Agression israélienne: Les hôpitaux de Gaza dépassés par l’afflux de victimes

Par AlAhed avec AFP

Dans la bande de Gaza, bombardée par «Israël» depuis samedi, l'hôpital al-Chifa croule sous les blessés. Des familles entières arrivent les unes après les autres, le personnel est débordé: «la situation est catastrophique», alertent les autorités locales.

«Israël» bombarde depuis samedi la bande de Gaza, contrôlée par le Hamas depuis 2007, en riposte à une offensive d'une ampleur sans précédent du mouvement palestinien contre l’entité sioniste.

Le nombre de martyrs dans la bande de Gaza est monté à 1 200, a indiqué jeudi le ministère palestinien de la Santé, après la multiplication des bombardements israéliens sur l'enclave palestinienne.

Le ministère de la Santé dans la bande de Gaza a averti que le manque de fournitures médicales et de médicaments conduirait à une «situation catastrophique» dans l'enclave palestinienne qui compte 2,3 millions d'habitants.

Huit hôpitaux «ne suffisent pas pour répondre aux besoins des citoyens», a-t-il assuré.

Salameh Maarouf, le directeur du bureau des médias du gouvernement, dirigé par le Hamas, regrette que, «compte tenu du grand nombre de blessés», Gaza manque «de médicaments, de fournitures médicales, de scanners et d'appareils de radiographies».

Le responsable accuse «l'occupation (Israël) de créer délibérément une situation humanitaire misérable par des restrictions ou des agressions», affirmant que l’entité sioniste «avait averti que, si le carburant est fourni à la centrale électrique par l'Egypte, la centrale sera bombardée».

Sans abri, de nombreuses familles ont trouvé refuge dans les couloirs de l'hôpital al-Chifa et dans le jardin. Après avoir été soignées, plusieurs d'entre elles n'ont plus d'endroit où aller. Les raids s’abattent parfois sur des cibles très proches des hôpitaux.

De son côté, le Dr Ashraf Al-Qudra, porte-parole du ministère de la Santé dans la bande de Gaza, a déclaré dans un communiqué de presse, que «les hôpitaux sont au maximum de leur capacité, et les blessés et les malades gisent au sol à cause de l’intensification de l’agression israélienne».

«La poursuite des coupures de l'électricité, de l'eau et du carburant par l'occupation israélienne constitue une menace pour la vie des blessés et des malades et provoque une terrible catastrophe sanitaire et environnementale», a-t-il ajouté.

Al-Qudra a tenu «l'occupation israélienne pour entièrement responsable de la vie des blessés et des malades à cause de l'épuisement qu’il cause au système de santé et de l'affaiblissement de ses capacités pendant le siège et l'agression continuelle contre la bande de Gaza».

«La situation sanitaire ne peut tolérer le silence. Des mesures urgentes doivent être prises pour assurer le passage en toute sécurité du matériel médical et évacuer les blessés et les malades avant qu'il ne soit trop tard», a-t-il alerté.

Le directeur régional de l’Organisation mondiale de la santé s’est inquiété de la situation «aussi grave que possible» des hôpitaux dans la bande de Gaza: «Même en temps normaux, ils sont mal approvisionnés. Aujourd’hui, il y a une pénurie de tout, des bandages aux fluides intraveineux, des lits aux médicaments essentiels.» Selon l’organisation onusienne, une frappe aérienne a touché l’un des plus grands hôpitaux de la région, dans le nord de Beit Hanoun, le rendant inutilisable. Des éclats d’obus ont également atteint sept autres hôpitaux et dix abris d’urgence de l’ONU, poursuit l’OMS.