Ukraine: Les pays de l’UE en désaccord sur un budget prévoyant une rallonge de 50 milliards d’euros à Kiev
Par AlAhed avec Sputnik
Le coup de la panne. Après avoir abreuvé Kiev d’aides depuis presque deux ans, l’Europe est aujourd’hui de plus en plus divisée sur le sujet. Le Conseil européen n’est pas arrivé à se mettre d’accord sur une révision du cadre financier pluriannuel 2021-2027, rapporte un communiqué de l’institution.
Ce nouveau budget devait en particulier comprendre une rallonge de 66 milliards, dont une grande partie accordée à l’Ukraine, comme la Commission européenne l’avait proposé. Mais cette augmentation générale est loin de faire l’unanimité, en particulier du côté des Pays-Bas.
Tout en se déclarant en faveur d’aides à l’Ukraine, le Premier ministre néerlandais Mark Rutte avait ainsi déclaré qu’il fallait «de temps en temps se serrer la ceinture», ce 26 octobre.
«Certains pays disent qu’il ne faut pas dépenser plus d’argent, et redéployer des fonds dont nous disposons déjà. D’autres disent que nous avons besoin de fonds supplémentaires parce que nous sommes confrontés à de nouvelles crises», avait pour sa part déclaré la Première ministre estonienne, Kaja Kallas à la presse.
La Slovaquie dit stop
Au-delà des institutions européennes, certains États membres ont décidé de stopper leur propre aide militaire à l’Ukraine. C’est notamment le cas de la Slovaquie, qui a élu un nouveau Premier ministre, Robert Fico, en septembre. Ce dernier a promis de ne plus livrer d’armes à Kiev.
«Nous considérons l'aide à l'Ukraine uniquement comme une aide humanitaire et civile, nous ne fournirons plus d'armes à l'Ukraine. La guerre en Ukraine n'est pas la nôtre, nous n'avons rien à voir avec ce conflit», s’était-il ainsi exprimé au lendemain de sa nomination du nouveau gouvernement de coalition.
La Pologne, fidèle soutien de l’Ukraine depuis le début du conflit, avait également suscité la stupeur en annonçant suspendre ses livraisons d’armes, fin septembre. Une décision prise sur fond de crise de céréales entre les deux pays.
La Hongrie a pour sa part toujours manifesté son opposition aux fournitures d’armements à Kiev. Début mai, Budapest avait ainsi opposé son véto pour une nouvelle assistance militaire de 500 millions d’euros à Kiev et a maintenu sa position depuis lors.