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L’hypocrisie de «la liberté d’expression»: une militante palestinienne déprogrammée d’un débat à l’université Lyon II

L’hypocrisie de «la liberté d’expression»: une militante palestinienne déprogrammée d’un débat à l’université Lyon II
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Par AlAhed avec AFP

Un nouveau incident révélant l'hypocrisie de «la liberté d'expression» en France. L'Université Lyon II a demandé de déprogrammer une militante du Front populaire de Libération de la Palestine, invitée à un débat prévu jeudi dans son enceinte, a indiqué à l'AFP une porte-parole de l'établissement.

Mariam Abou Daqqa devait prendre part à une réunion organisée sur le campus par le syndicat Solidaires et le Collectif Palestine 69, intitulée «Colonisation et apartheid israélien, quel avenir pour les palestinien.nes ?».

Sur le programme, elle est présentée comme une «militante féministe de Gaza».

Mais plusieurs voix se sont élevées ces derniers jours pour critiquer son statut de «cadre» du FPLP, une organisation de résistance palestinienne qualifiée de «terroriste» par l’Entité israélienne et l'Union européenne.

Le «Conseil représentatif des institutions juives de France» (Crif) a notamment demandé l'annulation de la conférence.

Des députés Les Républicains ont également écrit à la ministre de l'Enseignement supérieur Sylvie Retailleau pour lui demander d'interdire l'évènement, selon une copie du courrier mis en ligne par l'élu Meyer Habib.

La préfète de la région Auvergne Rhône Alpes, Fabienne Buccio, a également «alerté» l'université «sur le profil» de la militante, a indiqué une source auprès de la préfecture.

La direction de Lyon II a alors demandé aux organisateurs de renoncer à inviter Mariam Abou Daqqa.

«La conférence peut se tenir, mais nous serons vigilants sur l'absence de cette personne», a dit une de ses porte-parole.

Solidaires a déploré dans un communiqué une «campagne de dénigrement (...) visant à interdire toute critique de "l'Etat d'Israël"».

«Face à ces pressions importantes, nous ne souhaitons pas mettre en difficulté l'Université Lyon II», ajoute le syndicat, qui maintient la conférence sans Mariam Abou Daqqa.

Sa mise à l'écart a été qualifiée de «honte absolue» par le député LFI Thomas Portes sur X (ex-Twitter).

Deux conférences en présence de l'avocat franco-palestinien Salah Hamouri, soupçonné par «Israël» de liens avec le FPLP, ce qu'il nie, ont déjà été annulées cette année à Lyon par la municipalité.

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