Du Caire à Bagdad: manifestations pour Gaza dans des pays arabes et musulmans

Par AlAhed avec AFP

Du Caire à Bagdad en passant par Tunis, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté vendredi dans les capitales arabes en soutien aux Palestiniens de la bande de Gaza, bombardée par «Israël» depuis l'opération à grande échelle du mouvement de la Résistance palestinien Hamas le 7 octobre.

Après la prière du vendredi, des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue deux jours après une «journée de colère» déjà marquée de multiples manifestations.

Au Caire, des dizaines de milliers de manifestants, dont quelques milliers sur l'emblématique place Tahrir, ont scandé «Vive la Palestine, libre et arabe» et «Le peuple veut la chute d'Israël».

Certains manifestants ont appelé le secrétaire général du Hezbollah libanais, sayyed Hassan Nasrallah, à bombarder «Tel-Aviv». «Oh Nasrallah, le bien-aimé, bombarde et détruis Tel-Aviv», ont-ils scandé.

La police a dispersé les manifestants de la place vers les rues environnantes, selon un journaliste de l'AFP.

«Au total, 17 personnes ont été arrêtées à Abdeen», un quartier du Caire, «et 26 sur la place Tahrir», a rapporté sur Facebook Khaled Ali, avocat des droits humains.

Au 14e jour de l’agression israélienne contre Gaza, des rassemblements se sont aussi tenus dans la plupart des villes d'Egypte, selon les médias locaux.

Sit-in

A Bagdad, quelques milliers de personnes se sont massés devant un pont menant à la Zone verte, secteur fortifié qui abrite notamment l'ambassade des Etats-Unis, pays allié d’«Israël».

Des manifestations ont aussi eu lieu dans les provinces irakiennes de Ninive (nord) et Dhi Qar (sud).

Dans l'ouest du pays, près de la frontière avec la Jordanie, quelques centaines de manifestants ont entamé un sit-in «en soutien à Gaza».

La colère a aussi grondé en Jordanie, pays voisin de la Palestine occupée et lié à «Israël»par un «traité de paix». Dans la capitale Amman, plus de 5000 personnes rassemblées devant la grande mosquée Husseini ont scandé «Sauvez Gaza!» et «Ouvrez les frontières pour soutenir le peuple palestinien».

En Iran, des milliers de personnes ont manifesté dans la soirée à Téhéran en scandant: «Mort à l'Amérique» et «Mort à Israël».

«France, dégage»

A travers le Liban, plusieurs milliers de personnes ont défilé, notamment à Beyrouth où un cortège s'est dirigé vers le camp de réfugiés palestiniens de Chatila.

Un autre rassemblement a eu lieu dans la banlieue sud de Beyrouth, place forte du Hezbollah, un allié du Hamas qui échange quotidiennement des tirs transfrontaliers avec l’ennemi israélien depuis le 7 octobre.

A Tunis, des milliers de manifestants ont convergé devant l'ambassade de France, pays accusé de soutenir «Israël» dans sa guerre contre Gaza.

«France, dégage», «Le peuple veut le renvoi de l'ambassadeur (de France)», ont-ils scandé, tout en exprimant leur soutien au Hamas.

La capitale yéménite Sanaa a été le théâtre d'une manifestation monstre où d'immenses drapeaux palestiniens ont été déployés.

Au Maroc, les manifestations en soutien aux Palestiniens se sont poursuivies pour la troisième journée consécutive. Des centaines de personnes se sont rassemblées à Rabat pour dénoncer «le déplacement des Palestiniens de Gaza» et encourager «la résistance» pour «la libération de la Palestine occupée».

Plusieurs centaines de manifestants ont également battu le pavé à Tripoli et Misrata, en Libye, pour dénoncer «l'agression sioniste contre Gaza».

A Bahreïn, petit pays du Golfe, environ 2.000 personnes ont lancé «Mort à Israël!» et «Mort à l'Amérique» dans la mosquée Diraz.

Depuis le début de l’agression israélienne, plus de 4100 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans les bombardements incessants menés par l'armée d’occupation israélienne dans la bande de Gaza, selon les autorités locales.

Vendredi, les Nations unies préparent le passage vers Gaza de l'aide internationale attendue désespérément par les 2,4 millions d'habitants de ce petit territoire privé de tout.