La politique US en Asie de l’Ouest «a déstabilisé la région et conduit à l’émergence du terrorisme», dénonce Damas
Par AlAhed avec sites web
Lors d’un discours mardi 26 septembre devant la tribune de l'Assemblée générale de l’ONU à New York, le représentant permanent de la Syrie auprès des Nations unies a qualifié les sanctions arbitraires imposées par les États-Unis et leurs alliés européens à la Syrie et à d'autres États de «terrorisme économique».
L’ambassadeur permanent de la Syrie auprès de l'ONU, Bassam Sabbagh, a déclaré que les sanctions de l’Occident étaient illégales, immorales et inhumaines. La politique de Washington en Asie de l’Ouest «a déstabilisé la région et conduit à l'émergence du terrorisme».
«Les États-Unis ont porté atteinte à la Charte des Nations unies et à d'autres accords internationaux», a-t-il ponctué.
Bassam Sabbagh a ainsi dénoncé les attaques commises contre la souveraineté, l’indépendance et l’intégrité territoriale d’autres pays, conduisant à la destruction des «acquis de développement (en Syrie) réalisés au fil des décennies».
Il a aussi imputé l’émergence de groupes terroristes, dont «Daech» et le «Front al-Nosra», au «chaos créé par les États-Unis».
«Le principe fondamental affirmé par la Charte des Nations unies est le respect de la souveraineté, de l'indépendance et de l'intégrité territoriale des États membres», a-t-il rappelé avant d'appeler les États membres de l'ONU à unir leurs forces pour établir un nouvel ordre mondial multipolaire.
Vendredi, la Chine a appelé les pays à lever les «sanctions unilatérales illégales» imposées à la Syrie, dans le cadre des efforts déployés par Pékin pour renforcer les coopérations économiques avec Damas.
Un communiqué conjoint sino-syrien publié par le ministère des Affaires étrangères à Pékin note que la Chine fera de son mieux pour aider à la reconstruction de la Syrie, ravagée par la guerre antiterroriste.
«La Chine s'oppose à l'ingérence des forces extérieures dans les affaires intérieures de la Syrie (...) et exhorte tous les pays concernés à lever les sanctions unilatérales illégales contre la Syrie», indique le communiqué publié alors que le président syrien Bachar al-Assad se trouvait en Chine pour une visite officielle de six jours, une première depuis le début de la guerre en Syrie en 2011.
La Syrie qui fait l’objet de sanctions américaines depuis 1979, a connu après 2011 de nouvelles restrictions économiques imposées par Washington et ses alliés occidentaux.
Les sanctions ont été encore intensifiées avec l'adoption de la loi César en 2019, qui visait toute personne ou entreprise participant directement ou indirectement aux efforts de reconstruction de la Syrie.
Violation de la Charte des Nations unies par «Israël»
Bassam Sabbagh a par ailleurs condamné l'occupation par l’entité israélienne des «terres de Palestine et du Golan syrien» depuis 1967, exigeant qu'il y mette fin «immédiatement et sans condition».
«Israël» commet les «formes les plus odieuses de violations graves et systématiques» de la Charte des Nations unies, a-t-il réaffirmé, tout en mettant l’accent sur le droit indéniable de son pays à restaurer sa souveraineté sur l'ensemble du Golan occupé.
Dans une autre partie de ses propos, Sabbagh a réitéré que la Syrie n'avait pas ménagé et ne ménagerait aucun effort pour soutenir le peuple palestinien dans sa lutte pour restaurer ses droits, en particulier son droit à établir un État indépendant avec la noble Qods comme capitale.