et stratégique, sur le plan sécuritaire et historique. C’est l’incroyable réalité que les jours, les semaines, les mois et les années à venir montreront. Nous devons juste assumer les responsabilités pour arriver jusqu’au bout du chemin et remplir ainsi nos promesses aux martyrs et les suivre».

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