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Gaza: L’Iran, comme la Russie, s’alarment des menaces nucléaires d’«Israël»

Gaza: L’Iran, comme la Russie, s’alarment des menaces nucléaires d’«Israël»
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Par AlAhed avec agences

Le président de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA) a appelé l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), dans une lettre adressée à son Directeur général Rafael Grossi, à avertir le Conseil de sécurité des conséquences désastreuses de l'utilisation ou de la menace d'utilisation d'armes nucléaires par l’Entité israélienne contre la population opprimée et sans défense de Gaza.

Dénonçant les crimes israéliens à Gaza, Mohammad Eslami, vice-président iranien et président de l’OIEA, a exhorté Rafael Grossi à réagir aux récentes déclarations menaçantes des responsables israéliens concernant l'utilisation des bombes atomiques comme une option pour attaquer le peuple opprimé de la Palestine et à en refléter les conséquences au Conseil de sécurité de l'ONU.

«L’Entité israélienne n’a adhéré à aucun des traités régissant le désarmement et la non-prolifération des armes de destruction massive, notamment le Traité de non-prolifération nucléaire (TNP)», a-t-il affirmé, soulignant qu’«Israël a ainsi empêché la réalisation de l’objectif d’un Moyen-Orient dénucléarisé».

Et de poursuivre: «De plus, ses installations nucléaires ne se sont pas placées sous le régime de garanties de l'AIEA et il poursuit un programme secret pour développer des armes nucléaires. De cette manière, Israël, en ignorant les principes internationaux, mine directement l'efficacité et l'efficience du TNP et du régime de garanties de l'AIEA».

«Un bombardement nucléaire sur Gaza est une option»

Le «ministre israélien du Patrimoine», Amihai Eliyahou, avait provoqué un tollé début novembre, en affirmant qu’«un bombardement nucléaire sur Gaza était une option».

Au journaliste qui lui demandait ce qu’il adviendrait des otages dans un tel cas, il avait ajouté qu’il «fallait payer un prix dans la guerre», se demandant pourquoi la vie des otages serait plus importante que celle des soldats.

«Les récents propos et aveux du ministre israélien ont une fois de plus révélé au grand jour la possession d'armes nucléaires par Israël. Ce dernier, en menaçant la population opprimée et sans défense de Gaza, a défié les principes les plus élémentaires du droit international humanitaire», a souligné M. Eslami dans sa lettre.

«Tout comme de nombreux pays et de nations ont dénoncé ces actes barbares, on s'attend à ce que l'AIEA, sur la base de ses devoirs inhérents et de sa charte, condamne ces déclarations contraires aux principes et règles internationales et transmette au Conseil de sécurité de l’ONU les répercussions de l'utilisation ou de la menace d'utilisation des armes nucléaires par cette entité factice», a conclu le responsable iranien.

«Une menace de génocide?»

Comme Téhéran, Moscou a critiqué le possible recours à l’arme atomique évoqué par le ministre israélien.

«Ces propos sont d’autant plus scandaleux qu’Israël se présente souvent comme une démocratie, voire la seule démocratie du Moyen-Orient», a ironisé Maria Zakharova, porte-parole de la diplomatie russe.

Et d’ajouter: «Nous considérons ces déclarations comme provocatrices, absolument inacceptables […] Ces propos signifient que l’ensemble de la population civile de la bande de Gaza est menacée par les armes nucléaires. Est-ce une menace de génocide? Il n’y a pas de justification à de telles déclarations, d’autant plus qu’elles émanent d’un responsable d’un État qui se positionne et est proclamé par l’Occident collectif "seule démocratie au Moyen-Orient"».

Ces déclarations font également sortir «Israël» de l’ambiguïté, lui qui n’a jamais publiquement admis posséder l’arme nucléaire.

«Les propos d’Amihai Eliyahou confirme qu’Israël s’est doté d’un tel armement et envisage sérieusement la possibilité de son utilisation dans des scénarios totalement inappropriés», a souligné Maria Zakharova.

Cela doit aussi interroger sur le «patronage pratiquement illimité» de l’Occident en matière de nucléaire militaire, a ajouté la responsable.

«La création d’une zone au Moyen-Orient exempte d’armes de destruction massive devient de plus en plus pertinente», a conclu Mme Zakharova.

Ce 7 novembre, Moscou avait déjà souligné que les déclarations d’Amihai Eliyahou devaient «alerter les organisations comme l'Agence internationale de l'énergie atomique».

«Où sont les inspecteurs?», s’était déjà demandé Maria Zakharova.

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