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Discours du secrétaire général du Hezbollah à l’occasion de la naissance du Prophète

Discours du secrétaire général du Hezbollah à l’occasion de la naissance du Prophète
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Au nom de Dieu

Je bénis cette occasion heureuse, celle de la naissance du Prophète et celle de la naissance de Son petit-fils l’imam Jaafar al Sadek ainsi que l’occasion de la semaine de l’unité islamique.

A ce sujet j’ai des éloges mais aussi des regrets.

Je commence par l’éloge, à l’égard de la célébration grandiose au Yémen de cette occasion, dans plusieurs mohafazats, de nombreuses villes et autant de scènes. Des millions de personnes, ou au minimum, des centaines de milliers de personnes  sont descendues dans les rues pour célébrer cette occasion, en dépit des circonstances difficiles que vivent les Yéménites. Mais ils ont voulu malgré tout exprimer leur immense amour  envers le Prophète et la foi qu’ils ont en Lui ; Nous devons les saluer et les remercier. Le modèle yéménite dans cette célébration devrait servir d’exemple à tous les musulmans dans le monde.

Dans la condamnation, je voudrais condamner violemment ces criminels takfiristes qui ont fait sauter des mosquées au Pakistan en présence des fidèles qui sont de la communauté sunnite, pour la seule raison qu’ils étaient en train de célébrer la naissance du Prophète. Ils sont le visage laid, le cancer qui hélas recommence à s’étendre dans notre monde islamique. Tout cela montre la contradiction entre ceux qui affrontent les difficultés pour célébrer la naissance du Prophète et ceux qui tuent ceux qui se livrent à cette célébration.

Chers frères et sœurs, dans la composition culturelle et celle de la civilisation de chaque peuple et oumma dans le monde, il y a des piliers, des repères. Tous les groupes dans notre époque moderne, quelles que soient leurs croyances adoptent des jours pour la joie qu’ils appellent des fêtes, et souvent, il y aussi des jours pour la tristesse. Pour choisir ces jours, ils se basent généralement sur des événements historiques qui méritent qu’on s’y intéresse et qui ont de plus un côté émotionnel. Par exemple, la naissance d’une personnalité très importante pour ce groupe ou une victoire déterminante dans l’histoire d’un autre groupe. De même, la perte d’une personnalité déterminante peut devenir une occasion pour la tristesse, la naissance d’une entité ou d’un pays peut devenir un jour de fête. C’est le cas des fêtes nationales que nous connaissons dans notre époque contemporaine. Cela fait partie  de la formation culturelle, religieuse et spirituelle de ces groupes. Nous aussi, en tant qu’oumma musulmane, nous avons la même formation. Nos jours de fête sont le Fitr, l’Adha, le Fitr est un jour de fête que vivent tous les musulmans, parce qu’il marque la fin du mois de jeûne.

En tant que musulmans, nous avons aussi des jours dont nous sommes fiers, qui nous rendent heureux, mais certains jours sont fêtés différemment par les confessions. Un jour fait l’unanimité, celui de la naissance du Prophète, ainsi que celui de la naissance de la mission du Prophète. Certains contestent les appellations, mais cela reste des jours de fête. Le jour de la naissance du Prophète, c’est donc le jour de l’apparition de la lumière mohammadienne, qui a commencé à briller à La Mecque avant de s’étendre et de s’amplifier devenant en quelque sorte le symbole de la sincérité, de la noblesse, de la pureté et de l’humanité.

40 jours après cette naissance, la Révélation de la mission du Prophète a eu lieu, la lumière apparue dans La Mecque s’est étendue  à la presqu’île arabe puis au monde entier. L’imam Khomeiny considérait que le jour de la Révélation de la mission du Prophète est le jour le plus important dans l’histoire du monde. Cette idée est basée sur une analyse qui dit que si la naissance concrète est importante dans notre monde matériel, celle de la Révélation l’est encore plus surtout avec la création du Coran, la naissance de cette oumma et le sauvetage de l’humanité avec le Jour du Jugement dernier. N’avons-nous pas le droit de célébrer cette bénédiction divine, la plus importante de l’existence ?

Nous devons le faire. Ceux qui interdisent cette célébration ne se basent sur aucun élément religieux. Les ulémas religieux et la plupart des ulémas sunnites, notamment les plus grands sont d’accord pour consacrer cette célébration. Je ne veux pas entrer dans un débat religieux qui ne correspond pas à la nature de notre célébration, mais nous sommes invités à nous intéresser à ces deux occasions et en tout cas, à celle-ci. Je voudrais préciser que les célébrations s’améliorent d’année en année, car en général, nous sommes très présents dans les occasions de tristesse. Nous sommes forts dans les larmes et dans les consolations, mais il faut aussi l’être dans cette grande journée de joie, qui est la plus grande bénédiction dans l’histoire de l’humanité.

C’est pourquoi nous devrons célébrer de mieux en mieux cette occasion au cours des prochaines années. Nous devons planifier ensemble pour que cette occasion soit dignement célébrée et occupe la place qu’elle devrait. Vous savez que nous avons une semaine pour cela, car il y a un débat sur la véritable date de la naissance du Prophète. Certains disent qu’il est né un 12 d’autres un 17. C’est pour cette raison que la semaine de l’unité islamique a été décidée. Nous devons planifier de rendre cette journée une véritable joie, au cours des prochaines années. L’année dernière, car je revois ce que j’avais dit aux précédentes occasions, j’avais insisté sur la compassion, la miséricorde. J’avais aussi parlé des changements idéologiques, spirituels, culturels, moraux, sociaux, politiques et militaires, ainsi que sur les efforts continus du Prophète dans la presqu’île arabe. Je ne vais pas revenir sur ce sujet. Mais je voudrais parler cette fois de la lumière qui montre la voie et mène vers le bien, la perfection et la joie. C’est pourquoi on dit que les Prophètes sont la lumière de Dieu. , ainsi que les Livres célestes tombés sur les Prophètes, dont le Coran est le dernier.

Les messages célestes, avec ce qu’ils comportent  d’enseignements, de croyances, d’orientations et de conseils sont la lumière de Dieu et ils se terminent par l’islam, celui de Mohammed.

La lumière de Dieu c’est sa religion, son Livre, ses Prophètes, le Coran est la Lumière, la Torah et l’Evangile aussi. La promesse de Dieu est que la Lumière règne, même s’il y a une volonté de la part de ceux qui suivent le Diable, de vouloir empêcher la lumière divine de régner. Ceux-là veulent éteindre la Lumière de Dieu et noyer les gens dans l’obscurité pour les pousser vers la mauvaise voie, celle qui s’éloigne de l’humanité, de la nature humaine et les relègue au rang des animaux. N’est-ce pas ce qui est arrivé à plusieurs reprises dans l’Histoire ?

Aujourd’hui, à l’ombre de la civilisation moderne américaine et celle de l’Occident, on cherche à promouvoir les déviations sexuelles. Les Prophètes ont voulu que l’Homme soit très haut alors que ceux-là veulent le ramener au rang de l’animal. N’est-ce pas là une guerre contre la Lumière de Dieu ? Mais avec quoi veulent-ils l’éteindre ?  Avec leurs bouches. Il y a ici deux interprétations. L’une d’elles très connue  notamment chez les anciens interprètes, rappelle qu’ils croient pouvoir éteindre la Lumière de Dieu en soufflant dessus comme les anciens le faisaient avec l’huile pour éteindre les cierges. Peuvent-ils éteindre le soleil ? En soufflant sur ses rayons ?  C’est une façon de tourner en dérision ces tentatives d’éteindre la Lumière de Dieu.

L’autre interprétation  est plus en phase avec le monde moderne et els changements scientifiques ainsi qu’avec la guerre des communications. Elle consiste à dire qu’on veut éteindre la Lumière de Dieu à travers la guerre médiatique, en utilisant tous les moyens de communication. Aujourd’hui, on appelle cela la guerre douce qui englobe la guerre médiatique. Elle est même plus destructrice que la guerre militaire, l’occupation et l’invasion militaire. . De grands peuples ont tenu bon face aux guerres militaires aux occupations et aux invasions, mais ils se sont retrouvés perdus face à la guerre douce. Ils ont été affaiblis, fragilisés, ils se sont déchirés et effrités.  Ceux que les envahisseurs n’ont pas pu réaliser par l’agression militaire, ils ont pu le réaliser  à travers la guerre médiatique et la guerre douce.

Ce Coran a ainsi un sens profond qui apparaît encore plus avec l’évolution du cerveau de l’homme et ses capacités culturelles et scientifiques. Chaque génération découvre de nouvelles interprétations et de nouvelles dimensions.

Face aux enseignements du Prophète, ceux-là ont depuis le début mené une guerre médiatique féroce, une guerre douce dangereuse contre le Prophète, son message, ses mots et sa religion. Tout cela parce qu’Il leur opposait la logique. Ils se réfugiaient alors dans les insultes, dans les accusations et les déformations, pour éloigner les gens de ce Prophète, de ses mots et de sa religion. Ils l’ont traité de magicien, de menteur mais en 40 ans, ils n’ont pas pu lui attribuer un seul mensonge. Ils l’ont traité de fou et même ils ont dit qu‘il volait les mots à certains penseurs du Livre. Ils ont aussi dit qu’il était habité par les esprits et qu’il cherche le pouvoir, l’argent. Ils lui ont proposé d’être un  leur roi ou un des plus riches. Mais ils se sont totalement trompés. Malgré cela, ils ont continué sur ce chemin.

Quand on parle de la guerre douce et médiatique cela ne signifie pas que les autres s’arrêtent. Les guerres qui tuent et poussent à l’exode, à l’effritement se sont poursuivies  contre les musulmans, les premiers disciples du Prophète pendant 23 ans à partir du message prophétique.

Mais il reste que la guerre du mot, la guerre médiatique était la plus dure. Cela continue jusqu’à aujourd’hui, les accusations, les déformations, les accusations portant sur le comportement, les intentions, les objectifs. Vous savez tout cela. Mais Dieu continue à vouloir répandre Sa Lumière  et Il le fait avec plusieurs moyens. Il y en a deux qui sont très importants.

Le premier c’est la protection divine directe. Dieu s’est engagé à répandre et préserver Sa lumière. Il peut le faire  avec une grande facilité. Il peut faire ce qu’il veut dans cette existence, comme Il veut et quand Il veut. Il peut protéger, conforter, défendre, confirmer, aider, appuyer et montrer la supériorité de Sa religion.

Le second moyen, ce sont les Prophètes, Ses fidèles  et ceux qui sont en mesure de répandre Sa parole. Tout au long de l’Histoire, les souffrances et les sacrifices de ces derniers ont forgé la Parole de Dieu. Pendant 23 ans, ceux-là ont consentis d’énormes sacrifices, ils ont été tués, emprisonnés affamés, poussés à l’exode, dépossédés, torturés et à la fin il y a eu la victoire. Il y a eu de grands sacrifices à l’époque du Prophète et après cette époque jusqu’à aujourd’hui. Il y a eu des ulémas, des moujahidins, des martyrs, des personnes qui ont fait d’immenses sacrifices tout au long de l’histoire (entre parenthèses et parce que nous célébrons sa naissance en ces moments, l’imam Jaafar al Sadeq faisait partie des grands imams qui ont préservé et répandu cette lumière. C’est lui qui a transformé La Médine et la mosquée  de son grand père le Prophète en une grande université islamique qui attire les ulémas musulmans du monde entier et de toutes les tendances spirituelles et politiques, certains ulémas des confessions et leurs disciples, certains sont restés et d’autres ont disparu avec le temps. Tous ceux-là étaient fiers d’avoir été les élèves de cet imam qui a répandu ses enseignements et qui étaient vraiment ceux du Prophète).

A travers ses souffrances accumulées au cours des années, cette religion et cette lumière ont été préservées, en dépit des attaques, des guerres et de ceux qui  se sont ralliés à l’islam sans en être vraiment convaincus... Finalement, les jeunes Etats, les nouvelles sociétés et même les nouvelles religions peuvent disparaître ou être ébranlées, mais l’islam et le Coran resteront. C’est Dieu qui parle de l’avenir de cette religion. Regardez donc son expansion dans le monde. Il y a aujourd’hui plus d’un milliards et demi de musulmans dans le monde, certains parlent même de 2 milliards, alors que certains avaient prédits que cette religion serait étouffée à La Mecque et à la Médine  qu’elle était condamnée à disparaître après un certain temps. Or, nous voyons qu’au contraire, elle s’est étendue et elle continuera de le faire. C’est un des miracles de Mohammed à travers le Coran.

Chers frères et sœurs, ce Coran est le Livre de Dieu qui a été envoyé au cœur de Mohammed il y a plus de 1400 ans. Il est toujours préservé, dans ses mots et ses versets, bien que l’histoire soit riche en conflits dans le monde musulman, spirituels, idéologiques, culturels, politiques, confessionnels  et bien qu’il existe de nombreuses raisons pour vouloir le modifier, le déformer et le changer. Dans la vie du Prophète, certains ont ajouté des propos mensongers. Il y a là aussi de nombreux motifs pour vouloir le faire. Mais en 1400 ans, nul n’a réussi, de l’intérieur des musulmans et d’en dehors d’eux, à déformer le Coran. N’est-ce pas là un miracle divin ?  N’est-ce pas là une réalisation qui dépasse la capacité humaine ? N’est-ce pas là la préservation de la Promesse divine ? De la décision divine ? Cela s’est d’ailleurs concrétisé  dans le testament du Prophète...

Dans ce Testament, le Prophète a donné trois enseignements qui ressemblent à des prédictions célestes. Le premier est que le Livre de Dieu restera jusqu’au jour de la Résurrection. Le second est que les disciples du Prophète resteront  sur leurs convictions, en dépit des pressions, des difficultés et des persécutions. Le troisième est que les disciples du Prophète doivent regarder l’avenir  non seulement avec espoir mais aussi avec confiance dans le devenir de l’humanité. Les conflits et les luttes sont des étapes  qui lui permettent d’être à la hauteur de la Promesse Divine.

Aujourd’hui, chers frères et sœurs, dans le cadre de la guerre douce  avec laquelle ils veulent éteindre la lumière de Dieu, il y la discorde entre les gens. En cette période d’unité musulmane, il n’est donc pas nécessaire  d’insister sur l’importance de cette unité. Lorsque nous parlons d’unité, nous ne voulons pas dire que tous les musulmans doivent être sunnites ou chiites ou encore disciples d’une confession précise. Il s’agit plutôt de coopération  islamique et d ‘unification de l’action pour atteindre les objectifs communs sur lesquels il n’y a pas de conflit d’ailleurs. Cela n’a pas besoin de justification.

Comme aujourd’hui en 1973,  il y a eu la guerre d’octobre. Lorsque l’Egypte et la Syrie ont uni leurs efforts et leurs armées ont travaillé de concert avec l’appui de nombreux Etats arabes, «Israël» a été étouffée dans tous les sens du terme. Il y a quelque temps, un document a été publié, selon lequel le Premier ministre ennemi de l’époque avait décidé d’utiliser l’arme nucléaire, car les Israéliens craignaient que cette guerre les détruise et mette fin à cette entité... Cette unité pendant la guerre d’octobre a failli réaliser  une victoire historique décisive. Il y a certes eu une victoire historique, mais on ne lui a pas permis d’être décisive. Dans ce contexte, le président Anouar Sadate a pris seul la décision du cessez-le feu et le front syrien est resté seul ouvert. C’est lui qui a laissé passer cette occasion historique. C’est un exemple concluant. Toujours lorsque nous réunissons les éléments de force, nous pouvons réaliser des victoires et de grandes choses.

Aujourd’hui, la oumma islamique dans son ensemble doit assumer ses responsabilités face à ce qui se passe en Palestine, face au peuple palestinien qui se bat chaque jour, souffre chaque jour, offre des martyrs, est emprisonné par dizaines chaque jour, ses maisons sont détruites, il est affamé par un blocus qui dure depuis des années... La oumma doit assumer les responsabilités, quels que soient ses propres problèmes. Il n’est pas permis de laisser le peuple palestinien seul. DE même ce qui se passe autour de la mosquée Al Aqsa est inacceptable, surtout en ces jours-ci. Les musulmans dans le monde doivent assumer leurs responsabilités, les ulémas, les politiques, les leaders, les gouvernements. Il n’est pas possible d’ignorer cette affaire ou de la négliger, car cela pourrait être un plan des sionistes  pour banaliser ce qui se passe et en un instant, ils partageront la mosquée Al Aqsa dans le temps et l’espace, à moins de l’occuper entièrement avant de le transformer en temple juif. Il se peut aussi que le but soit de détruire cette mosquée pour n’importe quelle raison, dans le silence de la oumma islamique. Hélas, au lieu que les sionistes entendent la voix forte des musulmans, nous voyons de plus en plus d’Etats qui se dirigent vers la normalisation de leurs relations avec l’entité. Je vous le dis, quel que soit l’Etat qui se dirige vers la normalisation, lorsqu’il le fera il devra être critiqué. Cette question est en dehors des relations politiques et de la courtoisie politique, car c’est très dangereux. Il s’agit d’un coup porté au peuple palestinien et à la mosquée Al Aqsa, aux croyances musulmanes et chrétiennes et à leurs symboles. Il s’agit aussi d’une renonciation à la Palestine, d’un renforcement de l’ennemi. On ne peut pas être coulant à ce sujet.

Dans le temps qui me reste, je voudrais évoquer certains dossiers politiques libanais, la plupart rapidement, mais je voudrais parler en détails du dossier des déplacés syriens.

Dans les dossiers libanais, je voudrais commencer par le climat actuel de tensions, de discours violents et de plafonds politiques élevés. Lorsque nous ne répondons pas aux accusations, aux voix élevées et aux menaces, cela ne signifie pas que nous les approuvons ou que nous les confirmons. Il y a une grande quantité de sottises et de mensonges qui sont lancés. Mais cette tension et cette polémique politique n’aboutira qu’à envenimer le climat dans le pays et à augmenter encore la tension. Nous autres, nous préférons concentrer nos efforts  et garder nos nerfs pour faire des choses utiles pour notre pays.

Le second sujet porte sur les frontières terrestres. On entend ces jours-ci parler d’une nouvelle médiation à ce sujet. Beaucoup de choses sont dites et écrites au sujet de la position du Hezbollah sur ce dossier, sa vision et ses responsabilités. Je voudrais dire ceci : Vous savez très bien que concernant les frontières, nous avons dit par le passé : d’abord utiliser le terme de frontières terrestres est inapproprié. Les frontières terrestres sont dessinées et délimitées. Il y a trois titres à ce sujet : d’abord les points occupés par les Israéliens. Le Liban dit que l’ennemi doit les évacuer. Il s’agit de points frontaliers précis, connus qui sont au nombre de 13. Ils se sont mis d’accord sur certains points et ont été en conflit sur d’autres. Le point le plus important est ce qu’on appelle B1 à Naqoura.

Le second titre c’est le nord de Ghajar et certains espaces là-bas qui relèvent de la localité de Mari. Le troisième titre dans ce contexte, ce sont les fermes de Chebaa et les collines de Kfarchouba.

En ce qui nous concerne, nous estimons que ce sujet relève de la responsabilité de l’Etat libanais. C’est cet Etat qui décide d’accepter les médiations. C’est donc lui qui mène les négociations. C’est son affaire et nous ne sommes pas concernés ni pour accepter ni pour rejeter. Autrement dit, nous ne sommes pas concernés pour dire nous acceptons cette médiation. Nous nous considérons en dehors de cela. L’Etat, ses responsables sont concernés par ce sujet. Je crois que la médiation dont on parle, si elle a lieu, se concentrera sur le nord de Ghajar car ils veulent régler la question des tentes.

En tout état de cause, la responsabilité est celle de l’Etat. Ceux qui font le lien entre les médiations  au sujet des frontières terrestres et le dossier présidentiel se trompent. Ils disent ainsi que nous sommes prêts à faire des concessions au sujet des frontières terrestres en contrepartie d’un appui déterminé, mais c’est faux. Cela signifie que nous serions prêts  à renoncer à une partie de notre terre en contrepartie de l’appui à notre candidat déclaré qui est connu. Il s’agit de l’ancien ministre Sleiman Frangié. On parle même d’un appui américain ... Mais tout cela est totalement faux. Ce lien ne peut pas être fait. Les frontières terrestres sont une chose et le dossier présidentiel une autre. D’autres encore établissent un lien entre les frontières terrestres et les négociations irano-américaines, autrement dit le dossier nucléaire. Ces Libanais –là ne se fatiguent jamais des sottises. Nous avions déjà dit cela lors des négociations sur les frontières maritimes au sujet des champs de gaz et de pétrole. Ils avaient dit à cette époque qu’il s’agissait d’une partie de l’accord irano-américain. Or rien n’est apparu concernant cet accord. En fait, il n’y a même pas eu de négociations irano-américaines à ce sujet. Ce sujet n’a pas été soulevé dans le cadre des négociations américano-iraniennes indirectes. Cessez donc de dire des bêtises et de lancer des analyses qui ne sont basées sur aucun fondement.

Le sujet des frontières terrestres concerne les frontières terrestres. C’est un droit libanais naturel. Nous prendrons tout notre droit sur les eaux et nous ferons la même chose avec la terre. Nous ne ferons pas de concessions sur ces droits quels que soient les autres dossiers.

S’il y a une médiation à ce sujet, nous accepterons tout ce qui peut favoriser la libération de notre terre en complémentarité et en solidarité avec l’Etat. la coopération entre la résistance et l’Etat marquera la prochaine étape inchallah.

A ce sujet, je voudrais préciser que la plupart des Libanais misent sur la découverte de gisements pétroliers et gaziers dans le bloc 9 En même temps, certains misent sur le fait que rien ne sera découvert. Ils sont à ce point les ennemis de leur peuple et de leur pays. Ils préfèrent qu’il n’y ait pas de pétrole ou de gaz pour que cela ne soit pas considéré comme une victoire pour une partie précise. Pourtant s’il y a du pétrole et du gaz ce sera une grande réalisation pour le Liban et pour le peuple dans son ensemble.

En tout cas, nos informations préliminaires montrent que les indices sont positifs concernant le bloc 9. Bien entendu, il faut attendre l’annonce officielle qui devrait être faite par le ministère de l’Energie. Un des indices positifs c’est que le même consortium qui a postulé pour le bloc 9 est en train de faire des propositions pour les blocs 8 et 10. Les experts disent que si ces compagnies étaient convaincues qu’il n’y avait rien dans le bloc 9, elles ne se seraient pas présentées pour d’autres blocs. En tout cas, il faut attendre et inchallah, il y aura de bonnes nouvelles, utiles pour les Libanais.

L’avant dernier dossier est celui de la présidentielle. Il y avait une chance concrétisée par l’appel au dialogue lancé par le président de la Chambre Nabih Berry. Les gens auraient pu y répondre et discuter. Nous aurions proposé notre candidat. Ils auraient proposé le leur. Nous aurions pu parler des garanties, de l’avenir et de tous les sujets. L’initiative du président de la Chambre stipulait que si nous nous entendons sur un candidat, nous allons voter pour lui et sinon, nous irons aussi voter, quel que soit le résultat. Mais cette opportunité a été perdue à cause de la politique des vexations et de l’arrogance. Pourquoi refuser de se réunir et de discuter pendant un, deux ou trois jours et de participer à une, deux ou trois séances ? Est-ce une perte de temps ?  Cela va bientôt faire un an que nous sommes dans cette situation...

Nous devons voir où en est l’initiative française.

La délégation qatarie continue de déployer des efforts quotidiens pour aboutir à un résultat.

Le dialogue entre le Hezbollah et le CPL est toujours en cours. Il n’y a rien de clair pour le proche avenir. Il n’y a même rien de nouveau dont je pourrai vous parler. Nous devons attendre pour voir s’il y a plus d’efforts et d’initiatives qui sont en cours.

A mon avis, le dossier le plus important à l’heure actuelle et qui occupe le plus les Libanais est celui des déplacés syriens. Je voudrais dire deux mots dans le calme à ce sujet.

Aujourd’hui, il y a une unanimité de la part de tous les Libanais sur le fait que ce dossier représente une menace, économique, sociale, financière et sécuritaire. Certains voient même dans cette présence une menace existentielle pour la survie du Liban dans sa formule actuelle. Mais que font ceux-là pour faire face à cette menace ?  Lorsque nous parlons de l’existence d’une menace, il faut assumer les responsabilités qui y sont liées.

Aujourd’hui, chacun lance une proposition à la face de l’autre et lui fait assumer les responsabilités. Vous devez faire ceci ou cela. Mais cela ne permet pas d’aboutir à des résultats. Les accusations au sujet du passé peuvent être utiles uniquement pour rappeler aux gens les positions du passé et les erreurs et pour en tirer les leçons nécessaires.

J’appelle aujourd’hui à un plan national, une stratégie nationale, un programme national unifié, appelez-le comme vous le voulez, sur lequel tous les Libanais s’entendraient et qu’ils porteraient  au monde, en dehors du Liban, aux amis, chacun les siens. Ils feront aussi pression sur le gouvernement chargé des affaires courantes, sur les institutions de l’Etat, sur l’armée, les forces de sécurité, les municipalités, sur la société. Mais il faut que ce soit un plan étudié et sur lequel tous les Libanais sont d’accord, car si ce n’est pas le cas, nous n’aboutirons pas à des résultats.  Je vais donner quelques exemples. Nous avons aujourd’hui besoin de statistiques. Jusqu’à présent, l’Etat libanais ne les possède pas. Nous ne connaissons pas le nombre exact de déplacés syriens au Liban. . Qui le sait ? Personne ! Chacun lance un chiffre. Certains disent un million, d’autres un million et demi, d’autres parlent même de é et d’autres de 3 millions. Il faut donc au minimum qu’il y ait des statistiques précises pour que les Libanais sachent à quoi ils doivent faire face. Il faut aussi que ces statistiques soient connues, car il y a une différence entre les familles et les individus. Tantôt on a des jeunes gens réfugiés au Liban alors que leurs familles sont encore en Syrie et tantôt on a des familles entières qui viennent au Liban. Il faut aussi que les statistiques fassent la distinction entre la main d’œuvre et les réfugiés, pour que l’on ne confonde pas les choses. Il ya  toujours eu au Liban au moins cent mille, ou 200 ou même 300 000 ouvriers syriens. A certaines périodes, ils sont même devenus 400 000. Vous savez certainement que les Libanais refusent de faire certains métiers pour de nombreuses raisons. C’est pourquoi, lorsque les municipalités dans certaines régions prennent des mesures, certaines usines, fermes et autres commerces continuent d’avoir besoin de main d’œuvre syrienne. C’est pourquoi il ne faut pas confondre la main d’œuvre syrienne et les déplacés syriens. Il faut donc que les chiffres soient précis et que le plan qu’il faudra établir tienne compte de ces données.

Le sujet le plus important et qui doit être traité ce sont les raisons qui poussent les Libanais à se sentir menacés. Il ne faut pas aller vers le traitement des résultats sans se pencher vers les causes. Il faut régler les questions en profondeur. Aujourd’hui, les Libanais disent  que l’exode massif des déplacés syriens vers le Liban a deux titres. Le premier est un exode sécuritaire, qui était dû à la guerre en Syrie. Qui a donc déclenché la guerre en Syrie ? Les Etats-Unis et leurs agents. C’est connu. Celui qui dirigeait la guerre en Syrie, c’était l’ambassadeur américain à Damas qui s’était installé en Turquie. Il y avait des chambres d’opérations auxquelles participaient des généraux américains et arabes. Lorsqu’il y a une guerre dans un pays, il est normal qu’il y ait un exode sécuritaire, mais le peuple libanais sait-il que celui qui est responsable de cet exode est celui qui a déclenché et mené la guerre en Syrie, c’est-à-dire l’administration américaine ? Aujourd’hui, il est clair que cette guerre a échoué. Il y a eu le second exode, que les Libanais appellent l’exode économique. Qui est responsable de l’exode économique syrien vers le Liban ?  Les Etats-Unis ! Pourquoi ? Lorsque la guerre a baissé d’un cran en Syrie et que les compagnies internationales se sont précipitées pour investir dans ce pays, les Etats-Unis ont imposé la loi César. La Syrie aurait pu se redresser et son peuple rester chez lui, son économie se reconstruire, rétablir l’eau et l’électricité, créer des emplois, mais la loi César a tout arrêté.  Pourquoi certains Libanais refusent-ils de voir cette réalité et préfèrent faire assumer les responsabilités au régime syrien ou aux amis de la Syrie au Liban ? C’est une injustice ? La Loi César a encerclé la Syrie  et elle a permis d’imposer des sanctions à toutes les sociétés qui voudraient faire des investissements en Syrie. C’est pourquoi  la Syrie traverse aujourd’hui une crise économique grave et les conditions de vie y sont difficiles. Ce qui a abouti à l’exode économique. Les Libanais qui sentent que la présence syrienne dans leur pays est une menace existentielle pour eux, ceux qui ont de bonnes relations  avec les Etats-Unis, la France, l’Occident en général doivent savoir  que la responsabilité première  de cette présence est attribuée à la Loi césar. Qu’ils aillent donc demander à leurs amis américains et autres de changer cette loi. Qu’ont-ils faits dans ce sens ?  Nous autres, nous ne sommes pas les amis des Américains et des Européens pour le leur demander ; mais cela doit être une partie du plan. Car c’est la cause réelle de l’exode. Je vous le dis maintenant, si la loi César est annulée, si les compagnies  reviennent en Syrie, si la reconstruction commence et à ce moment si la Russie va de l(‘avant, ainsi que la Chine peut-être et même des compagnies arabes, des centaines de milliers de Syriens reviendront dans leur pays et leur retour dans leur pays sera certainement facile. Mais hélas, aujourd’hui, tout le monde plie devant la volonté américaine.

Un autre titre : dans le traitement de cette question, il faut préciser que le UNHCR fait ce qu’il veut. Où est donc la souveraineté libanaise ? On a entendu ces derniers temps que le UNHCR  donne des cartes de séjour au Liban. Comment cela ? Où sont ceux qui réclament à cor et à cris la souveraineté libanaise ? Certes, le contrôle des frontières est important, mais il faut aussi chercher les mafias des passeurs, leur demander des comptes et les punir, car ces mafias soutirent  beaucoup d’argent aux Syriens pour  les faire passer clandestinement au Liban. Cela aussi c’est un des aspects du traitement de cette question.

En tout cas, s’il y a une possibilité de former une commission qui regrouperait les blocs parlementaires, ou une commission ministérielle qui aurait toutefois un caractère global (autrement dit, elle regrouperait toutes les parties, en dépit de nos conflits et du fait qu’elles sont nos adversaires, des tensions et des accusations entre nous)... Ne dites-vous pas qu’il s’agit d’une menace existentielle ? Venez donc que nous élevions au-dessus de nos petites considérations, au-dessus du dossier présidentiel, pour dire : voilà, en tant que Libanais, nous sommes face à une menace existentielle, que devons-nous faire pour traiter ce problème ?  Nous entendons par exemple de la part de figures médiatiques ou sur les réseaux sociaux ainsi que certains politiques se demander pourquoi le Liban empêche  les déplacés syriens d’aller  vers l’Europe par la mer. Je ne dis pas que nous adoptons cette idée, car après tout, lorsque le Liban les empêche, ils sont contraints de voyager clandestinement dans des embarcations peu sûres  et ils prennent le risque de se noyer dans la mer ? Pourquoi donc les empêcher ? La question se pose actuellement au Liban, pourquoi l’Etat et l’armée les empêchent-ils ? Certes, il ne s’agit pas de les regrouper et de les envoyer par mer, mais peut-être de ne plus les empêcher aussi systématiquement ? On pourrait peut-être leur laisser une chance et ils ne seraient plus obligés d’aller clandestinement dans des embarcations pneumatiques à hauts risques... certains disent que si le Liban agit ainsi les Etats européens viendront vite à Beyrouth, au Sérail pour dire aux Libanais  que voulez-vous pour arrêter cette vague d’émigration vers l’Europe ? C’est ce qu’a fait la Turquie et d’autres pays.

Cette idée mérite en tout cas d’être discutée. Nous au Hezbollah, nous pourrions la discuter. Devons-nous l’adopter ? Ce que je veux dire c’est qu’il faut élaborer un plan et l’Etat se chargera des mesures d’exécution.  En attendant ce plan, je dois attirer l’attention sur un point mes chers frères et sœurs. Nous sommes deux peuples, les Libanais et les Syriens, et nous vivons côte à côte et nous le resterons à cause de la géographie, de l’histoire et de l’avenir.  Nous avons au Liban aujourd’hui, entre un million et demi et deux millions de Syriens. Ils viennent de différentes régions en Syrie. Il ne faut pas que le climat actuel se transforme en animosité avec ces gens, les hommes, les enfants et les femmes. Nul ne doit dépasser la loi dans le traitement de ce qui est justement contraire à la loi. Nul ne doit dépasser  les limites de la morale et commettre une injustice. Autrement dit, il ne faut pas que quelqu’un au Liban se comporte comme s’il était permis de verser le sang syrien, ou qu’il est légitime de les agresser, de les voler ou de confisquer leur argent. Cette question ne peut pas être traitée par les insultes, les agressions, les coups le fait de leur faire mal. C’est dangereux. Ni la religion, ni la charia, ni la loi n’autorisent cela. Demain quelqu’un dira : le sayed défend les déplacés syriens. Non, j’appelle simplement à ne pas commettre d’injustice. L’injustice ne peut pas régler un résultat. Nous avons des lois au Liban. Il faut travailler dans leurs limites. Nous avons tous des règles morales, des habitudes et des coutumes qui respectent l’autre. Nous devons agir en les respectant.

En tout cas c’est à cela que nous appelons. Certains vont dire : c’est sûr, les Syriens sont vos amis. Vous êtes leurs alliés. Pourquoi n’allez-vous donc pas en Syrie pour régler cette question ? Certains politiciens très futés disent cela. C’est de la désinformation ou de l’ignorance. Nous sommes un Etat ? Cette question a besoin d’un contact d’Etat à Etat. D’ailleurs une des meilleures preuves que l’affirmation : Le Hezbollah contrôle l’Etat est un mensonge est justement là. Si le Hezbollah contrôlait réellement la décision de l’Etat, il n’y aurait pas seulement eu la visite d’une délégation ministérielle en Syrie, mais ce serait le Premier ministre qui s’y serait rendu... C’est donc une des nombreuses preuves qui démentent l’affirmation selon laquelle le Hezbollah contrôle l’Etat. Jusqu’à présent, nous n’avons pas pu pousser le gouvernement à envoyer une délégation ministérielle adéquate à Damas pour discuter ce dossier avec le gouvernement syrien et chercher au moins à alléger son poids. Il faut bien sûr préciser que le traitement de ce dossier n’est pas seulement avec les autorités syriennes. Comme je l’ai dit au début. Le traitement devrait commencer ailleurs. Aujourd’hui, ce qui menace la situation démographique du Liban, qui menace notre patrie de disparition, pour ceux qui croient que la menace est aussi importante, ce n’est pas le régime syrien, ni le commandement, ni le peuple syriens, ni même les déplacés syriens. Ce qui menace notre démographie, notre entité, notre patrie et notre existence, ce sont les politiques américaines arrogantes et laides. Je ne veux pas entrer dans les noms. Je sais par exemple que l’ambassadrice des Etats-Unis dès qu’elle apprend qu’un service sécuritaire ou militaire ou encore un ministère ont renvoyé des déplacés syriens chez eux pour des raisons précises et légales, se rend chez le chef de ces institutions et le soumet à un interrogatoire qui ressemble aux interrogatoires judiciaires ou sécuritaires. Elle lui demande : Pourquoi vous avez pris cette décision ? Qui vous a poussé à le faire ? Qui l’a exécutée ?  Comment cela s’est passé ? Les Libanais doivent répondre à toutes ces questions. Pourquoi ? Parce que la menace de sanctions pèse sur eux. Or qu’ont reçu les Libanais des Américains ? Des éloges ! Oui, un fonctionnaire du département d’Etat a remercié les Libanais pour leur sens de l’hospitalité envers les déplacés syriens, lorsqu’il est venu au Liban et a rencontré les responsables...A-t-il donné plus ? Non !

Voilà donc le chemin qui mène vers le traitement de ce dossier. Tout le reste, le fait de se lancer dans les accusations sur les responsabilités, de prononcer des discours enflammés, ne sert à rien. Cela n’a pas permis dans le passé de libérer un pouce de territoire, lorsque l’occupation militaire était une menace, je parle de l’occupation israélienne. Cela n’a pas non plus écarté  la menace takfiriste qui venait du jurd dans la chaîne orientale, alors que ces terroristes avaient envoyé des voitures piégées... Aujourd’hui, ce nouveau phénomène doit être traité par l’action, non par les accusations et les insultes.

Chers frères et sœurs, je voudrais encore rappeler que le jour de la naissance du Prophète est pour nous un jour de joie, de bonheur et de fierté. Nous réitérons notre fidélité au Prophète, à Son message et à Son Coran. Nous resterons les gens de cette Lumière, nous la porterons et nous la protègerons. Nous La répandrons dans le monde, unis, jusqu’à que nous puissions réaliser pour notre peuple, pour nos patries et pour notre oumma tout ce à quoi ils aspirent en matière de justice, de victoire, de dignité, de fierté, de bonheur et de stabilité, inchallah...

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