Corans brûlés par des soldats US : nouvelles manifestations en Afghanistan
De nouvelles manifestations se sont produites aujourd'hui à Kaboul et Jalalabad (est du pays), pour protester contre l'incendie des exemplaires du saint Coran par les forces de l'occupation étrangère dans une base américaine en Afghanistan. Au moins un manifestant est mort et 21 ont été blessés par balles lors de ces protestations.
Dans la capitale, environ 500 personnes défilaient en deux points, l'un près du parlement et l'autre à proximité des installations de la force internationale de l'Otan lapidées par les manifestants.
Des pneus brûlaient également à proximité de Camp Phoenix.
A Jalalabad, un millier d'étudiants, qui scandaient "mort aux Américains", "mort à Obama", et "nous ne pouvons tolérer les insultes contre la religion sacrée de l'Islam", bloquaient les principaux axes de la ville.
Les manifestants ont également brûlé un portrait du président américain Barak Obama.
Dans la nuit de lundi à mardi, des exemplaires du Coran ont été brûlés dans la plus grande base américaine en Afghanistan, à Bagram, à 60 km au nord de Kaboul. Aussitôt, le commandant en chef de la force de l'Otan (Isaf), le général américain John Allen, avait présenté ses excuses "au noble peuple d'Afghanistan" et plaidé l'"erreur".
Dans la soirée, il avait reconnu que des exemplaires du livre saint de l'islam avaient été jetés "par inadvertance dans l'incinérateur de la base de Bagram", promettant une enquête et assurant que de tels actes ne se reproduiraient plus.
A Washington, le secrétaire à la Défense, Leon Panetta, a également réitéré ces excuses confirmant que des soldats américains se sont "débarrassés" d'exemplaires du Coran de manière "inconvenante" et des responsables américains ont assuré qu'ils avaient été brûlés parce qu'ils servaient à dissimuler des messages passés entre des prisonniers afghans de la prison dépendant de la base de Bagram".
Les profanations du livre saint de l'islam, ou des actes considérés comme blasphématoires par les musulmans, commis par des soldats étrangers surviennent périodiquement en Afghanistan et peuvent déclencher des manifestations violentes.
Source : Agences